Monsieur le ministre, avant de présenter l’objet de l’amendement, comme nous ne pouvons faire d’explication de vote, je veux revenir sur la réponse que vous avez apportée tout à l’heure à notre collègue Catherine Conconne au sujet du chlordécone.
Vous avez laissé entendre, si je vous ai bien compris, que ce sujet de santé publique s’estomperait rapidement, puisque l’insecticide en question est aujourd’hui interdit. Je comprends parfaitement que vous ne puissiez pas avoir une connaissance exhaustive de l’ensemble des sujets. Par conséquent, je profite de cette occasion pour vous apporter quelques éléments d’information.
Le chlordécone fait partie des polluants organiques persistants, avec une grande stabilité physique et chimique. Ces éléments figurent dans le rapport de notre collègue Catherine Procaccia, où vous apprendrez que le chlordécone a une rémanence de sept siècles – excusez du peu ! –, ce qui signifie que les problèmes de santé ne s’estomperont pas dans les années à venir.
Après cette digression, faite pour votre gouverne, monsieur le ministre, j’en reviens à l’objet de cet amendement et, plus largement, au sujet de la retraite à 1 200 euros.
Autant il est compréhensible que vous puissiez avoir une certaine méconnaissance du sujet des pesticides, autant, à propos de la retraite à 1 200 euros, cela ne me semble pas être du même tabac, mais bien relever d’une volonté de tromper.
Il s’agit d’une forme de publicité sinon mensongère, du moins trompeuse, comme celles qui, pour vendre de grosses berlines, expliquent qu’il est possible de les acheter pour 300 euros par mois, alors que de petites lignes rédigées en corps 3 font état de nombreuses conditions et révèlent, en fin de compte, qu’on s’est bien moqué de vous, puisque cela vous est inaccessible !
C’est exactement le même cas de figure pour les 1 200 euros : une grosse publicité trompeuse ! C’est véritablement dommage pour ceux qui attendent une revalorisation de leur retraite.