Intervention de Jocelyne Guidez

Mission d'information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement — Réunion du 9 juin 2021 à 16h35
Audition des représentants des syndicats de l'enseignement

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

Je pense, en effet, qu'il est important de travailler ensemble pour avancer. Je trouve la question de la charte très intéressante. Le harcèlement n'est pas une fatalité, il est généralement dû à la différence. L'enfant différent n'est pas comme les autres, on en profite pour que ces jeunes le harcèlent.

Y a-t-il dans cette charte aussi la question de la différence ? Il faut faire comprendre que la différence fait partie de la vie, ce qui permettrait d'avancer et mieux comprendre pourquoi les harceleurs en viennent là.

Je ne trouve pas normal le fait que ce soit le harcelé qui doive partir de son école, collège ou lycée. C'est un peu trop facile. C'est se débarrasser du problème.

Aussi, plus l'enfant grandit, plus devient-il difficile pour lui de se confier. Lorsqu'ils sont petits il leur est plus facile de se confier à leurs parents. Lorsqu'ils sont au lycée ils se pensent incompris. Les parents ne se rendent parfois pas compte des choses parce qu'ils pensent que l'enfant est en pleine crise d'adolescence, qu'il change, et ne s'aperçoivent pas spécialement que l'adolescent est harcelé.

Concernant le numéro 30 20, une sénatrice a voulu voir comment les choses se passaient et a appelé le 30 20. Elle n'a eu de réponse que le lendemain. Cela signifie que finalement ce numéro ne sert pas à grand-chose. L'un d'entre vous a suggéré qu'il serait mieux d'avoir une personne. Je pense que cela vaut mieux qu'un numéro de téléphone. La personne pourra plus facilement s'expliquer, entendre, emmener l'enfant vers un professionnel. Avec un simple numéro de téléphone, l'on se retrouve en lien avec un inconnu, qui ne comprend pas toujours notre problème, notre souci, et ne nous envoie pas toujours vers le bon professionnel.

Le harcèlement ne se fait pas seulement en milieu scolaire. Une fois que l'enfant a quitté l'école, les choses continuent, notamment sur le téléphone par l'envoi de nombreuses insultes. Est-ce que tout se termine parce que l'enfant est sorti de l'école, du collège, ou du lycée ? Nous avons auditionné M. Hugo Martinez qui nous a parlé du référent municipal. Au premier abord cette proposition nous a interpellés. Nous nous sommes demandés à quoi il servirait, et comment il travaillerait au sein d'une commune et d'une mairie.

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