Monsieur le sénateur Marie, la stratégie de la ministre de la transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 repose sur l’efficacité énergétique, sur l’accélération du développement des énergies renouvelables et sur un nouveau programme nucléaire.
Tout d’abord, un plan de sobriété, élaboré en octobre 2022, a permis à notre pays de baisser avec succès sa consommation d’énergie de quelque 13 %, dès cet hiver. Nous avons plus fait en trois mois qu’en trente ans !
La loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, largement adoptée par le Parlement et que votre groupe a votée, monsieur le sénateur, a été promulguée le mois dernier.
Un projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes, également largement adopté en première lecture, fera l’objet d’une commission mixte paritaire dans les prochaines semaines.
Le rapport Futurs énergétiques 2050 de Réseau de transport d’électricité (RTE) tend à confirmer que la poursuite du fonctionnement des réacteurs actuels constitue une option compétitive. Ce rapport vise également à montrer que la construction de nouveaux réacteurs est pertinente du point de vue économique et permet d’atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, en évitant les paris industriels les plus incertains.
Par ailleurs, à Belfort, en février 2022, le Président de la République a exprimé le souhait de maintenir en état de fonctionnement les réacteurs actuels, dans le respect des conditions de sûreté, de construire six nouveaux réacteurs EPR 2 et d’engager des études pour la construction de huit EPR 2 supplémentaires. Dans ce cadre, un délégué interministériel au nouveau nucléaire été nommé pour coordonner ce programme et veiller au respect des délais, des coûts et des niveaux de qualité attendus.
Ensuite, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF, confrontée au problème de la corrosion sous contrainte, de réviser sa stratégie de programme de contrôle et de réparations. L’ASN, qui poursuit son dialogue technique avec EDF, afin de s’assurer de la pertinence du calendrier de contrôle associé, prendra toutes les prescriptions qu’elle jugera nécessaires pour garantir la sécurité de notre parc nucléaire.
Ainsi, la ministre Agnès Pannier-Runacher poursuit la stratégie énergétique, et énergique !, du Gouvernement, qui vise à faire cesser l’opposition entre les énergies renouvelables et le nucléaire, alors même que plus de deux tiers de la consommation énergétique de notre pays provient des énergies fossiles. C’est le combat de notre siècle, vous le savez, monsieur le sénateur.
Enfin, je vous invite à prendre contact avec ma collègue Agnès Pannier-Runacher, retenue ce matin en conseil des ministres, pour obtenir une réponse à votre dernière question.