Monsieur le sénateur Lafon, vous m’interrogez sur le cas d’un dépôt de déchets qui se trouve sur le territoire de la commune de Villejuif dans le Val-de-Marne.
Tout d’abord, je souhaite être claire : il est inadmissible que nos paysages et nos espaces naturels ou urbanisés soient pollués par des déchets abandonnés ou stockés en toute illégalité.
Qu’il s’agisse de dépôts illégaux ou de véritables décharges exploitées illégalement, ces amas de déchets non seulement sont de vrais dangers environnementaux et sanitaires, mais peuvent aussi, dans certains cas, mettre en danger nos concitoyens en cas d’incendie.
Pour le cas particulier du site de la Redoute de Villejuif, le terrain a été occupé par la préfecture de police pour des activités de formation depuis la fin des années 1960. L’activité a cessé progressivement à partir des années 2000 et la préfecture de police a quitté le site en 2016. Entre 2020 et 2021, les bâtiments du fort de la Redoute ont été illégalement occupés et dégradés et des déchets se sont accumulés lors de cette occupation.
Le Gouvernement est conscient de la situation et confirme que des études sont en cours pour la mise en œuvre de mesures visant à l’évacuation des déchets présents.
De manière générale, la résorption des dépôts sauvages de déchets ou de décharges illégales est un sujet sur lequel il faut passer à la vitesse supérieure. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 a ainsi introduit des mesures pour agir à la racine sur les causes de la gestion illégale des déchets, financer certaines opérations de nettoyage, renforcer l’efficacité de la police des déchets, informer et former sur cette question.
Le Gouvernement souhaite aller plus loin et donner à l’inspection générale de l’environnement et du développement durable davantage d’outils pour combattre les activités illégales en matière de déchets. C’est bien le sens des orientations prioritaires données pour 2023 à l’inspection des installations classées sur ce sujet.