Quand on s’intéresse à cette question, on mesure combien les chiffres qui sont avancés dans différents ouvrages varient beaucoup. Selon celui que j’ai le plus souvent lu – mais est-il exact ? –, la France est urbanisée à 8 %, en raison, pour une moitié, si l’on arrondit, des surfaces imperméabilisées, c’est-à-dire des infrastructures, des maisons, des industries, des parkings, etc. et, pour une autre moitié, des potagers, des jardins, des terrains de foot et des terrains de golf.
Voilà ce que représentent ces 8 %. De façon schématique, les 92 % restants comprennent, pour une moitié, les espaces forestiers ou naturels, pour l’autre moitié, les espaces agricoles.
Ces chiffres sont corroborés par la densité de la France, soit 104 habitants par kilomètre carré. En Allemagne et au Royaume-Uni, c’est plus du double. En Belgique, c’est quatre fois plus. Aux Pays-Bas, c’est cinq fois plus – il y a presque une urgence là-bas ! Or en France, alors que le taux d’artificialisation s’élève à seulement 8 %, nous avons tous embrayé sur la sobriété foncière, comme si elle était devenue une religion.