Madame la ministre, le 31 décembre dernier, dans le cadre de la stratégie dite de la taxonomie pour une finance durable, la Commission européenne a envoyé aux États membres des propositions assorties de deux objectifs notables, rendre le nucléaire et le gaz éligibles au titre des financements dits verts en matière d'économie durable et de transition énergétique.
Est-ce pertinent selon vous au regard de notre besoin en connaissances et des nécessités d'exploration des fonds marins que vous avez évoquées dans le cadre de la stratégie française ?
La France a accordé des permis d'exploration pour cinq ans dans le golfe du Mozambique qui, pour beaucoup d'observateurs sera, en matière gazière, la mer du Nord du XXIe siècle - pour ne pas dire le golfe persique. Total engage d'ailleurs l'exploitation du gisement de gaz au Mozambique. Le Conseil consultatif des terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont je suis membre, a d'ailleurs été consulté pour rendre un avis à ce sujet.
Il est dommage de ne pas être allé jusqu'au bout de la perspective d'exploration, une éventuelle phase d'exploitation n'étant pas à négliger pour Mayotte, au regard des enjeux économiques et sociaux.
Par ailleurs, sur le plan international, nous disposons d'un permis de recherche dans la zone Clarion-Clipperton. Pouvez-vous nous faire le point sur ce sujet ?
Je ne vous poserai pas de question à propos d'Extraplac et du surprenant retrait de la demande de la France, ces événements s'étant déroulés bien avant votre arrivée au ministère. Votre directeur de cabinet connaît bien le sujet.
Quel est l'état des recherches ? Plus globalement, quelle est votre position en matière de recherche et d'exploitation portant sur les métaux critiques ? On sait que les grands fonds en contiennent. Comment s'affranchir de notre dépendance en matière de métaux rares vis-à-vis d'un certain nombre de pays, notamment la Chine ?