On l'a vu arriver plus tôt. Météo France aussi a appris. Si des mesures de prévention n'avaient pas été prises pendant les délais d'alerte, les dégâts auraient été bien supérieurs : c'est la sauvegarde. Les particuliers ont déplacé leur voiture, et les entreprises leurs stocks. Il est vrai que la prévention est plus complexe. Ceux qui la font et ceux qui subissent le risque ne sont pas les mêmes. J'en ai parlé avec des élus. Si la connaissance partagée du risque était meilleure - aux assises de Bordeaux, on a mis en évidence le défaut d'information des gens -, il y aurait une meilleure incitation collective à investir dans la prévention. Le régime n'est pas encore satisfaisant de ce point de vue. Il n'en fait pas moins consensus, parce qu'il fonctionne bien. Pour qu'il subsiste, il doit être assorti d'une meilleure politique de prévention. Sinon, les sinistres exploseront, les assureurs se désengageront et le budget de l'État sera sollicité.