Concernant la pêche, l'ambition reste simple : il s'agit de remettre en place les équilibres des accords de la baie de Granville. Ma vision de l'Europe consiste à préserver les relations de bon voisinage entre les régions françaises et les îles anglo-normandes. Je suis pragmatique, mais naturellement, il faut que toutes les parties aux négociations y contribuent pour y parvenir.
Enfin, le plan d'accompagnement financé dans le cadre de la réserve d'ajustement au « Brexit » représente 100 millions d'euros pour la filière pêche. Attendu, ce plan est désormais entré en vigueur, et se matérialise pour les pêcheurs par des arrêts temporaires indemnisés à 70 % du chiffre d'affaires. J'ai d'ailleurs obtenu que ce dispositif soit prorogé au second semestre 2021. En outre, pour les pêcheurs et les mareyeurs qui n'auraient pas eu recours aux arrêts temporaires durant cette période, un dispositif de compensation d'une partie des pertes du chiffre d'affaires du premier trimestre a été mis en place, pour un montant de 12 millions d'euros pour les pêcheurs et 8 millions pour les mareyeurs.
Le Brexit nous a fait rentrer dans un nouveau monde, mais il n'est pas question que nous renoncions à nos droits. Il faut revendiquer l'héritage des pêcheurs français, en co-construisant cette nouvelle relation avec les professionnels, mais aussi avec les Britanniques.