Madame la ministre, mes chers collègues, je veux vous faire part d’un retour d’expérience.
En échangeant avec les représentants du zoo du bassin d’Arcachon, de l’hippodrome de La Teste-de-Buch et des centres équestres environnants, j’ai pu constater que ces établissements n’étaient pas préparés aux incendies que nous avons connus.
J’avais d’ailleurs déposé un amendement visant à mettre en place un plan d’urgence pour l’évacuation de ces établissements. Malheureusement, il a été déclaré irrecevable au motif qu’il était satisfait par l’arrêté du 25 mars 2004 fixant les règles générales de fonctionnement et les caractéristiques générales des installations des établissements zoologiques à caractère fixe et permanent, présentant au public des spécimens vivants de la faune locale ou étrangère. Cet arrêté peut effectivement s’appliquer aux zoos, mais pas aux hippodromes.
Néanmoins, je tiens à rappeler que, pour évacuer un éléphant ou une girafe, les zoos sont obligés de commander des camions ad hoc. Ceux-ci étant rares, il faut s’y prendre six mois à l’avance… Comment commander un tel camion en cas d’incendie ?
En tout cas, ces établissements, notamment le zoo, n’étaient pas préparés. Quatorze animaux sont décédés pendant le transfert, que ce soit de stress ou de chaleur. En outre, le zoo était bien seul à ce moment fatidique.
Je veux saluer, en cette occasion, le travail des soigneurs animaliers du zoo de La Teste-de-Buch, ainsi que la solidarité dont ont fait preuve tous les zoos, qu’il s’agisse de celui de Pessac, à proximité, ou de celui de Beauval, près de Paris. Je veux également rendre hommage à l’action des pompiers, qui a permis de sauver plusieurs animaux ; sans eux, le bilan aurait pu être pire.
Madame la ministre, je vous saisirai de cette question, que nous sommes loin d’avoir réglée, pour faire évoluer les dispositions réglementaires concernées.