La moitié de nos collèges ont été reconstruits et environ 60 d'entre eux ont fait l'objet d'une réhabilitation lourde. Afin de nous conformer aux dispositions du décret « tertiaire » applicables en 2030, nous visons un gain de 5 %, soit 7 millions de kilowatts sur notre consommation annuelle. Les 30 derniers collèges reconstruits ont fait l'objet d'une certification HQE.
Une concertation avec la communauté éducative précède toute opération de rénovation ou de reconstruction. Un collège n'est pas un objet monolithique et le modèle n'est pas unique : il faut l'adapter aux contraintes locales et aux besoins des équipes. En outre, la rénovation énergétique ne doit pas être dissociée du reste du projet. Les pratiques éducatives et les effectifs des collèges évoluent : cela suppose un minimum d'adaptations fonctionnelles, notamment pour l'accueil des élèves handicapés. C'est pourquoi nos projets reposent rarement sur les seules opérations de rénovation thermique. En moyenne, le budget d'une réhabilitation importante se décompose ainsi : un tiers pour l'amélioration énergétique du bâtiment, un autre pour les adaptations fonctionnelles et le dernier tiers pour la mise aux normes.
Prétendre aux financements du fonds vert suppose d'avoir mené des études techniques préalables, mais encore faut-il en avoir les moyens, sinon le dossier n'est pas éligible. De plus, les délais de réponse sont très courts : cela pose un problème réel aux petites collectivités territoriales, qui ne disposent pas des moyens techniques et humains suffisants. En ce qui nous concerne, nous avions déjà engagé plusieurs diagnostics, qui nous avaient permis d'identifier des collèges prioritaires : sans cela, nous n'aurions pas pu réagir aussi rapidement.