Madame la ministre, pour protéger, explorer et exploiter les fonds marins, il faut des vocations maritimes. J'appartiens à une génération qui a grandi avec les épopées du commandant Cousteau et qui a suivi régulièrement Thalassa à la télévision. Vous parliez de la plongée profonde : le record de plongée du bathyscaphe dans la fosse des Mariannes date de 1960.
Je ne veux pas dire que la conquête spatiale a pris le dessus, mais nos jeunes concitoyens sont enthousiasmés - et ils ont tout à fait raison - par les exploits de Thomas Pesquet. Qu'en est-il de la vulgarisation des potentiels de la mer auprès des jeunes ?
En deuxième lieu, ne pensez-vous pas que nos formations maritimes - transports, cultures, pêches, yachting, constructions navales, etc. - sont émiettées et manquent de lisibilité ?
Enfin, l'exploration réclame des investissements considérables et nécessite d'être dotée de flottes hauturières. L'IFREMER le fait, et les nouvelles technologies recourant aux drones ou au sous-marin Ulyx constituent des prouesses, mais la France n'est-elle pas un peu seule à l'échelon européen ? Comment renforcer les coopérations européennes entre les instituts de recherche afin de bénéficier d'une flotte européenne ? Ne s'agit-il pas d'un axe sur lequel il faudrait travailler ?