Madame la ministre, la saison estivale se profile, mais les piscines des collectivités, des hôtels et des campings, particulièrement fréquentées dans mon département de l’Ardèche, vont-elles pouvoir ouvrir ?
En effet, la pénurie de maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) demeure. La Fédération française de natation estime ainsi à 5 000 le nombre de postes vacants, autant de professionnels qui manqueront pour la sécurité des baigneurs et pour l’enseignement de la natation. La pénurie s’aggrave pendant que le nombre de noyades, en hausse de 20 % entre 2015 et 2021, augmente.
Cette année encore, les collectivités connaissent des difficultés de recrutement et de remplacement dans tous les types de postes liés aux activités aquatiques. Une fois qu’ils sont recrutés, reste le problème de la fidélisation des maîtres-nageurs sauveteurs. Au-delà de 2023, l’été 2024 fait craindre aux collectivités des difficultés encore plus grandes pour la surveillance de la baignade du fait de la mobilisation des CRS-MNS pour les jeux Olympiques.
Les états généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique, organisés le 10 février dernier, ont permis d’échanger et d’avancer, notamment sur les évolutions réglementaires, sur l’accès aux formations ou encore sur l’augmentation du nombre de certifications permettant d’obtenir le titre de MNS.
À cette occasion, madame la ministre, vous aviez annoncé le lancement d’une grande campagne de communication et de promotion pour encourager les vocations en amont de la saison estivale. Nous sommes déjà début avril : qu’en est-il ? Au-delà, quelles mesures concrètes prendrez-vous afin que, faute de maîtres-nageurs, les piscines ne restent pas fermées ?