Madame la ministre, alors que notre école va mal, les fermetures de classes et de postes sont toujours plus nombreuses, s’accentuant d’année en année : déjà 1 493 écoles ont été supprimées en cinq ans.
Après ces baisses successives, vous avez également annoncé la suppression de 1 500 postes dans les écoles pour la rentrée de 2023.
Paris est particulièrement touché : le rectorat a décidé la suppression, dès la prochaine rentrée scolaire, de 182 postes d’enseignants dans les collèges et lycées et la fermeture de 178 classes dans les écoles primaires. Cette baisse continuera pendant les trois prochaines années, avec une diminution de 600 classes au total.
Nous avons bien conscience de la baisse démographique dans la capitale. Mais pourquoi ne pas en profiter pour proposer un meilleur cadre d’enseignement dans les écoles publiques, notamment dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP). Ces derniers seront particulièrement touchés par les baisses, alors que c’est précisément là qu’il faut accentuer l’accompagnement scolaire.
Une étude de l’OCDE publiée en 2022 montre que la France est l’un des pays comptant un nombre d’élèves par classe parmi les plus élevés. Inversons cette tendance ! Le nombre d’enfants par enseignant joue un rôle sur la qualité des apprentissages et constitue l’une des explications de notre mauvaise position dans les évaluations internationales du niveau scolaire.
En parallèle, les écoles privées de Paris se voient doter de moyens importants, alors qu’elles ne jouent pas le jeu de la mixité.
Madame la ministre, pouvez-vous répondre à cette simple question : annulerez-vous la suppression de classes et de postes à Paris ?