Nous poursuivons en accueillant maintenant en visioconférence trois chercheurs : Mme Camille Morel, chercheuse en relations internationales à l'université Jean Moulin Lyon-3 ; M. Nicolas Mazzucchi, chargé de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) ; Mme Marianne Péron-Doise, chercheuse Asie du Nord, stratégie et sécurité maritimes à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem).
Après avoir entendu des scientifiques, des entreprises, des ONG, nous abordons avec vous la dimension stratégique de la question des grands fonds marins. La hausse des prix des matières premières est une problématique aujourd'hui particulièrement d'actualité. Dans ce contexte, l'intérêt pour les ressources des grands fonds marins se renforcera probablement, même si les technologies ne semblent pas encore tout à fait mûres pour envisager une exploitation.
Les câbles sous-marins sont par ailleurs une source de vulnérabilité, dans le contexte de quasi-guerre économique qui s'impose aujourd'hui, pas seulement dans l'immédiat avec la Russie, mais aussi à long terme entre les États-Unis et la Chine ou même à certains égards entre l'Europe et les États-Unis, avec la possibilité d'écoutes, voire d'actions plus offensives transitant par les grands fonds.
Nous aborderons aussi au cours de cette audition les problématiques de l'Indo-Pacifique, qui intéressent particulièrement la France et ses outre-mer. Les grands fonds marins sont l'un des terrains d'influence des puissances de cette région.
Je précise que cette audition est captée et diffusée sur le site internet du Sénat.