Madame la secrétaire d’État, à l’instar de Françoise Gatel, je souhaite attirer votre attention sur une question de sécurité publique, à savoir la fermeture de l’antenne de la brigade mobile de recherche (BMR) du Calvados, décision prise dans le cadre de la réforme de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Créée voilà plus de quinze ans, cette unité de recherche et d’investigation s’est développée et comprend aujourd’hui dix personnes. Elle est la seule BMR à compter deux spécialistes en réglementation transfrontalière – et pour cause ! – et deux analystes en fraude documentaire.
Depuis sa création, cette unité a su développer une expertise certaine dans tout le Grand Ouest et des relations de confiance avec les élus et les habitants, tout en menant un travail partenarial avec de nombreux services, notamment sociaux.
Dès lors, fermer cette antenne au profit d’autres brigades éloignées géographiquement et parfois même sous-dimensionnées, comme vient de le souligner Mme Gatel, signifierait la fin d’une unité d’enquête dont l’expertise et l’efficacité sont largement reconnues et en laquelle on peut avoir confiance. Cet éloignement de la compétence affecterait la rapidité et la qualité de la réponse aux actes de délinquance.
Qui plus est, cette fermeture s’ajouterait à d’autres restructurations préjudiciables au Calvados, comme celle du commissariat de la commune d’Hérouville-Saint-Clair à propos de laquelle j’ai déjà attiré l’attention du Gouvernement.
Le maire, Rodolphe Thomas, avait d’ailleurs alerté le ministre de l’intérieur sur ce sujet à la fin de l’année 2022. Il lui fut répondu qu’il avait été demandé au directeur général de la police nationale de procéder à un examen approprié de sa requête. Fort logiquement, madame la secrétaire d’État, j’aimerais savoir où en est l’examen de cette requête…
Je souhaiterais surtout que la décision soit reconsidérée et que l’antenne de la BMR soit maintenue : il y va de la sécurité d’un territoire qui s’étend bien au-delà du département du Calvados.