Madame la ministre, merci de votre présence à la première audition de la mission mise en place à l'initiative du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) sur l'exploration, la protection et l'exploitation des fonds marins.
Le ministère de la mer n'est pas une nouveauté dans notre pays. Il fut créé en 1981, et dirigé par Louis Le Pensec, élu du Finistère, avant d'être abandonné durant un certain nombre d'années.
Nous sommes heureux qu'un ministère de la mer ait été reconstitué et doté d'une compétence réelle. Le fait que son titulaire connaisse bien les questions maritimes nous réjouit.
La mer joue un rôle essentiel dans notre pays. La France a la chance de posséder le deuxième espace maritime le plus étendu au monde. Encore faut-il pouvoir utiliser cet atout ; or si l'on explore aujourd'hui l'espace, on n'explore sans doute pas encore suffisamment les grands fonds. Il reste beaucoup à faire en la matière.
Nous sommes également sensibilisés aux questions de protection de l'environnement, qu'il s'agisse des coraux, de la question halieutique, ou dans d'autres dimensions que nous devrons examiner.
En matière d'exploitation, nous souhaitons par ailleurs que les ressources des fonds marins puissent servir notre avenir, ainsi que le développement et le rayonnement de la France dans le monde.
Voilà quelques perspectives que nous allons examiner durant cette mission, qui va durer six mois, de façon à formuler un certain nombre de propositions. Nous espérons aussi pouvoir analyser ce qui a été fait sur les questions relatives au code minier. Le Gouvernement a la main sur le sujet grâce aux ordonnances qu'il a décidé de mettre en oeuvre dans le cadre de la loi sur le climat. Il convient donc que nous nous penchions sur la manière dont vous appréhendez les choses.
Je laisse la parole au rapporteur, Teva Rohfritsch, sénateur de Polynésie française, afin qu'il nous présente les objectifs de cette mission et commence à vous interroger.