Madame la présidente, madame la ministre, ma question porte sur les conséquences de la sécheresse en France, en particulier en Charente-Maritime, qui a entraîné une baisse de la production fourragère et de la qualité de celle-ci de l’ordre de 40 % dans plusieurs zones d’élevage.
La quasi-totalité des communes de ce département ont été reconnues en calamité agricole ; nous attendons très prochainement la publication de l’arrêté. La reconnaissance de cet état est déterminée au travers du calcul du déficit fourrager. Cette méthode intègre l’ensemble des surfaces en prairie, alors les éleveurs n’en gèrent qu’une partie. Le calcul du besoin de fourrage est ainsi fondé sur un indice mis en place il y a une vingtaine d’années, déconnecté des besoins actuels.
En utilisant la ration pour référence, établie par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), l’indemnisation potentielle à laquelle les éleveurs pourraient prétendre pour compenser les pertes de fourrages liées à cette situation climatique, dont les épisodes extrêmes deviennent récurrents, s’élève à plus de 4 millions d’euros.
Madame la ministre, entendez-vous modifier les indices de calcul du déficit fourrager, afin que les éleveurs touchés par la sécheresse puissent à l’avenir bénéficier de l’indemnisation ?