Intervention de Thibaud Normand

Mission commune d'information Inondations dans le Var — Réunion du 11 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Thibaud Normand chef du service prévention des risques de la dreal- paca

Thibaud Normand :

Oui, mais le calcul du débit comprend toujours une marge d'erreur.

Nous devions ensuite déterminer la période de retour. Cet événement était-il centennal ? Devait-il servir de référence pour le PPRI ? Cette question est cruciale pour les services de l'Etat. Un tel travail incombe à l'hydrologie ; il suppose une recherche scientifique plus poussée et prend plus de temps, parce que ces bassins versants sont spécifiques.

Le groupe a déterminé pour le PPRI les endroits de crue centennale, de crue plus fréquente et moins fréquente, notamment en amont de l'Argens. Nous devrons donc modéliser une crue centennale pour le PPRI à l'endroit où elle ne l'était pas précédemment. Le groupe a continué de travailler avec l'interface du bureau d'études chargé de synthétiser l'ensemble des éléments pour réaliser le PPRI. Nous avons confronté nos méthodes et nos observations pour caler les modèles.

Par ailleurs, les collectivités territoriales participent aussi au retour d'expérience des inondations de juin 2010. Le département avait amorcé une étude sur le bassin versant réalisée par l'hydrogéologue M. Lefort. Cette étude n'a pas conduit à chiffrer les débits et les périodes de retour, mais a plutôt énoncé quelques grands principes d'aménagement. M. Lefort qui avait déjà rendu un rapport a été ensuite associé à notre groupe pour essayer de chiffrer ces éléments.

Cependant, suite aux inondations de novembre 2011, le département du Var a mené une nouvelle étude pour caractériser ces éléments et enrichir sa connaissance du bassin versant afin de réaliser un PAPI. Le bureau d'études en charge nous a associés à son travail et nous en avons fait de même. Cette collaboration est représentative des échanges que nous souhaitons avec les collectivités locales. Nous nous devions de les associer parce que tous les modèles ainsi définis permettront de construire le PAPI, principalement porté par les collectivités territoriales. En ce sens, il est important qu'elles s'approprient les études et y portent un regard critique.

De manière générale, notre souci est d'associer à toutes les études hydrauliques et hydrologiques que nous lançons les syndicats de rivières. En effet, la première phase de ces études est le recueil des données de terrain et dans ce cas, les syndicats de rivière sont à même de nous apporter leurs connaissances de terrain et nous aider à faire le bilan des crues passées.

D'autres éléments d'information sont tout aussi importants, notamment les données hydrométriques et de prévision des crues. Le SPC est donc associé à notre démarche. Pour permettre de caler les modèles, toutes ces informations sont ajoutées à la banque de données HYDRO, partagée avec les collectivités locales. La connaissance des crues rapides certes progresse vite, mais elle demeure moins précise que celle des crues lentes.

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