À chaque fois que j'en ai l'occasion, je parle du Conseil parisien des jeunes. Les jeunes ne savent pas que de tels conseils existent. Je fais donc souvent la promotion de toutes ces instances qui permettent aux jeunes de s'engager. Souvent, cela crée un déclic.
Qu'est-ce qui m'a poussé à m'engager ? J'avais plusieurs années d'expérience, puisque mon engagement a commencé en classe de sixième, notamment au travers d'associations humanitaires et de droits des enfants. En sixième, il y avait un déficit de mobilier dans mon collège. J'ai incité mes camarades à en revendiquer, ce qui a galvanisé tout l'établissement, de la sixième à la terminale. Nous avons obtenu satisfaction et le lycée a été réhabilité en termes d'infrastructures. Par ailleurs, avant mon arrivée à Paris, j'ai été co-fondatrice et secrétaire générale d'une association, devenue aujourd'hui une ONG. Il s'agissait d'offrir des cadeaux de Noël à des jeunes et à des enfants en situation de précarité ou malades.
Il est très important pour moi de servir les autres. Quand on s'engage, on le fait aussi pour soi : l'expérience est enrichissante dans les deux sens. C'est un peu ce qui m'a poussée à m'engager à Paris.
Vous demandez comment peut-on avoir envie s'engager après plusieurs années d'engagement : je dirais qu'il s'agit d'un cercle vertueux : l'engagement appelle l'engagement ! J'ai envie de proposer des projets, j'ai envie de continuer à essayer de résoudre les problèmes qui concernent les jeunes. Il existe toujours un espace que l'on veut combler.