Pour commencer, je voudrais redire à nos deux collègues girondines que la création d’une délégation à la protection de la forêt ne signifie pas la fin des associations de DFCI : ces deux réseaux, qui n’ont pas les mêmes finalités, seraient au contraire complémentaires et participeraient en commun à la prévention des incendies de forêt.
Les associations de DFCI, pour utiles et nécessaires qu’elles soient, sont des associations qui réunissent les propriétaires forestiers. Elles n’ont donc pas le rôle de coordination des divers services déconcentrés que nous souhaitons voir mis en place.
En effet, l’objectif des délégations à la protection de la forêt est non pas de constituer une nouvelle entité qui serait composée de l’ensemble des acteurs de la prévention et de la lutte contre les incendies de forêt, publics comme privés, ce qui la rendrait rapidement inopérante, mais de favoriser l’interministérialité au sein des services déconcentrés de l’État à travers une structure dédiée, disposant de moyens humains et financiers propres.
L’instance de dialogue entre tous les acteurs de la prévention et de la lutte contre les incendies de forêt trouve sa place non pas dans la délégation à la protection de la forêt, mais dans la définition de la stratégie nationale et interministérielle que nous venons de voter à l’article 1er.
C’est pourquoi je ne suis pas favorable à vos amendements, dont la première phrase aurait pour conséquence de détricoter la mesure que nous portons, tandis que la seconde est superfétatoire dans la mesure où la Fédération régionale des ASA de DFCI d’Aquitaine – c’est elle qui est concernée – est déjà partenaire de l’État et de la préfecture de région.
La commission spéciale demande donc le retrait de ces amendements identiques ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.