À La Réunion, sur 78 collèges publics, seuls 3 collèges utilisent un chauffage électrique. Ces collèges se situent dans la zone des Hauts de l'île, où les températures descendent parfois assez bas entre les mois d'avril et de septembre. Il y a le collège Alsace-Corré, dans la commune de Cilaos, le collège Michel-Debré, dans la commune du Tampon, et le collège Gaston-Crochet à La-Plaine-des-Palmistes.
Le patrimoine départemental des collèges constitue un parc immobilier vieillissant : le plus ancien collège de La Réunion a été construit en 1874. Sur l'île, 62 collèges ont été construits avant 1997, 4 ont été construits entre 1997 et 2000, et 12 ont été construits après les années 2000. La plupart des bâtiments construits avant 1997 contiennent de l'amiante. La réhabilitation de ces bâtiments a donc un impact financier important, à la mesure des travaux de désamiantage. Les fonds européens constituent une part non négligeable de financement.
Conscient de la nécessité de poursuivre les actions, le conseil départemental a adopté un plan de transition écologique et solidaire, qui vise à réduire l'impact carbone de la collectivité sur l'environnement, en minimisant notamment l'installation de climatisation dans les salles de classe et en privilégiant une aération et une ventilation suffisante. En vue du développement des énergies renouvelables, notre collectivité a lancé un appel à projets pour la production d'électricité à partir d'unités photovoltaïques, installées sur les toitures des bâtiments publics départementaux, dont les collèges. Le soleil ne manque pas à La Réunion, et c'est une source d'énergie inépuisable et durable. Une trentaine de collèges sont ainsi équipés de panneaux photovoltaïques, pour une capacité de 11 gigawatts.
Le système de ventilation des bâtiments scolaires assure un bon renouvellement de l'air dans les locaux d'enseignement. Depuis le renforcement réglementaire du système de surveillance de la qualité de l'air, des mesures de la qualité de l'air ont débuté sur le site pilote du collège Juliette-Dodu, de la commune de Saint-Denis. Ces évaluations, en lien avec le rectorat et l'Atmo Réunion, seront reproduites dans les autres collèges de l'île. En attendant, des collèges seront dotés de capteurs de CO2.
Quelques chiffres concernant les dépenses d'énergie : entre 2019 et 2021, la consommation énergétique des collèges est passée de 12,7 millions à 11 millions de kilowattheures, tandis que la facture énergétique des collèges est passée de 2,47 millions d'euros à 2,27 millions d'euros.
La facture énergétique représentait 61,6 % de l'ensemble de la facture du patrimoine bâti en 2019, pour 59,3 % en 2021 : il n'y a pas eu d'impact significatif de la hausse des coûts de l'énergie dans les collèges de l'île.
Les températures à La Réunion n'atteignent pas les chaleurs caniculaires ressenties en métropole. Toutefois, les questions relatives à la chaleur ressentie dans les salles de classe ou à l'ensoleillement lors des activités sportives sont récurrentes. La ventilation, couplée à la présence de brasseurs d'air, assure pour l'instant le rafraîchissement des salles. Les audits énergétiques liés au dispositif Éco énergie tertiaire (EET) vont être lancés dans tous les collèges. L'arrêté n'ayant pas encore été publié pour les départements d'outre-mer, il nous est difficile de savoir si certains collèges se rapprochent déjà de l'objectif ou de quantifier le nombre d'établissements n'ayant pas besoin de réhabilitation lourde. Mais, compte tenu de notre connaissance de notre patrimoine, une grande majorité des collèges devra être rénovée d'un point de vue thermique.