Monsieur le sénateur, je tiens à rappeler combien la question de la revalorisation de ces métiers constitue pour le Gouvernement une priorité absolue. Nous avons bien conscience de l’enjeu que représente l’attractivité du secteur médico-social.
J’évoquais, en réponse à votre collègue Stéphane Sautarel, les augmentations à hauteur de 4 milliards d’euros des rémunérations des professionnels du secteur social et médico-social. C’est un effort important, mais vous avez raison de souligner qu’il nous faut poursuivre les efforts, notamment pour mieux valoriser ces professionnels, en travaillant sur la question salariale, bien sûr, mais pas seulement.
À titre d’exemple, le Gouvernement, en lien avec les fédérations d’aide à domicile, a consacré la journée du 17 mars dernier aux aides à domicile, pour leur dire merci et valoriser ce métier, essentiel aujourd’hui, et qui le sera encore davantage demain.
L’amélioration de l’attractivité de notre secteur passera donc par une transformation profonde des parcours professionnels et des voies d’accès aux métiers sociaux et médico-sociaux, en refondant les dispositifs de VAE, en soutenant l’apprentissage et en adaptant les formations.
En outre, pour les agents de la fonction publique concernés, le projet de refonte des carrières et des rémunérations de la fonction publique, que mon collègue Stanislas Guerini a annoncé, permettra de répondre à ces différents enjeux et d’assurer une refonte de la grille indiciaire de certains professionnels.
Enfin, je le redis, nous avons, aux côtés des représentants des employeurs et des salariés, appelé à la construction d’une convention collective unique pour le secteur social et médico-social. C’est la condition d’une revalorisation durable des parcours professionnels de l’ensemble des personnels du secteur, y compris techniques et administratifs. L’État et l’Assemblée des départements de France ont annoncé, le 18 février 2022, qu’ils étaient prêts à mobiliser 500 millions d’euros pour faire aboutir ces travaux.
Nous sommes convaincus que les discussions relatives à l’augmentation des rémunérations, notamment les plus bas salaires, doivent pleinement prendre leur place dans le cadre cette convention collective unique étendue.
Les problématiques du secteur ont été au cœur des réflexions du volet Bien vieillir du CNR lancées par le ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, Jean-Christophe Combe. Les propositions issues de ces échanges territoriaux feront l’objet d’une feuille de route détaillée qu’il déclinera au mois de mai prochain.