Merci pour votre étude, qui reflète des contradictions inhérentes à l'humanité, mais qui nous pousse à agir pour les dépasser. Le clivage politique est-il encore révélateur au regard de vos quatre clusters ?
Votre étude a-t-elle permis d'affiner la répartition de ces classes par catégorie sociale ou par catégorie territoriale : entre les habitants des coeurs de grandes villes, du périurbain ou de territoires ruraux ?
Aux deux crises récentes citées par Mathieu Darnaud, j'ajouterai la pandémie. Le dernier ouvrage de Jean Viard interroge ainsi les effets du confinement simultané de milliards d'individus. Un autre moteur d'évolutions est le retour de la guerre sur le sol européen.
Vous avez parlé d'inquiétude écologique. Les gens l'expriment-ils ou sont-ils conditionnés à la ressentir ? Cette inquiétude devient-elle un facteur d'immobilisme en incitant au repli face à un avenir encore plus incertain ? L'enjeu du politique n'est-il pas justement de transformer une inquiétude légitime en force positive, pour inciter chacune et chacun à l'action sans être facteur d'exclusion ?
Ainsi, l'adaptation à la fin du diesel sera beaucoup plus facile dans les milieux aisés, qui ont les moyens de passer à l'électrique sans faire évoluer leur vie quotidienne, qu'au sein de catégories sociales qui devront repenser leur budget mobilité. Au-delà de l'approche traditionnelle par les classes sociales, comment faire en sorte que la gestion d'un bien aussi indispensable que l'eau nous rassemble ? Il me semble qu'une société où l'on s'affronte n'est pas propice à la préservation de l'environnement et à la réponse aux défis climatiques et écologiques.