Intervention de Olivia Grégoire

Réunion du 15 mars 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Prix de l'électricité

Olivia Grégoire :

Monsieur le sénateur Piednoir, Mme Agnès Pannier-Runacher est en ce moment même à l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de loi visant à accélérer le nucléaire. Elle vous prie d’excuser son absence.

J’essaierai de répondre à votre question, pertinente et technique, avec les éléments dont je dispose et je ne doute pas que la ministre apportera ultérieurement des précisions complémentaires.

Je veux tout de même rappeler, indépendamment des procédures que vous mentionnez, de la saisine et des réactions du Conseil d’État, la mobilisation du Gouvernement concernant notre mix énergétique et les travaux en cours avec la Commission européenne pour faire avancer la réforme du marché de l’énergie.

Je veux redire à quel point nous continuons d’investir massivement dans le nucléaire, soit 4 à 5 milliards d’euros par an pour ce qui est d’EDF, 50 milliards d’euros depuis 2015 pour le grand carénage, six nouveaux réacteurs pressurisés européens (EPR), dont deux pour 50 milliards d’euros. Par ailleurs, vous le savez, nous investissons aussi à l’international, dans le chantier d’Hinkley Point. L’État n’a pas lésiné : il a recapitalisé EDF par deux fois depuis 2015, à hauteur de près de 4 milliards d’euros en 2017 et de 3 milliards d’euros en 2022. De plus, je le répète, nous construisons de nouveaux réacteurs. Agnès Pannier-Runacher l’a dit : l’État sera au rendez-vous.

Les Français sont protégés face à cette situation d’envolée des prix de l’électricité. Vous avez mentionné l’Arenh, dispositif qui – peu importe ce qu’en dit le Conseil d’État – protège massivement non seulement nos concitoyens, mais aussi une bonne partie de nos entreprises. Je pense aussi au bouclier tarifaire et aux aides énergie.

En outre, nous n’avons rien lâché sur la réforme du marché européen de l’énergie. Après un an de travail et de mobilisation, notamment de Bruno Le Maire, mais aussi d’Agnès Pannier-Runacher, la Commission européenne a proposé formellement une réforme qui reprend trois demandes françaises majeures auxquelles vous serez sensibles : des contrats pour différence entre les producteurs et tous les consommateurs, afin que l’électricité soit vendue à un prix proche des coûts de production nationale ; l’éligibilité du nucléaire à ces contrats ; l’éligibilité des installations existantes, c’est-à-dire de la plupart des centrales en France. C’est une nouvelle encourageante, …

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