Le département des Yvelines compte 115 collèges, soit 760 000 mètres carrés et 82 % de notre patrimoine bâti.
Nous n'avons pas attendu les préconisations du décret « tertiaire » pour mener des actions importantes en faveur de la sobriété énergétique ; je pense au maintien du chauffage à 19 degrés, à la modernisation de nos installations de chauffage ou encore au raccordement des collèges au réseau de chaleur urbaine. Ainsi, notre consommation énergétique a été réduite de 17 % entre 2017 et 2022. Nous avons mené un audit entre 2020 et 2021 : 79 collèges avaient besoin d'une rénovation thermique. Nous avons pour objectif de faire de 15 collèges des bâtiments très peu énergivores, pour un montant de 750 millions d'euros. Entre 65 et 70 collèges seront équipés de toitures solaires, pour un coût de 10 millions d'euros : ce type d'opération permet un retour sur investissement rapide. En outre, 24 établissements bénéficieront d'un CPE portant sur la rénovation du système de chauffage et de ventilation, pour 35 millions d'euros, ce qui permettra de diminuer la consommation énergétique de 24 %.
Cela dit, 50 collèges doivent encore être rénovés. Nous avons adopté une approche globale : en plus du référentiel sur l'écologie, un référentiel fonctionnel a aussi été élaboré. D'ici à la fin du mandat, une dizaine de collèges seront réhabilités, pour un montant de 80 millions d'euros. La rénovation totale de tous les établissements coûterait 400 millions d'euros.
Nous avons également lancé un plan de végétalisation des cours de récréation pour 50 collèges, à hauteur de 80 millions d'euros.
Grâce à ces mesures, nous atteindrons les objectifs qui nous ont été assignés pour 2030. Le conseil départemental des Yvelines dispose de ressources importantes : notre budget d'investissement s'élève à 420 millions d'euros pour l'année 2022. Toutefois, je rejoins mes collègues : il est difficile de mobiliser les crédits du fonds vert, qui sont insuffisants - seulement 4,2 millions d'euros pour le département en 2023. Plutôt que de répondre à des appels à projets, je plaide en faveur d'une contractualisation de nos relations avec l'État : une telle approche renforcerait nos politiques et nous permettrait d'atteindre les objectifs qui nous ont été fixés.