Il existe de possibles collaborations internationales, par exemple pour construire des briques technologiques. Des échanges ont eu lieu avec l'Allemagne et la Norvège. La Chine et le Japon investissent beaucoup dans le domaine des fonds marins.
Sous maîtrise d'ouvrage de l'État, il serait pertinent de rassembler des compétences dans des groupes techniques ou technico-économiques. Il ne faudrait pas développer des sujets qui se révéleraient ensuite non prioritaires.
Il est par ailleurs nécessaire de préserver les écosystèmes profonds et de respecter l'ensemble des règles définies en la matière par l'AIFM.
Nous devrons définir des métaux prioritaires. La transition énergétique s'accompagne d'un besoin fort en métaux rares. Une éolienne en mer requiert 2 tonnes de terres rares et le recyclage ne suffira pas. Même le nickel et le cuivre, compte tenu de l'ensemble des réseaux qu'il faudra développer, feront l'objet d'une demande croissante.
La mine maritime, elle, est mobile, ce qui constitue un avantage. Une exploitation des fonds pourrait vraisemblablement être rentable, à condition de respecter les écosystèmes et de bien cibler les gisements. La ressource industrielle existe, le point faible, c'est le domaine minier. La France n'a qu'une société minière, Eramet, qui était très intéressée par le gisement de Wallis-et-Futuna - malheureusement le permis n'a pas été accordé.