Notre collègue Mme Cécile Cukierman l’a souligné, le nombre de prises de parole révèle les inquiétudes que suscite la loi Climat et résilience, qui a été votée voilà deux ans. Elles sont réelles. Nous faisons remonter des territoires l’ensemble des préoccupations, ce qui est tout à fait légitime.
Pour ma part, j’ai tendance à ne pas parler de « zéro artificialisation nette », parce que je considère que cet objectif est quasiment inatteignable.
Autant il faut faire des efforts sur la sobriété foncière pour éviter de trop consommer trop de terrain, autant fixer un objectif de zéro artificialisation nette peut paraître prétentieux. Il faudra en effet constamment nous adapter aux évolutions de notre temps, trouver des espaces pour le développement économique, qu’il soit industriel ou agricole, et répondre aux besoins en logements de nos concitoyens – on est loin de les avoir satisfaits, à l’heure actuelle. Les défis sont donc nombreux !
L’examen de ce texte est particulièrement salvateur. J’espère que le Gouvernement entendra les différentes préoccupations qui remontent des territoires, afin d’en tenir compte dans son interprétation de la loi que nous avons votée.
Là est le problème : l’interprétation des services de l’État a souvent été contestée. Il importe donc de bien prendre en compte la réalité que fait remonter la représentation nationale.