Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, depuis 2012, l’usine de fabrication d’engrais Yara, située à Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, ne cesse d’inquiéter.
Lors de certains pics journaliers, le site rejette dans les eaux de la Loire jusqu’à 4 296 kilogrammes d’azote, au lieu des 175 kilogrammes réglementaires, soit autant que l’azote dégagé par la consommation d’eau d’une ville de la taille de Nantes. Ce site rejette également 60 kilogrammes de phosphore, au lieu des 2 kilogrammes autorisés.
Son bilan en matière de pollution atmosphérique est tout aussi sinistre. En 2020, Yara a rejeté plus de 200 tonnes de poussières, principalement constituées de particules fines.
Dans l’agglomération nazairienne, le nombre d’hospitalisations pour affections respiratoires est plus élevé de 39 % à la moyenne nationale chez les moins de 18 ans. Un tel constat est insupportable !
Alertées, les autorités ont réagi.
Cependant, malgré les nombreux arrêtés préfectoraux de liquidation d’astreintes ainsi que son intégration dans le plan national de vigilance renforcée du ministère de la transition écologique, l’entreprise refuse toujours de se mettre aux normes.
Pire encore, interrogé lors du salon de l’agriculture cette année, le PDG de Yara France estimait être en mesure de demander à l’État une dérogation concernant les rejets atmosphériques !
Face à cette attitude inacceptable et qui n’a que trop duré, quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement ? Il y a urgence : ce comportement arrogant doit enfin cesser !