Madame la secrétaire d’État, ma question s’adressait à M. Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports.
Le 24 février dernier, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) a remis un rapport à Mme la Première ministre sur la nécessité d’investir dans des infrastructures de transports. En Moselle, cette nécessité nous est particulièrement connue.
En effet, tous les jours, ce sont près de 120 000 salariés qui traversent la frontière vers le Luxembourg le matin et le soir. Sur l’autoroute A31, reconnue comme l’une des plus chargées de France, voire d’Europe, transitent de 10 000 à 15 000 poids lourds et plus de 100 000 voitures chaque jour.
Dans ce pays des frontières, il y a encore la possibilité de relancer des voies et des gares – à Hayange, à Nilvange, à Fontoy – afin d’offrir des alternatives au « tout voiture » pour les travailleurs pendulaires et de désengorger la ligne de train express régional (TER) Metz-Luxembourg.
De même, alors que notre voisin luxembourgeois travaille à développer le fret ferroviaire, la Moselle reste à quai alors qu’elle est la porte d’entrée du Benelux et des pays du nord de l’Europe dans l’Hexagone via l’A31.
Je pourrais aussi évoquer l’absolue nécessité d’entamer au plus vite les études et plus encore les travaux pour mettre en place un réseau express métropolitain, sorte de RER régional entre Nancy-Metz et Luxembourg, alors que le Grand-Duché annonce près de 300 000 travailleurs pendulaires français à l’horizon de 2050 et que l’actuel TER, malgré toute la bonne volonté de la région, de la SNCF et de ses agents, ne suffit déjà plus à assurer un service de qualité.
Aujourd’hui, madame la secrétaire d’État, les habitants du nord de la Moselle, mais je sais que mon ami Olivier Jacquin partage les mêmes préoccupations que moi pour le nord de la Meurthe-et-Moselle, souffrent des bouchons permanents, de la pollution, des maladies que cela entraîne, de l’usure accélérée des routes, des dangers d’une circulation embolisée par des infrastructures inadaptées.
Allez-vous entamer sans délai des études sur un réseau express métropolitain et sur la relance de voies ferrées et du fret ferroviaire dans le nord mosellan ? Allez-vous mettre ces questions en tête du sommaire de la prochaine conférence intergouvernementale avec le Luxembourg ? Allez-vous inscrire prioritairement des investissements en faveur des infrastructures ferrées en Lorraine dans le prochain contrat de plan entre l’État et la région Grand Est ? Les élus de ces territoires, et plus encore les habitants, attendent avec impatience vos réponses.