Madame la secrétaire d’État, une concertation a été engagée en janvier dernier sur la mise en place éventuelle de la consigne sur les bouteilles en plastique.
Il s’agit de déterminer quelle sera la stratégie pour tenir les objectifs européens en réduisant de moitié d’ici à 2030 l’utilisation des emballages à usage unique, puis d’y mettre un coup d’arrêt en 2040.
Cette concertation est polarisée sur la question de la consigne pour le recyclage, mais n’est-ce pas surtout le réemploi qu’il faudrait déployer ?
Le recyclage ne peut résorber tout le plastique que nous utilisons. Notre production dépasse largement notre capacité à traiter convenablement les déchets plastiques. Les expériences de nos voisins montrent que la production de plastique continue plutôt d’augmenter avec la consigne.
Actuellement, 4, 5 % seulement des emballages de boissons consommées et moins de 10 % des emballages en verre mis en marché sont réemployés.
Pourtant, pour parvenir à nos objectifs, le réemploi est incontournable. Il s’agit d’un processus vertueux pour le climat et pour l’emploi. Il est également rentable pour le consommateur et pour les entreprises.
Cette pratique, qui n’a jamais été abandonnée dans ma région, l’Alsace, permet pas moins de 25 millions de rotations de bouteilles en verre consignées chaque année. Ce dispositif revient moitié moins cher aux entreprises que l’achat de bouteilles neuves à usage unique. Il permet également jusqu’à 20 % d’économies pour le consommateur. Les sondages montrent que 88 % des Français attendent la consigne !
Madame la secrétaire d’État, y a-t-il une volonté politique de faire avancer le réemploi des contenants et des emballages ? Quelles sont les mesures envisagées à cette fin ?