Monsieur le sénateur Durain, permettez-moi tout d’abord de vous dire que c’est une réforme très importante que celle de la police nationale.
Vous l’avez vous-même souligné dans le rapport d’information que vous avez produit avec Mme Bellurot ; l’Assemblée nationale a fait de même. En effet, depuis soixante ans, il n’y a pas eu de réforme de la police nationale à ce point structurante, si bien qu’elle fait naître des interrogations et qu’elle bouscule des habitudes, conséquences auxquelles le ministère de l’intérieur – en particulier le ministre que je suis – est particulièrement attentif.
Je constate, ensuite, que le Sénat dans sa très grande majorité, y compris vous-même et le groupe socialiste, a adopté le principe de cette réforme, puisque vous avez voté la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, que nous avons d’ailleurs coconstruite ensemble, en particulier pour ce qui est de la réforme de la police nationale.
Vous dites que nous n’avons pas pris connaissance de vos propositions et que nous n’en avons pas tenu compte. Permettez-moi de dire, monsieur le sénateur, que c’est faux.
Il est vrai que j’ai refusé d’attendre la fin des jeux Olympiques pour mettre en place une réforme sur laquelle on travaille depuis le ministre Joxe – voilà qui ne nous rajeunit pas.