Intervention de Olivia Grégoire

Réunion du 4 avril 2023 à 9h30
Questions orales — Alliance européenne du nucléaire

Olivia Grégoire :

Monsieur le sénateur Longeot, je rapporterai, sans les transformer, vos remerciements à Mme Agnès Pannier-Runacher dès cet après-midi, lors de la séance de questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale. Elle est actuellement retenue en conseil des ministres et je vous prie de bien vouloir excuser son absence.

J’ai à cœur de vous répondre sur les discussions qui ont eu lieu en Suède.

Comme vous le savez, des textes stratégiques sont examinés à l’échelon européen pour nous permettre d’atteindre notre objectif de neutralité carbone en 2050. Il est essentiel que la France défende l’inclusion stratégique du nucléaire.

D’ailleurs, Mme Agnès Pannier-Runacher a réuni une première fois, en février dernier, à Stockholm, onze États membres engagés pour le développement de l’énergie nucléaire, qu’elle a une seconde fois retrouvés lors du Conseil Énergie du 28 mars à Bruxelles. À cette occasion, la Belgique et l’Italie ont rejoint ce groupe de coopération en tant qu’observateurs. Ainsi, treize pays étaient à la table des discussions, autour de la Commission européenne et de la présidence suédoise du Conseil.

Ces deux premières réunions ont été l’occasion de construire un programme de travail commun, autour des questions d’innovation, de recherche et développement, de chaînes de valeur, de compétences, de sûreté et de gestion des déchets ou encore d’indépendance vis-à-vis des approvisionnements russes.

L’écosystème européen en matière de nucléaire est riche. Nous devons nous appuyer dessus pour mener à bien la transition énergétique de notre continent. À ce titre, le nucléaire est un atout précieux. C’est une des sources d’énergie les moins émettrices de CO2. Il fournit une électricité décarbonée à bas coût, indispensable pour la stabilité du réseau européen.

Les deux premières réunions de ce groupe de coopération du nucléaire ont permis d’affirmer conjointement le besoin d’un cadre juridique et financier clair, visant à soutenir le nucléaire au sein de l’Union européenne.

Dans le prolongement de ces discussions, il a été convenu d’une réunion en mai, puis d’une suivante lors du prochain Conseil Énergie, en juin. Cette fréquence souligne l’engagement du Gouvernement français dans la défense du nucléaire à l’échelle européenne.

Monsieur le sénateur, sachez que nous nous coordonnons également très étroitement pour soutenir l’énergie nucléaire dans les négociations européennes en cours relatives à l’hydrogène ou à l’intégration de l’industrie du nucléaire dans les secteurs stratégiques. Ce groupe de coopération nucléaire est une alliance diplomatique clé pour mener à bien les négociations européennes.

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