Intervention de Marie-Rose Rodrigues Martins

Mission d'information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement — Réunion du 9 juin 2021 à 16h35
Audition des représentants des syndicats de l'enseignement

Marie-Rose Rodrigues Martins, représentante du SNUIpp-FSU :

Concernant le temps de concertation dans le cadre de ma mission d'accompagnement des équipes sur le climat scolaire, j'ai établi le bilan des 500 projets d'école du département pour l'axe « climat scolaire et relations avec les familles ». J'ai pu constater que la circonscription du réseau d'éducation prioritaire (REP +) au niveau du projet avait une maitrise très pertinente des indicateurs, des objectifs et des actions. Je pense que nous pouvons l'attribuer aux neuf journées de formation en REP +. Cela signifie que si l'on donne du temps aux équipes, les choses sont possibles.

Pour ce qui est de « faire avec ce qu'on a » comme cela a été suggéré, je vous signale que, dans mon département, une fiche action sera jointe au projet concernant l'accueil des élèves à besoin éducatif particulier. Cette préconisation devrait être retenue en cas de difficulté pour qu'il y ait une réflexion collective de l'équipe et que l'on travaille sur les représentations. C'est très important.

En faisant le parallèle avec le harcèlement, nous avons rapidement tendance à dire qu'un enfant est un harceleur parce qu'il est un peu trop collant ou qu'il demande une attention particulière. Nous travaillons donc aussi beaucoup avec les familles.

Nous menons des actions avec des objectifs clairement définis dans l'équipe. Nous allons le faire dans le département, mais pour y parvenir les collègues s'approprient le temps d'activités pédagogiques complémentaires (APC). Ils doivent en faire 36 heures. Les équipes qui décident de faire une fiche action, concernant les relations avec les familles, bénéficient de ces heures pour les rencontrer.

Dans le cadre du harcèlement, admettons que l'on ait recours à cette fiche action pour réfléchir ensemble, mais à ce moment-là, en contrepartie, du temps doit être donné aux équipes. C'est peut être effectivement « faire avec ce qu'on a », mais il y a un empêchement quand certains inspecteurs dans le premier degré refusent d'entendre cette possibilité. Il suffit de faire un choix pédagogique, voire social, de santé publique. C'est une décision plutôt politique et idéologique qu'en termes de moyens chiffrés.

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