De lois de finances en rapports, nous ne cessons de répéter qu’il est fondamental de préserver les capacités humaines et matérielles de lutte contre les incendies. À cet égard, la mission sénatoriale de contrôle relative à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie demandait, dans son rapport du 3 août 2022, de revenir a minima sur la suppression prévue de 500 postes à l’Office national des forêts.
Nous le savons tous, l’ONF joue un rôle essentiel dans la gestion durable de la forêt française. Or l’adoption du nouveau contrat État-ONF a acté la suppression de 500 postes d’ici à 2025, alors même que l’organisme est exsangue. Ainsi, en dépit de son importance stratégique, l’ONF est la cible d’une politique d’affaiblissement continu.
Cette perte d’effectifs et d’expertise est dangereuse : les forestiers sont en première ligne en cas de départs de feux, pour donner l’alerte et combattre les incendies, grâce à des patrouilles prépositionnées.
Le département recherche et développement de l’Office national des forêts doit également être renforcé.
Malgré cela, nous constatons que les décisions de réduction d’effectifs prises vont à l’encontre de toutes les recommandations.