Intervention de Adjara Ouedraogo

Mission d'information Culture citoyenne — Réunion du 23 mars 2022 : 1ère réunion
Échanges avec des membres ou anciens membres de conseils de jeunes : mme aya himer conseillère municipale déléguée au suivi des conseils enfants adolescents et jeunes et à la vie étudiante à mulhouse mm. lylien hubin membre du conseil départemental des jeunes de l'allier maxime keshmiri membre du conseil villeurbannais de la jeunesse mmes adjara ouedraogo membre du conseil parisien de la jeunesse et marie-pierre pernette déléguée générale de l'association nationale des conseils d'enfants et de jeunes anacej

Adjara Ouedraogo, membre du Conseil parisien de la jeunesse :

Je vous remercie de me donner l'opportunité de m'exprimer devant vous aujourd'hui. Je suis étudiante en première année de master de science politique à Paris 1. Je me suis engagée à l'âge de 22 ans dans un conseil de jeunes. Cela fait trois ans aujourd'hui que je suis membre du Conseil parisien de la jeunesse. Je suis donc à la fin de mon mandat. Nous avons eu à travailler sur plusieurs sujets, notamment la santé mentale des jeunes, l'égalité femme-homme, la solidarité et la préservation du lien intergénérationnel. La question de la santé mentale, notamment, est un vrai problème public.

Mon expérience au sein du Conseil parisien de la jeunesse a été très intéressante. Elle m'a permis de m'intégrer à Paris où je suis venue pour poursuivre mes études. Il m'a semblé essentiel de participer à la vie publique et de donner mon point de vue sur toutes les questions relatives à la jeunesse : précarité, logement, violences faites aux femmes. Cette expérience a été très enrichissante. Elle m'a permis de mieux connaître les dispositifs de la ville et de rencontrer plusieurs jeunes partageant la même volonté d'engagement que moi.

Cette expérience m'a permis de m'engager dans d'autres instances, notamment dans le comité d'éthique de la police municipale de Paris. Les questions liées à la sécurité concernent aussi les jeunes. Or il existe un vide : les jeunes ont moins d'occasions de s'exprimer sur ces sujets.

En parallèle, je me suis également engagée avec l'Anacej, qui travaille à renforcer le lien entre les pouvoirs publics et les jeunes. Il s'agit également de co-construire des politiques publiques avec les jeunes en améliorant ces instances. Il ne s'agit pas de proposer des solutions aux jeunes, il ne s'agit pas d'amener les jeunes à élaborer des projets par rapport à la ville, mais d'intégrer les jeunes à tous les processus de construction, de mise en oeuvre et de suivi.

Il est important de briser le mythe selon lequel les jeunes s'engagent, mais ne font rien dans les conseils de jeunes. Il est également important de renforcer les travaux d'intégration des conseils de jeunes aux réflexions de la ville et d'impliquer les services de la ville dans les travaux des conseils de jeunes pour accroître les chances d'une appropriation de ces productions dans la construction technique des politiques de la ville. L'objectif est de renforcer le lien de confiance mis à mal avec les institutions publiques. Les activités des conseils de jeunes doivent davantage être perçues comme un engagement plutôt que comme une offre. Nous voulons établir un canal de communication directe entre les instances et les jeunes pour permettre à ces derniers de proposer des idées. Il s'agit de rendre plus démocratique le fonctionnement de ces instances.

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