La question est fondamentale. Nous soutenons la nécessité pour les banques d'avoir plus de fonds propres : la crise a suffisamment démontré le besoin d'un secteur bancaire solide. L'impact des règles est plus important en Europe qu'aux Etats-Unis car le financement y est plus intermédié. Il n'y a pas vraiment de distorsion de concurrence au sein de l'Union européenne.
Il est vrai que nous nous inquiétons de l'attitude des Etats-Unis sur Bâle 3 et Bâle 2,5. Les autorités américaines disent qu'elles vont appliquer les recommandations mais les acteurs du marché ne tiennent pas le même discours.
Cela ne nous dissuadera pas d'appliquer les règles de Bâle pour notre compte. En France, le crédit d'entreprise se porte bien, il est moins cher que dans la zone euro et plus dynamique que la croissance française. Je vous renvoie aux statistiques de la Banque de France. Espérons que la tendance ne s'inverse pas.