D'abord, distinguer la prévention de l'assurance. Je m'explique : un assureur peut contraindre son assuré contre l'incendie à installer des portes coupe-feu. La situation est différente pour les risques naturels car la prévention est collective, publique. L'assureur a donc moins de marges de manoeuvre. Or les politiques publiques manquent de lisibilité : un coup, on donne priorité aux digues ; l'autre, à la prévention de la sécheresse. Cela tient au morcellement des experts : un monde divisé en chapelles et baronnies. Nous avions demandé la création d'un observatoire national des risques. Le ministère de l'environnement nous a entendus ; un accord vient d'être signé. Notre difficulté, le fonds Barnier dont les actions ressemblent à un inventaire à la Prévert, fait figure d'argent de poche du ministère de l'environnement.