Séance en hémicycle du 4 avril 2023 à 21h30

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

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Sommaire

La séance

Source

La séance, suspendue à vingt heures, est reprise à vingt et une heures trente, sous la présidence de Mme Laurence Rossignol.

Photo de Laurence Rossignol

La séance est reprise.

Nous poursuivons la discussion de la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie.

Dans la discussion des articles, nous en sommes parvenus à l’examen des amendements tendant à insérer des articles additionnels après l’article 8.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 140, présenté par M. Rietmann, Mme Loisier et MM. P. Martin et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le titre III du livre Ier du code forestier est ainsi modifié :

1° À l’article L. 131-13, la référence : « L. 134-14 » est remplacée par la référence « L. 134-11 » ;

2° La section 2 du chapitre IV est ainsi modifiée :

a) Après le premier alinéa de l’article L. 134-11, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque les obligations de débroussaillement ou de maintien en état débroussaillé résultant du premier alinéa se superposent à des obligations de même nature résultant du présent titre, la mise en œuvre de l’ensemble de ces obligations incombe aux responsables des infrastructures mentionnées au même premier alinéa pour ce qui les concerne. » ;

b) L’article L. 134-14 est abrogé.

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement de la commission spéciale résulte de discussions que nous avons eues avec les services du ministère.

Il s’agit de clarifier l’application des obligations légales de débroussaillement en cas de superposition entre celles qui sont applicables aux infrastructures et celles qui sont prévues dans le code forestier.

Les dispositions de l’article L. 134-14 prévoient qu’en cas de superposition des OLD, « la mise en œuvre de l’ensemble de ces obligations incombe aux responsables des infrastructures […] pour ce qui les concerne ».

Une telle règle, source de confusion, tend à déresponsabiliser les propriétaires de constructions sur leur propre terrain. Cet amendement vise donc à la supprimer pour les voies ouvertes à la circulation publique et les voies ferrées, tout en la maintenant pour les infrastructures de transport et de distribution d’énergie, au regard des spécificités techniques propres aux OLD qui leur sont applicables.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 8.

L’amendement n° 106 rectifié, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le premier alinéa de l’article L. 131-10 du code forestier, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Pour l’application des articles L. 341-1 et L. 341-10 du code de l’environnement et L. 621-32 du code du patrimoine, les travaux de débroussaillement sont considérés comme des travaux d’exploitation courante et d’entretien des fonds concernés ne nécessitant pas d’autorisation, à l’exclusion des abattages d’arbres de haute tige pour lesquels des procédures d’autorisation simplifiées sont définies par décret. »

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

La réglementation prévoit que les travaux et les interventions dans les sites classés au titre du patrimoine ou du paysage soient systématiquement soumis à une autorisation spéciale de travaux.

Concrètement, cela signifie que le gestionnaire du site ou le propriétaire responsable de la réalisation des obligations légales de débroussaillement doivent constituer un dossier de demande de travaux. Le dossier est d’abord instruit par l’inspecteur des sites, puis soumis à l’avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites ; enfin, l’autorisation est délivrée au nom du ministre.

Vous en conviendrez, une telle procédure, censée se répéter tous les ans dans un délai maîtrisé à l’approche de l’été, donc de la saison des feux de forêt, peut paraître complexe, alors qu’elle vise à satisfaire aux obligations légales de débroussaillement.

Aussi, cet amendement tend à préciser que les travaux de débroussaillement liés aux obligations légales de débroussaillement sont des travaux d’exploitation courante et d’entretien des fonds au sens des réglementations relatives aux sites classés et aux abords des monuments historiques. En conséquence, ces derniers seraient dispensés de toute procédure au titre de ces mêmes réglementations.

Toutefois, le Gouvernement ne souhaite pas baisser d’autant la protection des sites. À cette fin, l’abattage d’arbres de haute-tige est susceptible dans un certain nombre de cas de modifier l’aspect visuel des sites. Ces derniers étant souvent classés au titre de leurs aspects paysagers, il est délicat de dispenser les opérations impactantes de toute autorisation.

C’est pourquoi l’amendement tend à maintenir une procédure d’autorisation lorsque les obligations légales de débroussaillement nécessitent de couper des arbres de haute-tige, mais a pour objet leur simplification et leur accélération.

Cette autorisation simplifiée et accélérée sera définie par décret. L’idée, qui reste à définir complètement, est qu’une décision soit prise à partir de la présentation d’un court dossier et à la suite d’une réunion sur place entre le gestionnaire du site et l’inspecteur des sites, au cours de laquelle les arbres à abattre seront marqués.

Par cet amendement, le Gouvernement espère être en mesure de simplifier et donc de mieux faire réaliser les obligations de débroussaillement.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Il manquait quelques précisions rédactionnelles dans la version initiale de l’amendement n° 106 rectifié.

Le Gouvernement ayant bien voulu les apporter, la commission spéciale émet un avis favorable, d’autant plus que cet amendement vise à simplifier, comme l’a rappelé Mme la ministre, les OLD dans des secteurs particulièrement protégés.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 8.

L’amendement n° 142, présenté par M. Rietmann, Mme Loisier et MM. P. Martin et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 134-4 du code forestier est ainsi modifié :

1° Au début, est ajoutée la mention : « I. – » ;

2° Il est ajouté un II ainsi rédigé :

« II. – Sans préjudice du I du présent article, dans les périmètres d’application des obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé résultant du présent titre, après une exploitation forestière d’une parcelle, le propriétaire de la parcelle nettoie les coupes des rémanents et branchages. »

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement vise à faire peser l’évacuation des rémanents d’exploitation issus de la coupe de bois d’un propriétaire forestier sur le propriétaire de la parcelle, dans les cas où celle-ci se trouve dans les périmètres où les OLD sont applicables. Autrement dit, lorsqu’un propriétaire a réalisé les OLD sur son terrain et sur un terrain forestier voisin, le propriétaire forestier, s’il fait une coupe, doit s’occuper d’en enlever les rémanents.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 8.

L’amendement n° 116, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La première phrase du second alinéa de l’article L. 131-10 du code forestier est complétée par les mots : « et dans le respect de la biodiversité, telle que définie à l’article L. 110-1 du code de l’environnement ».

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Les obligations de débroussaillement sont fondamentales pour prévenir et limiter le risque incendie. Leur application et les moyens pour contrôler leur réalisation doivent être renforcés.

Cependant, il est nécessaire d’atteindre le bon équilibre entre le débroussaillement et la préservation de la biodiversité.

Ainsi, le présent amendement vise à prendre en compte l’enjeu de la biodiversité dans les modalités de mise en œuvre arrêtées par les préfets.

Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Un débroussaillement efficace est compatible avec la préservation de la biodiversité. Il suffit par exemple d’ajuster les périodes auxquelles sont réalisés ces débroussaillements. Privilégier l’automne et l’hiver, c’est réduire leurs effets sur la biodiversité et diminuer le risque incendie, puisque les travaux forestiers seraient limités durant la saison estivale.

Cet amendement tend également à répondre une préoccupation de la fédération nationale des communes forestières. Il a pour objet de renforcer la cohérence entre le code forestier et le code de l’environnement en matière de biodiversité.

Selon les communes forestières, ce manque de cohérence serait actuellement un frein à la réalisation de nombre d’obligations de débroussaillement.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Les dispositions de l’article L. 131-10 du code forestier prévoient que le préfet détermine les modalités de mise en œuvre des OLD « selon la nature des risques ».

L’amendement n° 116 vise à préciser que le préfet détermine les modalités de mise en œuvre des OLD « dans le respect de la biodiversité ».

Nous comprenons évidemment l’intention de l’auteure de l’amendement. À l’instar de plusieurs propositions que nous avons formulées dans notre rapport d’information et au travers de l’amendement n° 145 de la commission spéciale, qui a été adopté à l’article 7 ter, cet amendement vise à une meilleure conciliation entre la protection de la biodiversité et la défense des forêts contre les incendies. Selon nous, cette conciliation est non seulement indispensable, mais surtout possible !

La rédaction proposée pourrait toutefois être source d’insécurité juridique pour les arrêtés préfectoraux relatifs aux OLD. Ce n’est évidemment pas notre souhait ni le vôtre, j’imagine, ma chère collègue.

Nous privilégions donc une solution qui s’appuierait sur une instruction technique adressée aux préfets, afin de clarifier le droit existant, pour trouver des solutions en cas de conflit entre la défense des forêts contre les incendies et la protection de la biodiversité. D’ailleurs, tel est le sens de la recommandation n° 43 de notre rapport d’information, paru au mois d’août 2022.

C’est la raison pour laquelle la commission spéciale émet un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Les usagers qui réalisent leurs OLD restent soumis aux dispositions du code de l’environnement, qui s’applique également de plein droit.

Il n’y a pas lieu, selon nous, de subordonner le code forestier au code de l’environnement, d’autant plus que vous visez l’article L. 110-1 du code de l’environnement, article très général sur le respect des milieux et de la biodiversité.

Certes, quand on défriche, on enlève des végétaux. Mais les objectifs de sécurité publique doivent primer dès lors qu’il ne s’agit pas d’espèces ou d’habitats protégés spécifiquement. Les deux réglementations sur la biodiversité et les OLD doivent s’articuler ; aucune n’est subordonnée à l’autre.

Nous vous demandons donc de retirer votre amendement. À défaut, nous émettrons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Laurent Burgoa, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

J’ai écouté avec une grande attention notre collègue Monique de Marco.

Ma chère collègue, je suis un peu surpris que vous vouliez débroussailler sans débroussailler ! C’est comme si – nous sommes à quelques jours des fêtes de Pâques – vous vouliez faire une omelette pascale sans casser des œufs !

Sourires sur les travées du groupe Les Républicains.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Je ne relèverai pas cette remarque…

Ma proposition est très simple, puisqu’elle vise à éviter de débroussailler pendant certaines périodes.

Toutefois, j’ai été convaincue par les arguments de la commission spéciale et du Gouvernement. Aussi, je retire mon amendement.

M. Laurent Burgoa applaudit.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 116 est retiré.

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 141, présenté par M. Rietmann, Mme Loisier et MM. P. Martin et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La section 2 du chapitre IV du titre III du livre Ier du code forestier est ainsi modifiée :

1° L’article L. 134-6 est ainsi modifié :

a) Au 6°, les mots : « aux articles L. 443-1 à L. 443-4 et » sont remplacés par les mots : « à l’article » ;

b) Il est ajouté un 7° ainsi rédigé :

« 7° Sur les terrains mentionnés aux articles L. 443-1 à L. 443-3 du même code, sur une profondeur de 50 mètres ; le maire peut porter cette obligation à 100 mètres. » ;

2° L’article L. 134-8 est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° Dans les cas mentionnés au 7° de cet article, au gestionnaire du terrain, ou en l’absence de gestionnaire, au propriétaire du terrain. »

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement de la commission spéciale vise à instaurer autour des campings une zone d’obligations légales de débroussaillement de 50 mètres, voire de 100 mètres, selon la volonté des maires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 84 rectifié, présenté par MM. Roux, Artano, Cabanel, Gold et Guérini et Mmes Guillotin et Pantel, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les deuxième à dernier alinéas de l’article L. 134-8 du code forestier sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« Les travaux mentionnés à l’article L. 134-6 sont à la charge du propriétaire du terrain. »

La parole est à Mme Guylène Pantel.

Debut de section - PermalienPhoto de Guylène PANTEL

Il s’agit de lever certaines ambiguïtés à propos de la responsabilité de chaque propriétaire. Hors zone urbaine, le propriétaire de chaque construction est tenu de débroussailler dans un rayon de 50 mètres. Cette zone est susceptible de dépasser les limites de la propriété, notamment quand le propriétaire voisin n’a pas de construction dans le périmètre de 50 mètres.

Le propriétaire de la parcelle doit être identifié par l’intervenant. Une demande d’intervention doit être adressée par courrier recommandé avec accusé de réception.

Il revient paradoxalement à la personne responsable de l’OLD de demander au cadastre à qui appartiennent les parcelles pour obtenir l’autorisation d’intervenir, ce qui ouvre des possibilités de contentieux non négligeables.

Par ailleurs, les propriétaires de petits terrains se trouvent de fait désavantagés par rapport aux propriétaires de grandes parcelles.

Aussi, cet amendement tend à mieux identifier le principe selon lequel chacun doit contribuer à remplir ses obligations à proportion des parcelles dont il est propriétaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Les dispositions du code forestier prévoient que les travaux OLD sont à la charge du propriétaire de la construction, du chantier ou de l’installation ou du propriétaire du terrain, selon la nature des obligations.

Il ne semble pas pertinent de modifier cette distinction, comme le proposent les auteurs de l’amendement n° 84 rectifié. Cela aurait pour conséquence de déresponsabiliser les propriétaires occupants ou les bailleurs des constructions, des chantiers ou des installations.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Avis favorable sur l’amendement n° 141, et demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable sur l’amendement n° 84 rectifié.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 8, et l’amendement n° 84 rectifié n’a plus d’objet.

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 65, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 134-8 du code forestier, il est inséré un article L. 134-8-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 134 -8 -1. – Le diagnostic de l’obligation légale de débroussaillement est un document qui comprend :

« - les informations relatives à la situation des terrains soumis à l’obligation légale de débroussaillement ;

« - la nature des obligations qui incombent aux propriétaires de ces terrains ;

« - les mesures prises par le ou les propriétaires du ou des terrains pour répondre à son obligation légale de débroussailler.

« Il est établi à titre gracieux par l’entrepreneur de travaux forestiers certifié ayant réalisé les travaux de débroussaillement.

« Un décret précise les conditions d’application de cet article, et notamment la durée de validité de ce diagnostic.

« Les modalités de certification des entrepreneurs de travaux forestiers habilités à délivrer ce document sont précisées par arrêté conjoint des ministres chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement vise à créer un nouveau document unique, clair et facilement identifiable à destination des particuliers pour s’assurer de la bonne réalisation des OLD.

Nous estimons en effet qu’un propriétaire de terrain soumis à une obligation légale de débroussaillement devrait pouvoir obtenir un document clair rappelant les informations relatives à la situation de leur terrain et, en conséquence, à la nature des obligations qui leur incombent, et indiquant les mesures qui doivent être prises pour y répondre.

Actuellement, aucun document spécifique n’existe. Les dispositions de l’article 11 de la proposition de loi prévoient ainsi, dans un cas, la remise d’une attestation de conformité et, dans un autre, une attestation sur l’honneur.

Nous proposons donc la création d’un diagnostic de l’obligation légale de débroussaillement qui serait remis à titre gracieux par l’entrepreneur de travaux forestiers certifié ayant réalisé les travaux de débroussaillement. Il deviendrait ainsi le document de référence en matière d’OLD.

Si nous souhaitons que figurent dans la loi certaines des informations que devra comprendre ce document, nous estimons néanmoins nécessaire de renvoyer à un décret sa mise en œuvre.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 92 rectifié, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 8

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 134-16 du code forestier est complété par six alinéas ainsi rédigés :

« Un diagnostic de l’obligation légale de débroussaillement est établi à titre gracieux par l’entrepreneur de travaux forestiers certifié ayant réalisé les travaux de débroussaillement.

« Le diagnostic de l’obligation légale de débroussaillement est un document qui comprend :

« - les informations relatives à la situation du terrain soumis à l’obligation légale de débroussaillement ;

« - la nature des obligations qui incombent au propriétaire du ou des terrains ;

« - les mesures prises par le propriétaire pour répondre à son obligation légale de débroussailler.

« Les modalités de certification des entrepreneurs de travaux forestiers habilités à délivrer ce document sont précisées par arrêté conjoint des ministres chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile. »

La parole est à M. Fabien Gay.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Il nous semblerait utile en cas de vente et d’acquisition d’un terrain par un nouveau propriétaire que ce dernier soit informé de ses obligations et de la manière de les satisfaire.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

La commission spéciale demande le retrait des amendements n° 65 et 92 rectifié. Nous considérons qu’ils sont satisfaits, car ils tendent à reprendre, avec une rédaction différente, l’idée d’une attestation de conformité des OLD, ce que la commission spéciale a prévu à l’article 11.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement demande le retrait ou, à défaut, le rejet de ces deux amendements.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement demande le retrait de ces deux amendements ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Au début de l’article L. 134-16 du code forestier, il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« La mutation d’un terrain, d’une construction, d’un chantier ou d’une installation concernée par une obligation de débroussaillement ou de maintien en l’état débroussaillé résultant du présent titre est conditionnée au respect de cette obligation sur ce terrain ou aux abords de cette construction, de ce chantier ou de cette installation, dans la limite de la propriété sur laquelle cette construction, ce chantier ou cette installation sont situés. Un décret précise les modalités d’application du présent alinéa, notamment les modalités de contrôle du respect de l’obligation de débroussaillement ou de maintien en l’état débroussaillé. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 75, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :

« À cette fin, il est remis par le vendeur du terrain à l’acquéreur un diagnostic de l’obligation légale de débroussaillement, tel que prévu à l’article L. 134-8-1 du présent code. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement étant un amendement de coordination avec notre amendement précédent, qui a été rejeté, je le retire.

L ’ article 9 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 1 rectifié est présenté par M. Burgoa, Mmes Lassarade et Dumont, M. Mouiller, Mmes Deroche, Lopez, Gruny, Imbert et Guidez, M. D. Laurent, Mmes Belrhiti et M. Mercier, M. H. Leroy, Mme V. Boyer, MM. Chaize, Anglars, Henno, Pellevat, Cardoux, B. Fournier et Savary, Mmes Saint-Pé et Puissat, MM. Bouchet, Cuypers, Savin et Cadec, Mmes Bellurot, Ventalon et Goy-Chavent, MM. Sautarel, Somon et Chatillon, Mme F. Gerbaud, MM. Joyandet, Mandelli, Pointereau, Charon et Duplomb, Mmes Borchio Fontimp, Garriaud-Maylam et Di Folco, MM. Belin et Grosperrin et Mmes Jacquemet et Richer.

L’amendement n° 143 est présenté par M. Rietmann, Mme Loisier et MM. P. Martin et Bacci, au nom de la commission spéciale.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 9

I. – Le I de l’article L. 125-5 du code de l’environnement est ainsi modifié :

1° La première phrase est ainsi modifiée :

a) Après le mot : « urbanisme, », sont insérés les mots : « ou assujettis à des obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé résultant du titre III du livre Ier du code forestier, » ;

b) Sont ajoutés les mots : « ou de ces obligations » ;

2° À la seconde phrase, après le mot : « risques », sont insérés les mots : «, indiquant le cas échéant l’existence de ces obligations, ».

II. – L’article L. 134-16 du code forestier ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) Les mots : « des dispositions des chapitres II à IV » sont supprimés ;

b) Est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « Ces informations sont transmises dans les conditions définies à l’article L. 125-5 du code de l’environnement quand elles portent sur l’obligation de débroussailler ou de maintenir en état débroussaillé. » ;

2° Le second alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Ces informations sont transmises dans les conditions définies à l’article L. 125-5 du code de l’environnement quand elles portent sur l’obligation de débroussailler ou de maintenir en état débroussaillé. »

III. – Le présent article entre en vigueur le 1er janvier 2025.

La parole est à M. Laurent Burgoa, pour présenter l’amendement n° 1 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Si l’article 8 prévoit de faire figurer les OLD dans les documents d’urbanisme, de plus en plus de maires regrettent que de nombreux d’administrés ignorent encore l’existence de ces obligations.

Cet amendement, cosigné par de très nombreux collègues, vise donc à mieux informer les acquéreurs de parcelles concernées.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. le rapporteur, pour présenter l’amendement n° 143.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Notre cher collègue Burgoa ayant bien voulu procéder à une rectification, son amendement et celui de la commission spéciale sont désormais identiques.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Avis favorable sur ces amendements identiques.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 9.

L’amendement n° 66, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 134-7 du code forestier est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il peut, s’il le juge nécessaire, organiser la mutualisation des travaux mentionnés aux articles L. 134-5 et L. 134-6. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement vise à consacrer la possibilité, et non l’obligation, pour les maires d’organiser une mutualisation des OLD des particuliers.

Actuellement, certaines communes procèdent déjà à la réalisation des OLD, dont la charge financière repose bien évidemment sur les particuliers concernés.

Dans un souci d’efficience, cet amendement tend à reconnaître aux communes la possibilité de mutualiser ce type d’actions entre plusieurs particuliers.

Une telle possibilité aura trois bénéfices.

D’abord, elle permettra à une commune de s’assurer que l’ensemble des OLD sur son territoire a été réalisé.

Ensuite, elle lui permettra de faire des économies d’échelle en négociant des prix attractifs avec les entreprises chargées du débroussaillement.

Enfin, elle permettra de soulager certains particuliers peu au fait de leurs obligations.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

L’article L. 131-14 du code forestier permet déjà aux collectivités territoriales de réaliser les OLD à la place des particuliers et à leur demande.

Dans ce cas, il est prévu que les particuliers remboursent aux collectivités territoriales le coût des OLD. L’amendement est donc partiellement satisfait.

Si l’idée de l’auteure de l’amendement est d’aller plus loin pour tendre vers une forme de service public des OLD sous l’égide des collectivités territoriales, nous n’y sommes pas favorables, en tout cas tel que c’est formulé dans l’amendement. Les communes elles-mêmes n’y sont pas favorables. En effet, la notion de mutualisation des travaux est vague. Surtout, il n’est pas précisé dans l’amendement sur qui serait imputée la charge de ces travaux. La mutualisation des OLD implique-t-elle une taxe ?

Aussi, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable, pour les mêmes raisons que la commission spéciale.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Non, madame la présidente ; compte tenu des explications qui ont été apportées, je le retire.

Mais je tiens tout de même à préciser que la mutualisation de tels travaux, réalisés par les collectivités territoriales, aurait été imputée aux propriétaires n’ayant pas satisfait aux OLD. C’était très clair dans mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 66 est retiré.

L’amendement n° 70, présenté par Mme Harribey, M. Gillé, Mmes G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le code forestier est ainsi modifié :

1° Le second alinéa de l’article L. 131-14 est ainsi rédigé :

« La prise en charge des obligations de débroussaillement donne lieu au paiement d’une redevance par le propriétaire concerné. Le montant de cette redevance est fixé par décret et tient notamment compte de la surface débroussaillée et de la nature du terrain. » ;

2° Au troisième alinéa du I de l’article L. 134-9, au début, le mot : « Il » est remplacé par les mots : « L’exécution d’office donne lieu au paiement de la redevance prévue à l’article L. 131-14 à moins qu’une délibération prévoit qu’il ».

La parole est à Mme Laurence Harribey.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Il nous semble important de préciser les modalités de remboursement des frais engagés par les communes, leurs groupements ou les syndicats compétents lorsque ces derniers procèdent aux opérations de débroussaillement.

Tel est l’objet de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Je le rappelle, le code forestier prévoit que les collectivités territoriales peuvent réaliser les OLD à la place des particuliers et à leur demande.

Toutefois, l’adoption de l’amendement de Mme Harribey aurait pour effet de remplacer la formulation actuelle du remboursement des frais engagés par une précision selon laquelle la prise en charge des OLD donnerait lieu au paiement d’une redevance par le propriétaire concerné, redevance dont le montant serait fixé par décret.

Au sein de la commission spéciale, nous préférons nous en tenir au droit existant : une convention de réalisation des OLD à la place des propriétaires. Les modalités de remboursement sont décidées en conseil municipal. C’est plus clair et moins contraignant, et ce n’est pas une redevance obligatoire.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Compte tenu de la diversité des situations, et donc des coûts très divers des travaux, il faut en rester à un remboursement au réel du coût effectif des travaux, comme c’est actuellement prévu dans la loi. Il serait impossible de fixer un montant de redevance selon un barème national par décret.

Pour toutes ces raisons, nous sollicitons le retrait de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Laurence Harribey, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Il nous semble important de mettre en place un barème. En effet, très souvent, les communes, n’ayant pas une base juridique suffisante, abandonnent le système de la redevance, et donc le débroussaillement pour le compte des particuliers.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Le livre Ier du code forestier est ainsi modifié :

1° Au dernier alinéa de l’article L. 135-2, le montant : « 30 » est remplacé par le montant : « 40 » ;

2° L’article L. 163-5 est ainsi modifié :

a) Au I, le montant : « 30 » est remplacé par le montant : « 40 » ;

b) Au deuxième alinéa du III, les mots : « qui ne peut être inférieur à 30 euros et supérieur à 75 euros par jour » sont remplacés par les mots : « qui ne peut être inférieur à 40 euros et supérieur à 100 euros par jour ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 144, présenté par M. Rietmann, Mme Loisier et MM. P. Martin et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après la référence :

L. 135-2,

insérer les mots :

les mots : « le maire saisit » et «, qui » sont supprimés et

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

L’article L. 135-2 du code forestier prévoit qu’en cas de violation constatée d’une OLD, le maire ou, le cas échéant, le préfet mettent en demeure la personne de l’effectuer.

Si la personne ne la réalise toujours pas malgré cette mise en demeure, le maire doit saisir le préfet, qui peut prononcer une amende administrative.

Cet amendement a pour objet de simplifier le dispositif. Nous proposons que le préfet puisse prononcer de lui-même une amende administrative, sans que le maire soit obligé de le saisir.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Une telle simplification devrait permettre une meilleure application de l’article L. 135-2 du code forestier.

Avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 9 bis est adopté.

I. – Après le 34° du II de la section V du chapitre Ier du titre Ier de la première partie du livre Ier du code général des impôts, il est inséré un 34° bis ainsi rédigé :

« 34° bis : Crédit d ’ impôt pour dépenses de travaux de débroussaillement

« Art. 200 quindecies A. – Les contribuables, personnes physiques, fiscalement domiciliés en France au sens de l’article 4 B, bénéficient d’un crédit d’impôt au titre des dépenses engagées pour des travaux réalisés en application des obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé résultant du titre III du livre Ier du code forestier. Le bénéfice du crédit d’impôt est subordonné au respect des mêmes obligations.

« Les dépenses définies au premier alinéa du présent article s’entendent des sommes versées à un entrepreneur certifié dans des conditions définies par décret, ayant réalisé les travaux de débroussaillement.

« Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses effectivement supportées et retenues dans la limite de 2 000 euros par foyer fiscal. »

II

III

IV

V

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 39 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, M. Gremillet, Mme Joseph, MM. Houpert, Mandelli, Pointereau et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

I.- Alinéa 3, après la première phrase

Insérer une phrase ainsi rédigée :

Ces dispositions s’appliquent aussi aux dépenses de travaux de débroussaillement payés par un groupement forestier.

II. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

….- Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

….- La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement vise à étendre l’application du crédit d’impôt aux travaux de débroussaillement réalisés par un groupement forestier. Souvent, les propriétaires de petites parcelles s’organisent en groupement pour être plus efficaces.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 40 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, M. Gremillet, Mme Joseph, MM. Houpert, Mandelli, Pointereau et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 4

Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :

L’assuré peut alternativement attester sur l’honneur de la réalisation par ses soins des travaux de débroussaillement et du nombre d’heures réalisées. Pour ces travaux, le taux horaire et le plafond horaire par hectare sont fixés par décret.

II. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement concerne les travaux de débroussaillement réalisés par les propriétaires eux-mêmes, souvent pour limiter la propagation des incendies, travaux qui ont un objet d’intérêt général. Il convient d’étendre le crédit d’impôt aux travaux réalisés par les propriétaires n’ayant pas recours à un prestataire pour leur réalisation.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 49 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, M. Gremillet, Mme Joseph, MM. Houpert, Mandelli et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 5

Remplacer les mots:

par foyer fiscal

par les mots :

pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et de 4 000 euros pour un couple marié ou pour les partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à une imposition commune

II. – Compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Dans un souci d’harmonisation avec le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement en forêt (Defi forêt), nous proposons de tenir compte de la situation de famille pour la détermination du crédit d’impôt.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Avis défavorable sur l’amendement n° 39 rectifié. Il ne me semble pas opportun d’étendre le bénéfice du crédit d’impôt aux groupements forestiers pour plusieurs raisons.

D’abord, cela irait à l’encontre de l’ambition initiale du crédit d’impôt. Notre objectif est plutôt de cibler les personnes physiques qui, faute de ressources suffisantes, ne sont pas en mesure de réaliser les OLD par leurs propres moyens.

Ensuite, les groupements forestiers sont constitués en vue d’une exploitation de la forêt. Les revenus qu’ils tirent de cette exploitation devraient légitimement servir à financer ces dépenses de réalisation des OLD.

Enfin, les membres d’un groupement forestier bénéficient déjà de plusieurs mécanismes de réduction et d’abattements d’impôt. Il ne nous semble donc pas pertinent de les inclure dans ce dispositif propre aux OLD.

Avis défavorable sur l’amendement n° 40 rectifié, dont l’objet va à l’encontre de l’intention initiale des auteurs de la proposition de loi : inciter les particuliers à recourir à des professionnels certifiés et encourager le développement d’une économie des OLD. Au demeurant, le dispositif proposé serait difficilement contrôlable par l’administration fiscale, puisque la condition d’attribution de ces crédits d’impôt reposerait uniquement sur une déclaration de bonne foi du bénéficiaire. Cela conduirait nécessairement à des abus.

Avis défavorable sur l’amendement n° 49 rectifié, qui tend à introduire une différence de traitement injustifiée entre les personnes célibataires, les personnes mariées et les personnes pacsées. Le coût des opérations de débroussaillement ne variant pas selon la situation familiale, il n’y a pas lieu d’opérer une telle distinction.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement souhaite rappeler qu’il n’est pas envisageable de créer un crédit d’impôt, mécanisme visant à inciter à un comportement, en faveur de dépenses dont la réalisation résulte d’une obligation légale. Dès lors, il est difficilement concevable d’en étendre la portée, donc le coût, qui est supporté par la puissance publique. Par ailleurs, les mesures fiscales ont vocation à être discutées lors des projets de loi de finances.

Dans ces conditions, le Gouvernement demande le retrait de ces trois amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Je souhaiterais rappeler que 2 millions de propriétaires possèdent moins de quatre hectares. Ces petits propriétaires font appel à un groupement forestier, comme dans la Sarthe, où cela marche très bien, grâce à la société Boisloco, qui gère pour le compte de petits propriétaires forestiers l’exploitation et la propreté – c’est nécessaire face aux incendies – de ces parcelles. Si le propriétaire, parfois très âgé, ne peut pas le faire, il serait dommage que les groupements forestiers ne puissent pas en profiter. Mais c’est votre position…

À l’amendement n° 49 rectifié, je propose, par cohérence, d’appliquer les modalités du Defi forêt, qui tient compte de la situation familiale, dans le cadre du débroussaillement visant à lutter contre les incendies.

Je maintiens ces amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 10 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 41 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, M. Gremillet, Mme Joseph, MM. Houpert, Mandelli, Pointereau et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Après l’article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le 34° du II de la section V du chapitre Ier du titre Ier de la première partie du livre 1er du code général des impôts, il est inséré une section ainsi rédigée :

« Crédit d’impôt pour aménagement de point d’accès à l’eau

« Art. 200…. – Les contribuables, personnes physiques, fiscalement domiciliés en France au sens de l’article 4B du présent code, bénéficient d’un crédit d’impôt au titre des dépenses engagées pour l’aménagement de point d’accès à l’eau lorsque ce point d’eau dispose d’une voie d’accès et est située à moins de 100 mètres d’une habitation.

« Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses engagées dans la limite de 2 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et de 4 000 € pour un couple marié ou pour les partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à une imposition commune. »

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement vise à créer un crédit d’impôt pour l’aménagement de point d’accès à l’eau – stabilisation, aire de retournement –, accessible notamment par des véhicules de lutte contre les incendies et lorsque ce point d’eau peut être utilisé pour protéger une habitation.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 42 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, M. Gremillet, Mme Joseph, MM. Mandelli, Rapin, Pointereau et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Après l’article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le 34° du II de la section V du chapitre Ier du titre Ier de la première partie du livre 1er du code général des impôts, il est inséré une section ainsi rédigée :

« Crédit d’impôt pour acquisition d’équipement d’auto-protection contre l’incendie

« Art. 200…. – Les contribuables, personnes physiques, fiscalement domiciliés en France au sens de l’article 4B du présent code, bénéficient d’un crédit d’impôt au titre des dépenses engagées pour l’acquisition d’un équipement d’auto-protection contre l’incendie, lorsque cet équipement peut être relié à une réserve d’eau situé à moins de 100 mètres de l’habitation faisant l’objet de la protection et vise à protéger celle-ci par aspersion d’eau.

Le crédit d’impôt est égal à 50 % des dépenses engagées dans la limite de 500 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et de 1 000 € pour un couple marié ou pour les partenaires liés par un pacte civil de solidarité soumis à une imposition commune. »

II. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Dans le rapport d’information relatif à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie, l’implication active des habitants vivant à proximité des forêts a été relevée. Outre le respect de l’OLD, certains dispositifs d’autoprotection se révèlent ainsi efficaces pour protéger les habitations.

À ce titre, le fait d’équiper une piscine ou une citerne d’eau d’une motopompe reliée à un aspergeur permet d’arroser une habitation, de la protéger des incendies et ainsi d’épargner cette tâche aux sapeurs-pompiers. De plus, grâce à ce dispositif de protection d’une habitation, il est possible, comme cela est indiqué dans le rapport susmentionné, de libérer un camion de pompiers pour contenir le feu ailleurs.

Cet amendement vise donc à inciter les particuliers à s’équiper d’un dispositif d’autoprotection en créant un crédit d’impôt s’appliquant aux dépenses d’acquisition de celui-ci.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Le crédit d’impôt prévu dans la proposition de loi est un mécanisme d’incitation justifié par le constat d’une faible réalisation des OLD, dont le coût peut être prohibitif pour les particuliers. Il n’est donc pas utile de multiplier les crédits d’impôt.

Je demande le retrait de ces deux amendements. À défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Une telle proposition, qui constitue une nouvelle dépense fiscale, n’a fait l’objet d’aucun chiffrage préalable.

Les mesures fiscales ayant vocation à être discutées lors de l’examen du projet de loi de finances, je vous engage à présenter ces amendements dans ce cadre, monsieur le sénateur.

Je demande donc le retrait ou, à défaut, le rejet de ces deux amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Les amendements n° 41 rectifié et 42 rectifié sont retirés.

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 91, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les dispositifs de soutien financiers et humains qui pourraient être mis en œuvre à destination des communes afin de leur permettre de réaliser leurs obligations légales de débroussaillement.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Les obligations légales de débroussaillement figurent en bonne place parmi les responsabilités qu’assument les maires. Comme le souligne la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR), une simplification, une harmonisation et un plus grand soutien de l’État sont attendus pour accroître l’application de cette réglementation, qui demeure un moyen efficace pour se protéger du feu.

Dans ce cadre, il faut rappeler que les collectivités ont besoin d’être soutenues pour la réalisation de leur OLD. Une commune rurale qui a un grand linéaire de routes et un budget en lien avec sa population peut difficilement réaliser les OLD sur son territoire sans accompagnement.

Face à la récurrence du risque incendie et à la progression de la forêt dans certains territoires, il est impératif que le Gouvernement réfléchisse aux dispositifs d’accompagnement et d’aide financière qui pourraient être mis en œuvre pour aider les communes à faire face à ces OLD.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 64 rectifié, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les dispositifs de soutien et d’assistance qui pourraient être mis en œuvre à destination des communes pour les accompagner au mieux dans la réalisation de leurs obligations légales de débroussaillement.

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Par cet amendement, nous souhaitons soulever une problématique importante, à l’heure où les finances et les marges de manœuvre des collectivités territoriales sont plus que jamais contraintes, et ce particulièrement en zone rurale.

Nous demandons donc la remise au Parlement d’un rapport du Gouvernement visant à réfléchir aux dispositifs d’accompagnement et d’aide financière qui pourraient être mis en œuvre pour aider les communes à faire face à leurs obligations légales de débroussaillement.

Face à la récurrence du risque incendie et à la progression de la forêt dans certains territoires, des communes rurales ayant peu de moyens et situées dans des zones très forestières se retrouvent en effet démunies financièrement pour réaliser leurs OLD. Il s’agit notamment des communes ayant un grand linéaire de routes et un budget très restreint du fait d’une population très faible. Certains territoires très forestiers sont ainsi particulièrement concernés, notamment dans les Cévennes. Or des solutions existent.

Face à ces situations, soit nous réduisons les obligations des communes en termes d’OLD, ce que nous ne souhaitons pas, soit nous réfléchissons à la mise en place de dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les communes en difficulté : c’est l’objet du présent amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

N’étant pas favorable à l’introduction de demandes de rapport dans cette proposition de loi, je demande le retrait de ces amendements. À défaut, l’avis serait défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L’article L. 122-8 du code des assurances est ainsi modifié :

1° Au début, il est ajouté un I ainsi rédigé :

« I. – Dans le cas où les dommages garantis par un contrat d’assurance procèdent d’un incendie de forêt, l’assureur, s’il est établi que l’assuré ne s’est pas conformé aux obligations de débroussaillement et de maintien en l’état débroussaillé résultant du titre III du livre Ier du code forestier, pratique, en sus des franchises prévues le cas échéant au contrat, une franchise supplémentaire d’un montant maximum de 10 000 euros.

« Pour faciliter le contrôle par l’assureur du respect de ces obligations, l’assuré lui remet, à la souscription du contrat et à chaque renouvellement du contrat, une attestation de conformité délivrée à titre gracieux par un entrepreneur certifié ayant réalisé les travaux de débroussaillement.

« L’assuré peut alternativement attester sur l’honneur de la réalisation par ses soins des travaux de débroussaillement conformément aux obligations précitées. Est puni des peines prévues à l’article 441-7 du code pénal le fait d’établir une attestation faisant état de faits matériellement inexacts.

« Les conditions d’application du présent article, notamment les modalités de certification des entrepreneurs et la fréquence de remise par l’assuré de l’attestation de conformité ou de l’attestation sur l’honneur, sont précisées par décret. » ;

2° Le premier alinéa est ainsi modifié :

a) Au début, est ajoutée la mention : « II. – » ;

b) Les références : « L. 131-12, L. 131-14 à L. 131-18, L. 134-4 à L. 134-12, L. 135-2, L. 162-2, L. 163-4 à L. 163-6 » sont remplacées par la référence : « L. 134-4 » ;

(Supprimés) –

Adopté.

3° et 4° §

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 2, présenté par M. Burgoa, Mme Dumont, M. Mouiller, Mmes Deroche, Lopez, Gruny, Imbert et Guidez, M. D. Laurent, Mmes Belrhiti et M. Mercier, M. H. Leroy, Mme V. Boyer, MM. Chaize, Anglars, Henno, Pellevat, Cardoux et Savary, Mmes Saint-Pé et Puissat, MM. Cuypers et Cadec, Mmes Bellurot et Ventalon, MM. Sautarel, Somon et Chatillon, Mme F. Gerbaud, MM. Joyandet, Mandelli, Pointereau, Charon et Duplomb, Mmes Borchio Fontimp, Garriaud-Maylam et Di Folco, MM. Belin et Grosperrin et Mmes Jacquemet et Richer, est ainsi libellé :

Après l’article 11

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La section 3 du chapitre Ier du titre III du livre Ier du code forestier est complétée par un article L. 131-… ainsi rédigé :

« Art. L. 131-…. – Les relations entre le titulaire défaillant d’une obligation de débroussaillement prévue au présent titre et la personne qui s’est substituée à elle pour un motif légitime sont, le cas échéant, régies par les dispositions que le code civil applique aux quasi-contrats.

« Pour l’application de ces dispositions, les opérations de débroussaillement effectuées par la personne qui s’est substituée au titulaire défaillant sont réputées être accomplies dans l’intérêt dudit titulaire et constituer pour lui un enrichissement. »

La parole est à M. Laurent Burgoa.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Afin de faciliter l’application du régime de la gestion d’affaires et, de manière subsidiaire, de l’enrichissement injustifié, cet amendement, qui a été cosigné par de très nombreux collègues, vise à introduire un nouvel article dans le code forestier.

L’article disposerait que l’indemnisation d’une personne qui se substitue au titulaire défaillant d’une obligation légale de débroussaillage suit les règles de la responsabilité quasi contractuelle prévue par le code civil. Ces dispositions créent également une présomption légale sur la base de laquelle, d’une part, le débroussaillage serait réputé accompli dans l’intérêt du titulaire défaillant, et, d’autre part, l’économie réalisée par ce dernier réalise serait réputée constituer un enrichissement au sens des dispositions du code civil.

Il s’agit en l’espèce de permettre l’indemnisation des personnes se substituant à leur voisin défaillant pour assurer les obligations de débroussaillage qui lui incombent.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Ainsi que nous vous l’avions indiqué en commission, il nous est difficile d’évaluer à ce stade les tenants et aboutissants d’une telle proposition, notamment d’un point de vue juridique. C’est la raison pour laquelle nous vous avions suggéré de redéposer cet amendement en séance, afin de recueillir l’avis du Gouvernement, avis que je sollicite par conséquent.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le code forestier ne prévoit pas qu’un particulier puisse se substituer au titulaire défaillant d’une obligation légale de débroussaillement. Seuls une personne morale, une commune ou un État peuvent le faire.

La substitution, pour les motifs certes légitimes que vous évoquez, me semble de nature à compliquer les relations de voisinage, voire à créer un risque d’engorgement des tribunaux.

Dans ces conditions, nous vous demandons de bien vouloir retirer votre amendement. À défaut, l’avis serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Nous nous rangeons à l’avis du Gouvernement : avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Ayant écouté les avis de la ministre et du rapporteur, je serai pour une fois un peu moins sage.

Madame la ministre, il s’agit ici de prévoir un article additionnel qui, par définition, ne figure pas dans le code forestier. Par ailleurs, je ne suis pas certain qu’une telle disposition serait de nature à engorger tant et plus les juridictions…

Je maintiens donc mon amendement, en m’en remettant à la sagesse du Sénat.

Sourires.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 23 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac, Cabanel, Gold et Guérini, Mme Pantel, M. Corbisez, Mme Guillotin et M. Fialaire, est ainsi libellé :

Après l’article 11

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le chapitre III du titre III du livre Ier du code forestier est complété par un article L. 133-… ainsi rédigé :

« Art. L. 133-…. – Toute opération de constructions, chantiers et installations de toute nature dans les bois et forêts situés dans les territoires particulièrement exposés aux risques incendies doivent comporter dans son emprise une bande périmétrale de terrain non bâti à maintenir en état débroussaillé, dont la largeur sera précisée par décret, isolant les bois et forêts des constructions. »

La parole est à Mme Nathalie Delattre.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Au regard du risque de feux de forêt, l’installation d’une construction de toute nature au sein du massif forestier entraîne une aggravation du risque en termes d’aléas et peut dénaturer la physionomie d’un territoire et son organisation de lutte contre les incendies. Il est donc impératif de proposer pour tout projet au contact des espaces forestiers qui serait autorisé une véritable stratégie de mise en sécurité par rapport au risque d’incendie de forêt, afin que ledit projet soit compatible avec son site d’implantation.

En ce sens, le code forestier dispose que, dans les zones délimitées par un plan de prévention des risques incendie de forêt (PPRIF), toute opération de nouvel aménagement doit comporter dans son périmètre une bande de terrains non bâtis à maintenir débroussaillée, d’une largeur d’au moins 50 mètres et d’au plus 200 mètres, isolant les bois et forêts des constructions.

En vue de satisfaire leurs obligations légales de débroussaillement, les promoteurs de ces opérations d’aménagement pourraient solliciter l’accord des propriétaires forestiers voisins pour réaliser des travaux de défrichement et aménager une bande inconstructible sur les terrains voisins.

L’objet, certainement ambitieux, de cet amendement est de rendre obligatoire la bande inconstructible dans le périmètre du projet de construction.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement mélange, à mon sens, deux sujets : les OLD et la maîtrise de l’urbanisation dans les zones particulièrement à risque.

Au titre des OLD, il existe déjà une obligation de débroussaillement autour des constructions, chantiers et installations à proximité immédiate ou dans les bois et forêts particulièrement à risque ou à risque, sur une largeur d’au moins 50 mètres et d’au plus 200 mètres. Sur ce point, cet amendement est satisfait.

Par cet amendement, il est proposé de prévoir une interdiction totale de construction dans cette bande périmétrale. Or c’est déjà l’objet des PPRIF et des documents d’urbanisme !

En tout état de cause, une interdiction générale de construction ne semble pas proportionnée. De plus, des interdictions auraient sans doute plus de sens dans des zones éloignées de toute construction, en cœur de massif par exemple.

La commission spéciale demande donc le retrait de l’amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Cet amendement s’appliquerait indifféremment à une multitude de situations différentes, ce qui n’est pas souhaitable. En effet, les zones particulièrement exposées au risque d’incendie sont déjà inconstructibles au titre du code de l’urbanisme, en application de l’article L. 111-2.

De plus, permettre que le plan local d’urbanisme (PLU) ouvre ces zones à l’urbanisation serait commettre une erreur manifeste d’appréciation. La mesure proposée n’améliore donc pas la prise en compte dans le droit de l’urbanisme des risques d’incendie sur les constructions nouvelles.

Au-delà, en cohérence avec la volonté du Sénat d’intégrer davantage le danger de feux de forêt dans l’urbanisme, le Gouvernement propose un dispositif consistant à élaborer une carte nationale caractérisant la susceptibilité du territoire au danger prévisible de feux de forêt et de végétation.

En complément de cette mesure, le Gouvernement serait favorable à la mise en place d’un dispositif nouveau qui permettrait, sur la base des zones délimitées par cette carte, la mise en place d’une servitude d’utilité publique (SUP) par une procédure simplifiée, comparable aux procédures d’élaboration des PPRIF.

Cela permettrait de s’opposer à de telles constructions ou de leur imposer des prescriptions, ce qui va dans le sens du présent amendement. C’est tout le sens de l’amendement n° 109, déposé par le Gouvernement.

Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement n° 23 rectifié ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 23 rectifié est retiré.

L’amendement n° 67, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 11

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport visant à tirer un bilan de l’expérimentation menée en Occitanie par l’Union régionale des collectivités forestières de mise à disposition des communes d’un outil cartographique permettant à chaque citoyen de connaître ses obligations en termes d’obligation légale de débroussaillement. Sur la base de ce bilan, ce rapport détermine si la généralisation de ce dispositif au niveau national est envisageable et opportune.

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement d’appel vise à tirer le bilan d’une expérimentation menée en Occitanie par l’union régionale des collectivités forestières (Urcofor), qui met ainsi à disposition des communes un outil cartographique permettant à chaque citoyen de connaître ses obligations en termes d’obligation légale de débroussaillement.

Une fois de plus, notre souhait est d’œuvrer au maximum à la sensibilisation et à la mise en place d’une pédagogie en matière d’OLD pour que tous les particuliers prennent connaissance de la loi, de leurs obligations et de l’intérêt de réaliser ces travaux pour la prévention et la lutte contre les incendies.

Il s’agit également, dans le cas présent, d’apporter un appui à des communes qui sont parfois démunies en matière d’OLD.

Sur la base de ce bilan, qui se traduirait par la remise d’un rapport du Gouvernement au Parlement dans un délai d’un an, nous pourrions déterminer si l’action menée en Occitanie mérite d’être généralisée sur l’ensemble du territoire français ou si ce n’est pas pertinent du fait des spécificités de chaque territoire.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Vous connaissez notre doctrine sur les demandes de rapport…

Par ailleurs, nous avons anticipé les conclusions du rapport demandé sur l’expérimentation menée en Occitanie. En effet, nous avons prévu à l’article 8 du présent texte une inscription des OLD dans les documents d’urbanisme, ce qui permettra d’informer directement chaque habitant de sa situation par rapport aux OLD.

Je demande donc le retrait de l’amendement. À défaut, l’avis sera défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Non, je le retire, madame la présidente : j’avais précisé qu’il s’agissait d’un amendement d’appel.

J’espère que les travaux mis en œuvre en Occitanie au niveau régional ne tomberont pas dans les oubliettes, comme c’est souvent le cas, ce qui conduit souvent à passer à côté de véritables solutions.

I. – Un arrêté conjoint des ministres chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile établit une liste des communes où la protection contre les incendies rend nécessaire l’adoption d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles en matière d’incendie de forêt.

II. – Pour adapter ces plans à l’intensification et à l’extension du risque incendie, dans les territoires définis au I du présent article, par dérogation aux articles L. 562-3, L. 562-4 et L. 562-4-1 du code de l’environnement, il peut être recouru à une procédure de modification simplifiée, dans des conditions et selon des modalités précisées par décret, dès lors que la procédure mise en place dans ce cadre garantit l’association des collectivités territoriales et de leurs groupements concernés à l’élaboration du plan et à une concertation avec les populations concernées.

Lorsque le maire d’une commune mentionnée au I du présent article demande au représentant de l’État dans le département à ce qu’il soit recouru à la procédure prévue au premier alinéa du présent II, cette demande est de droit.

III. – Une fois la phase d’élaboration achevée selon les modalités prévues au II, les plans ainsi modifiés sont approuvés par arrêté préfectoral dans un délai qui ne peut excéder deux mois.

IV. – Le II du présent article s’applique aux procédures de modification des plans de prévention des risques naturels engagées avant le 1er janvier 2025.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie d’un amendement et d’un sous-amendement.

L’amendement n° 110, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° Après l’article L. 563-6, il est inséré un article L. 563-7 ainsi rédigé :

« Art. L. 563-7. – I. – Le ministre chargé de la prévention des risques élabore conjointement avec les ministres chargés de la forêt et de la sécurité civile et met à la disposition du public une carte caractérisant la susceptibilité du territoire de la France métropolitaine au danger prévisible de feux de forêt et de végétation.

« II. – En s’appuyant sur la carte prévue au I du présent article, un arrêté conjoint des ministres chargés de la forêt, de la prévention des risques et de la sécurité civile établit la liste des communes exposées à un danger prévisible de feux de forêt et de végétation susceptible d’être élevé à très élevé.

« Les modalités d’application du présent article sont précisées par décret. » ;

2° Après l’article L. 562-9, il est inséré un article L. 562-10 ainsi rédigé :

« Art. 562-10. – I. – Lorsqu’en application du 3° ou du 4° du II de l’article L. 562-1, un plan de prévention des risques naturels prévisibles d’incendies de forêt approuvé rend obligatoires, pour une collectivité publique ou une association syndicale autorisée, la réalisation de mesures particulières et prévoit, notamment dans son rapport de présentation, les conséquences, sur le zonage réglementaire, de leur réalisation, le représentant de l’État dans le département peut faire évoluer le plan approuvé selon une procédure de modification simplifiée.

« La modification simplifiée ne peut pas avoir pour effet de porter atteinte à l’économie générale du plan approuvé au-delà des conséquences qui avaient été prévues dans le rapport de présentation.

« II. – Le projet de modification simplifiée du plan est soumis à l’avis des conseils municipaux des communes concernées par la modification et, le cas échéant, des organes délibérants des établissements publics de coopération intercommunale compétents pour l’élaboration des documents d’urbanisme dont le territoire est concerné, en tout ou partie, par la modification, ainsi qu’à l’avis du service départemental d’incendie et de secours intéressé, de la chambre d’agriculture et du centre national de la propriété forestière. Tout avis demandé en application du présent alinéa qui n’est pas rendu dans un délai de deux mois à compter de la réception de la demande est réputé favorable.

« Lorsque le plan approuvé a fait l’objet d’un examen au cas par cas en application des dispositions de la section 2 du chapitre II du titre II du livre Ier du présent code, le projet de modification n’est pas soumis à évaluation environnementale. Dans ce cas, le projet de modification fait l’objet d’une consultation du public selon les modalités prévues par l’article L. 123-19-1. La durée de cette consultation est d’au plus un mois.

« Après réception des avis visés au premier alinéa du présent II et dans un délai de deux mois à compter du terme de la consultation du public, le représentant de l’État dans le département approuve la modification simplifiée du plan par une décision motivée qu’il rend publique.

« Le plan ainsi modifié est immédiatement opposable. »

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Nous partageons l’esprit des articles 12 et 13 issus des travaux de la commission spéciale, et nous souhaitons y apporter des précisions. Nous sommes attachés à fixer les priorités d’action en fonction des contextes territoriaux et en concertation avec les maires.

C’est pourquoi il ne nous semble pas souhaitable de fixer une liste contraignante de communes à doter de PPRIF. Nous proposons plutôt d’établir une liste de communes exposées à un risque élevé de feux de forêt sur la base d’une carte établie sous la responsabilité de l’État.

Nous avons aussi fait nôtre l’idée d’une procédure de modification simplifiée des PPRIF. Nous souhaitons renforcer la sécurité juridique de cette procédure et limiter les contraintes d’évaluation environnementale.

La modification simplifiée permettra ainsi de modifier ces plans dans une période de quatre mois à six mois, au lieu de dix-huit mois actuellement. Si cet amendement était adopté, l’État pourrait réagir plus vite après la réalisation par les maires des travaux de protection.

Nous espérons que le présent amendement sera accueilli favorablement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Le sous-amendement n° 150, présenté par M. P. Martin, Mme Loisier et MM. Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I. Alinéas 1 à 6

Remplacer ces alinéas par deux alinéas ainsi rédigés :

Après l’alinéa 1

Rédiger ainsi la fin de l’article :

II. Alinéa 7

1° Remplacer la référence :

par la référence :

II. -

2° Après la référence :

L. 562-9

insérer les mots :

du code de l’environnement

III. Alinéa 8

Après le mot :

réalisation,

insérer les mots :

et lorsque ces mesures ont été réalisées conformément au plan,

La parole est à M. le rapporteur, pour présenter ce sous-amendement et pour donner l’avis de la commission spéciale sur l’amendement n° 110.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La commission spéciale émettra un avis favorable sur l’amendement du Gouvernement sous réserve de l’adoption du présent sous-amendement, qui vise à maintenir l’identification par arrêté d’une liste de communes où la protection contre les incendies rend nécessaire l’adoption d’un PPRIF.

L’adoption de l’amendement du Gouvernement conduirait en effet à supprimer cette partie de l’article 12, ce qui serait contraire à l’intention des auteurs de la proposition de loi et aux orientations de la commission.

Par ailleurs, ce sous-amendement tend à conserver les précisions introduites par l’amendement du Gouvernement concernant la procédure de modification simplifiée des PPRIF, en y apportant des clarifications rédactionnelles.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Quel est l’avis du Gouvernement sur ce sous-amendement ?

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Ce sous-amendement confirme la position exprimée par la commission spéciale, qui préfère que soit établie une liste contraignante de communes devant être dotées d’un PPRIF plutôt que d’adopter la voie de compromis proposée par le Gouvernement sur ce point. Nous prenons acte de cette position.

La suite du sous-amendement tend à fiabiliser la rédaction que nous avons proposée en reprenant l’esprit des travaux de la commission spéciale. Il s’agit ainsi de préciser la procédure de modification simplifiée des PPRIF. Je me réjouis que nous aboutissions à cet égard à une mesure opérante et pragmatique au bénéfice des acteurs de terrain.

C’est pourquoi je m’en remets à la sagesse du Sénat.

Le sous-amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 12 est adopté.

Après la section 1 du chapitre II du titre III du livre Ier du code de l’urbanisme, est insérée une section 1 bis ainsi rédigée :

« Section 1 bis

« Éléments relatifs aux incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation adressés par lÉtat aux communes ou à leurs groupements

« Art. L. 132 -4 -2. – Dans les territoires dont les bois et forêts sont réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie au sens de l’article L. 133-1 du code forestier ou sont classés à risque d’incendie au sens de l’article L. 132-1 du même code, l’autorité administrative compétente de l’État adresse aux communes ou à leurs groupements compétents une carte d’aléas permettant de cartographier, à l’échelle des communes concernées, les zones à risque d’incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation. »

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, je souhaitais revenir sur un amendement qui visait à insérer un article additionnel relatif à la nécessaire signalétique des élus leur permettant d’être identifiés durant un épisode de lutte contre un incendie. Rappelons que les autres acteurs concernés disposent d’une telle signalétique.

Cet amendement a été déclaré irrecevable, car il relevait du domaine réglementaire. Il correspondait néanmoins à une demande forte des élus, qui souhaitent – j’y insiste – pouvoir être identifiés lors de ces moments de crise. Je tenais à vous signaler ce sujet, afin qu’une solution soit trouvée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 109, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

I. – Après l’article L. 563-7 du code de l’environnement, sont insérés les articles L. 563-8 à L. 563-11 ainsi rédigés :

« Art. L. 563-8. – I. – Lorsque le territoire d’une commune inscrite sur la liste mentionnée au II. de l’article L. 563-7 du code de l’environnement n’est pas couvert, à la date d’entrée en vigueur de la liste, par un plan de prévention des risques naturels prévisibles d’incendies de forêt approuvé, le représentant de l’État dans le département dans lequel se situe cette commune peut délimiter la partie du territoire de la commune exposée à un danger de feux de forêt et de végétation susceptible d’être élevé à très élevé.

« Dans cette zone de danger qu’il préfigure à partir de la carte mentionnée au I du même article, le représentant de l’État dans le département peut rendre immédiatement opposables les dispositions prévues à l’article L. 563-9 à toute personne publique ou privée par une décision rendue publique.

« Art. L. 563-9. – I. – Dans les espaces urbanisés de la zone de danger mentionnée à l’article L. 563-8 :

« 1° Sont interdits :

« – tous ouvrages, aménagements, installations ou constructions nouveaux de quelque nature qu’ils soient, à l’exception de ceux mentionnés au 2° et du 3° du présent I ;

« 2° Peuvent être autorisés sous réserve du respect de prescriptions et de ne pas aggraver les risques, et de ne pas en créer de nouveaux :

« – les travaux de réfection et d’adaptation des constructions existantes à la plus récente des dates des décisions mentionnées au second alinéa de l’article L. 563-8 et au premier alinéa du III de l’article L. 563-10 ;

« – les constructions ou installations nouvelles nécessaires à des services publics ;

« – les locaux techniques nécessaires à la gestion et à l’exploitation des forêts ;

« – les extensions limitées des constructions existantes à la plus récente des dates des décisions mentionnées au second alinéa de l’article L. 563-8 et au premier alinéa du III de l’article L. 563-10.

« 3° Peuvent être autorisés sans prescription :

« – les aménagements, travaux, ouvrages, équipements et locaux techniques nécessaires à la prévention et à la lutte contre les incendies de forêts et de végétation ;

« – l’aménagement de plans d’eau ou de retenues collinaires.

« II. – En dehors des espaces urbanisés de la zone de danger mentionnés au I du présent article, sous réserve de ne pas aggraver les risques, notamment de ne pas augmenter le nombre de personnes exposées au danger et de ne pas créer de nouveaux risques, seuls peuvent être autorisés :

« – les aménagements, travaux, ouvrages, équipements et locaux techniques nécessaires à la prévention et à la lutte contre les incendies de forêts et de végétation ;

« – l’aménagement de plans d’eau ou de retenues collinaires ;

« – les constructions ou installations nouvelles nécessaires à des services publics. ;

« – les locaux techniques nécessaires à la gestion et à l’exploitation des forêts.

« Art. L. 563-10. – I. – Le projet de la zone de danger préfigurée conformément aux dispositions de l’article L. 563-8 et les dispositions qui y sont applicables sont soumis, par le représentant de l’État dans le département, à l’avis du conseil municipal de la commune et, le cas échéant, de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale compétent pour l’élaboration des documents d’urbanisme dont le territoire est couvert, en tout ou partie, par la zone de danger, ainsi qu’à l’avis du service départemental d’incendie et de secours intéressé, de la chambre d’agriculture et du centre national de la propriété forestière.

« Tout avis demandé en application du présent I. qui n’est pas rendu dans un délai de deux mois à compter de la réception de la demande est réputé favorable.

« II. – Le projet de zone de danger et les dispositions qui y sont applicables ne sont pas soumis aux dispositions de la section 2 du chapitre II du titre II du livre Ier du code de l’environnement.

« Ils font l’objet d’une enquête publique réalisée selon les modalités prévues au chapitre III du titre II du livre Ier du même code, dont la durée ne peut être inférieure à trente jours.

« III. – Le représentant de l’État approuve la zone de danger et les dispositions qui y sont applicables par une décision motivée rendue publique.

« La zone de danger approuvée vaut servitude d’utilité publique et est annexée au plan local d’urbanisme, au document en tenant lieu applicable ou à la carte communale.

« La zone de danger approuvée peut être révisée selon les mêmes formes que celles de son élaboration.

« Art. L. 563-11. – Le fait de construire ou d’aménager un terrain situé dans la zone de danger mentionnée à l’article L. 563-8 ou de ne pas respecter les conditions de réalisation qu’elle prévoit est soumis aux dispositions de l’article L. 562-5 applicables dans une zone interdite par un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé. »

II. – Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application du présent article.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Je retire cet amendement, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 109 est retiré.

L’amendement n° 21 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Gold, Guérini et Guiol, Mme Pantel, MM. Roux et Corbisez, Mme Guillotin et M. Fialaire, est ainsi libellé :

Alinéa 4

Après le mot :

compétents

insérer les mots :

, après consultation de la direction départementale des territoires et de la chambre départementale d’agriculture,

La parole est à M. Henri Cabanel.

Debut de section - PermalienPhoto de Henri Cabanel

Les chambres d’agriculture connaissent parfaitement les caractéristiques et les problématiques de leur territoire, ainsi que les risques pesant sur celui-ci. Cette expertise nous semble précieuse. Il serait nécessaire de la valoriser et de s’en servir.

Cet amendement vise donc à inclure les chambres d’agriculture dans l’élaboration à destination des communes d’une carte d’aléas permettant de cartographier le risque d’incendie de forêt, de surfaces agricoles et de végétation.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

On voit mal pourquoi la chambre départementale d’agriculture serait spécifiquement consultée sur la réalisation de ces cartes d’aléas, alors que l’article 13 ne prévoit à ce stade aucune autre forme de consultation.

Par ailleurs, il serait pour le moins surprenant de prévoir dans la loi une consultation des directions départementales des territoires (DDT), qui relèvent de l’autorité du préfet.

La commission spéciale demande donc le retrait de l’amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 43 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Gremillet, Cadec, Mandelli, Rapin et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Alinéa 4

Compléter cet alinéa par les mots :

, ainsi que les critères d’appréciation, détaillés selon le modèle défini par le ministre de l’intérieur et accompagnés des éléments justificatifs dont la liste est annexée à ce modèle

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Cet amendement vise à préciser la rédaction de l’article.

La communication d’une carte graphique des aléas pourrait se révéler difficile à appréhender pour les communes ou regroupements de communes. Il est important que ceux-ci disposent d’éléments d’appréciation et explicatifs pour prendre ensuite des décisions adaptées.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Il ne semble pas nécessaire de prévoir une transmission des critères d’appréciation des cartes d’aléas prévues à l’article 13.

Une méthode d’élaboration de ces cartes sera élaborée au niveau central et devra être partagée pour l’information de tous. Mais une transmission systématique de cette méthode aux élus locaux ne semble pas utile. Au demeurant, elle peut avoir lieu sans que la loi ait à le préciser.

Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 43 rectifié est retiré.

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 11 rectifié ter est présenté par MM. Burgoa et Mouiller, Mme Deroche, M. Charon, Mmes Lopez et Imbert, M. Cadec, Mme Puissat, M. Panunzi, Mmes Berthet et Gosselin, MM. Anglars, Calvet et Somon, Mme Canayer, MM. H. Leroy, Bascher et Genet, Mmes Goy-Chavent, M. Mercier, Thomas et Belrhiti, MM. Laménie et Sautarel, Mme L. Darcos, MM. Hingray, Mandelli et Bouchet, Mme F. Gerbaud, MM. Belin et Gremillet, Mme Micouleau, MM. Lefèvre et Pointereau et Mmes Bellurot et Devésa.

L’amendement n° 99 est présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 4

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Celle-ci doit être cohérente avec les dispositions de l’article L. 131-16-1 du code forestier, et fait l’objet d’une concertation avec les services départementaux d’incendie de secours concernés.

La parole est à M. Laurent Burgoa, pour présenter l’amendement n° 11 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Afin d’être opérationnelle, la carte d’aléas doit être en cohérence avec le périmètre des terrains soumis à une obligation de débroussaillement. Elle devra aussi faire l’objet d’une concertation avec les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis), particulièrement concernés.

Tel est l’objet de cet amendement, qui concourt à une meilleure préparation de crise, ainsi qu’à la planification des moyens à déployer.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 99.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet amendement fait écho à notre amendement n° 98 ; je ne lui prédis donc pas un grand avenir…

Néanmoins, comme pour la cartographie des OLD annexée aux différents documents d’urbanisme, la carte d’aléas, pour être fonctionnelle, doit être en cohérence avec le périmètre des terrains soumis à une obligation de débroussaillement. Elle devra aussi faire l’objet d’une concertation avec les Sdis, particulièrement concernés.

Je le répète, la prévention est un sujet impliquant une multitude d’acteurs. Nous sommes donc convaincus de la nécessité d’améliorer leur coordination.

La bonne coordination des acteurs et des outils au niveau local doit constituer une priorité. L’efficacité de l’ensemble des outils et instruments de prévention des incendies repose en réalité sur une animation cohérente dans les territoires, impliquant que l’expertise propre de chacun des acteurs soit valorisée.

Tel est l’objet de cet amendement, qui concourt à une meilleure préparation de crise, ainsi qu’à la planification des moyens à déployer.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Une carte d’aléas a vocation à informer les élus locaux du risque incendie sur un territoire donné. Il s’agit d’un diagnostic objectif du risque.

Par conséquent, on voit mal comment une telle carte pourrait être mise en cohérence avec le périmètre des obligations légales de débroussaillement, qui sont des mesures de prévention imposées par le code forestier. Nous risquons ici d’affaiblir un outil qui sera mis à disposition des élus locaux. Je suis certain que telle n’est pas l’intention des auteurs de ces amendements.

Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Monsieur le sénateur Burgoa, votre amendement vise à faire en sorte que la carte caractérisant le danger de feux de forêt soit cohérente avec les périmètres soumis à OLD et qu’elle soit soumise à concertation avec les Sdis.

Le Gouvernement partage votre objectif de cohérence et de concertation. Dans le même esprit de prise en compte des enjeux de terrain et de simplification des outils existants, il a souhaité préciser par voie d’amendement le dispositif prévu aux articles 12 et 13, qui ressort des travaux de la commission.

Je vous demande donc, comme M. le rapporteur, de bien vouloir retirer votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

M. Laurent Burgoa. Non, madame la présidente : au vu des explications du rapporteur et de la ministre, je retrouve un brin de sagesse pour retirer cet amendement.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 11 rectifié ter est retiré.

Qu’en est-il de l’amendement n° 99, madame Varaillas ?

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Mme la ministre ne m’a pas répondu ; elle ne s’est adressée qu’à M. Burgoa.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Je vous prie de bien vouloir m’excuser, madame la sénatrice. Je vous demande également de bien vouloir retirer votre amendement.

L ’ article 13 est adopté.

Le livre Ier du code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° La section 1 bis de la section 1 du chapitre II du titre III, dans sa rédaction résultant de l’article 13 de la présente loi, est complétée par un article L. 132-4-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 132 -4 -3. – Dans les territoires dont les bois et forêts sont réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie au sens de l’article L. 133-1 du code forestier ou sont classés à risque d’incendie au sens de l’article L. 132-1 du même code, l’autorité administrative compétente de l’État adresse aux communes ou à leurs groupements compétents des recommandations techniques permettant de réduire la vulnérabilité des constructions aux incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation. » ;

2° Le paragraphe 1 de la sous-section 2 de la section 4 du chapitre Ier du titre V est complété par un article L. 151-25-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 151 -25 -1. – Dans les territoires dont les bois et les forêts sont réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie au sens de l’article L. 133-1 du code forestier ou sont classés à risque d’incendie au sens de l’article L. 132-1 du même code, le règlement peut définir des secteurs dans lesquels il impose aux constructions, aux travaux, aux installations et aux aménagements de respecter des prescriptions techniques permettant d’en réduire la vulnérabilité aux incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 50 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Cadec, Mandelli et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Alinéas 3 et 5

Compléter ces alinéas par deux phrases ainsi rédigées :

Parmi ces recommandations, doit figurer la distance d’implantation des nouvelles constructions ou extension de constructions par rapport à une parcelle forestière, laquelle distance ne peut être inférieure à 50 mètres. Doivent également figurer les modalités d’implantation d’une voirie à l’interface d’une parcelle forestière et d’une parcelle sur laquelle il est prévu une nouvelle construction.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Les recommandations techniques permettant de réduire la vulnérabilité des constructions aux incendies, prévues à l’article 14 de la proposition de loi, portent sur les caractéristiques mêmes des constructions. Il s’agit, par exemple, d’intégrer le risque incendie dans le choix des matériaux.

La distance d’implantation des nouvelles constructions ou des extensions de constructions par rapport à une parcelle forestière n’a donc qu’un lien ténu avec l’objet principal de l’article.

Je note au demeurant que les élus locaux peuvent déjà, sur le fondement de leurs documents d’urbanisme, interdire les constructions à proximité immédiate des forêts, comme le souhaitent les auteurs de cet amendement.

Demande de retrait ou, à défaut, avis défavorable.

L ’ article 14 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 129 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 14

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, à compter de la promulgation de la présente proposition de loi, un rapport concernant les installations d’énergie solaire photovoltaïque installées sur un site résultant d’un défrichage forestier, compte tenu de leurs conséquences sur le risque incendie.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Les défrichements forestiers liés à l’installation de centrales photovoltaïques sont de plus en plus nombreux, notamment dans le massif landais, où plusieurs milliers d’hectares sont concernés.

Après les violents incendies de cet été, de nombreux propriétaires forestiers sont également démarchés par des sociétés qui cherchent à installer des fermes photovoltaïques sur les parcelles brûlées. Or de telles installations en zone forestière sont des points sensibles et peuvent se révéler problématiques dans des espaces soumis à un risque important de feux de forêt.

De nombreuses questions demeurent sans réponse. Nous devons rester vigilants. Le rapport que nous demandons permettra d’éclairer la situation et de légiférer en connaissance de cause.

Nous avions d’ores et déjà demandé ce rapport lors de l’examen de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Le rapporteur Didier Mandelli nous avait alors conseillé d’attendre la proposition de loi relative à la lutte contre le risque incendie pour aborder le sujet… Aujourd’hui, nous y sommes, et nous espérons que le sujet sera pleinement pris en compte.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

M. Pascal Martin, rapporteur. La commission spéciale demande le retrait de cet amendement de demande de rapport ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Mme Monique de Marco manifeste sa déception.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

La deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 132-7 du code de l’urbanisme est complétée par les mots : « ainsi que, dans les communes dont les bois et forêts sont classés particulièrement exposés aux risques d’incendie au sens de l’article L. 133-1 du code forestier ou sont classés à risque d’incendie au sens de l’article L. 132-1 du même code, des acteurs en charge de la défense des forêts contre l’incendie ». –

Adopté.

TITRE III

Gérer la forêt et promouvoir la sylviculture face au risque incendie

Le livre Ier du code forestier est ainsi modifié :

1° À la seconde phrase du premier alinéa de l’article L. 113-2, après le mot : « chasseurs, », sont insérés les mots : « des services départementaux d’incendie et de secours, des associations syndicales autorisées mentionnées à l’article L. 132-2 et de leurs fédérations régionales, » ;

2° Avant la dernière phrase du premier alinéa de l’article L. 122-1, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Il comporte un volet qui recense les pratiques et les itinéraires sylvicoles compatibles avec la résilience des forêts face aux risques, en particulier avec la défense des forêts contre les incendies, ou susceptibles de l’améliorer. » ;

3° Après l’article L. 122-2, il est inséré un article L. 122-2-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 122 -2 -1. – Le schéma régional de gestion sylvicole des bois et forêts des particuliers, mentionné au 3° de l’article L. 122-2, comprend, par région ou groupe de régions naturelles :

« 1° L’étude des aptitudes forestières, la description des types de bois et forêts existants ainsi que l’analyse des principaux éléments à prendre en compte pour leur gestion, notamment celle de leur production actuelle de biens et de services et de leurs débouchés ;

« 2° L’indication des objectifs de gestion et de production durable de biens et de services dans le cadre de l’économie régionale et de ses perspectives de développement, ainsi que l’exposé des méthodes de gestion préconisées pour les différents types de bois et forêts ;

« 3° L’indication des essences recommandées, le cas échéant, par grand type de milieu ;

« 4° L’identification des grandes unités de gestion cynégétique adaptées à chacune des espèces de gibier faisant l’objet d’un plan de chasse en application de l’article L. 425-2 du code de l’environnement, dans des conditions définies par voie réglementaire ;

« 5° L’indication des périmètres les plus exposés au risque d’incendie, ainsi que l’exposé des pratiques et itinéraires sylvicoles qui augmentent la résilience des forêts. » ;

4° L’article L. 312-2 est ainsi modifié :

a) Au 1°, après le mot : « forêt », sont insérés les mots : «, des enjeux de défense des forêts contre les incendies » ;

b) Avant le dernier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Il identifie les mesures de prévention pouvant contribuer, directement ou indirectement, à la défense des forêts contre les incendies et précise celles qui ont un caractère obligatoire. Il fait figurer les débroussaillements, obligatoires ou facultatifs, dans le programme d’exploitation des coupes et dans le programme des travaux de reconstitution après coupe. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Jean-François Longeot, sur l’article.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je tenais à prendre la parole sur cet article pour insister sur le rôle fondamental du débroussaillement, qui a été évoqué à de nombreuses reprises lors de la discussion générale dans les stratégies de prévention des incendies.

Je veux aussi souligner le rôle très important que pourraient jouer les personnes bénéficiant d’un contrat de réinsertion professionnelle lors de ces missions de débroussaillement, bien entendu en collaboration avec les services de l’ONF.

On sait que le milieu forestier est appelé à manquer de bras d’ici à quelques années. Il serait intelligent d’orienter dès à présent des moyens financiers qui permettraient de créer de tels contrats pour les personnes en changement de trajectoire professionnelle désireuses de se former à la gestion forestière.

On pourrait aussi imaginer que les jeunes inscrits au service national universel (SNU) participent lors de la deuxième phase obligatoire, dite de « mission d’intérêt général », à ces travaux de sécurisation d’une valeur inestimable pour la préservation de nos forêts françaises.

Ce serait complètement en phase avec la philosophie des missions d’intérêt général du SNU et permettrait de sécuriser en urgence de la période estivale des parcelles particulièrement à risque.

Les contrats uniques d’insertion ou le SNU sont vraiment importants. Alors que nos forêts sont attaquées par les scolytes et qu’il faudra demain mettre beaucoup d’argent pour replanter, il faut tout faire pour éviter que ces replantations ne soient victimes d’incendies. Il faut donc y réfléchir, afin d’avancer ensemble sur le sujet.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 104, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 3

Remplacer les mots :

recense les pratiques et les

par les mots :

fixe les orientations de gestion forestière durable dont celles relatives aux pratiques et aux

II. – Alinéas 4 à 10

Supprimer ces alinéas.

III. – Alinéa 14

Rédiger ainsi cet alinéa :

« Il identifie, le cas échéant, les parcelles concernées par une obligation légale de débroussaillement mentionnée aux articles L. 134-5 et suivants du présent code. »

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

L’article 15 a pour objet de mieux intégrer dans les documents de planification et dans les documents-cadres de gestion forestière, de même que dans les plans simples de gestion (PSG), des orientations spécifiques au risque d’incendie.

Le Gouvernement partage cet objectif, afin de préparer au mieux nos forêts face à ce risque, qui n’ira qu’en augmentant si l’on se réfère aux dernières projections climatiques. Cependant, certains alinéas de l’article 15 doivent être modifiés – c’est le cas des alinéas 3 et 14 – ou supprimés – c’est le cas des alinéas 4 à 10 – pour prendre en compte les spécificités de chaque document.

À l’alinéa 3, le programme régional de la forêt et du bois (PRFB) a vocation non pas à établir des prescriptions techniques, qui sont du ressort des documents régionaux d’aménagement (DRA), des schémas régionaux d’aménagements (SRA) et des schémas régionaux de gestion sylvicole (SRGS), mais à recenser les enjeux en les croisant.

Le contenu du SRGS relève du niveau réglementaire, afin qu’il puisse être ajusté en fonction des différents enjeux forestiers.

Enfin, ce n’est pas au propriétaire, qui, lui, est doté d’un PSG, de réaliser les travaux de débroussaillement ; le cas échéant, cela revient au propriétaire d’une construction voisine.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 12 rectifié bis, présenté par MM. Burgoa et Mouiller, Mme Deroche, M. Charon, Mmes Lopez et Imbert, MM. Cadec et Panunzi, Mme Berthet, MM. Calvet et Somon, Mme Canayer, MM. H. Leroy, Bascher et Genet, Mmes Goy-Chavent, M. Mercier, Thomas et Belrhiti, MM. Laménie et Sautarel, Mme L. Darcos, MM. Hingray, Mandelli et Bouchet, Mme F. Gerbaud, MM. Belin et Gremillet, Mme Micouleau, MM. Lefèvre et Pointereau et Mme Bellurot, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 7

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« …° Le respect de toutes les biodiversités ;

La parole est à M. Laurent Burgoa.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 45 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Gremillet, Mandelli et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Alinéa 10

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Dans les périmètres les plus exposés aux risques, les parcelles laissées en libre évolution choisie sont proscrites.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale demande le retrait de l’amendement n° 104. À défaut, elle émettra un avis défavorable. En effet, il paraît tout à fait cohérent de faire figurer les grandes lignes du contenu des schémas régionaux de gestion sylvicole dans la loi, notamment en matière de DFCI, puisque le contenu des plans simples de gestion auxquels les SRGS s’imposent figure également déjà dans la loi.

Nous sommes toutefois attachés à ce que le passage du niveau réglementaire au niveau législatif se fasse à droit constant, en y ajoutant uniquement la composante DFCI.

L’amendement n° 12 rectifié bis est déjà satisfait, puisque les sujets de biodiversité sont déjà bien présents dans les SRGS.

La disposition prévue à l’amendement n° 45 rectifié serait difficile à appliquer, puisqu’il n’existe pas de définition juridique de la libre évolution dans le code forestier. Par ailleurs, son adoption impliquerait que toutes les parcelles privées non gérées aujourd’hui tombent sous le coup de cette disposition.

Par conséquent, la commission spéciale demande le retrait de ces amendements.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Quel est l’avis du Gouvernement sur les amendements n° 12 rectifié bis et 45 rectifié ?

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Même avis que la commission spéciale.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 12 rectifié bis est retiré.

Qu’en est-il de l’amendement n° 45 rectifié, monsieur de Nicolaÿ ?

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 117, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Remplacer les mots :

compatibles avec la résilience des forêts face aux risques, en particulier avec la défense des forêts contre les incendies, ou susceptible de l’améliorer

par les mots :

qui améliorent la résilience des forêts face au changement climatique et aux risques associés, en particulier face aux incendies

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Conformément aux recommandations de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, cet amendement a pour objet de clarifier et de renforcer l’ambition affichée à l’article 15.

Afin de prévenir et de lutter contre l’intensification et l’extension du risque incendie, il est nécessaire de favoriser les pratiques et les itinéraires sylvicoles qui améliorent la résilience de nos forêts.

Au regard des enjeux, il serait dommageable de limiter cet alinéa à une simple compatibilité entre sylviculture et résilience des forêts.

Nous proposons donc une réécriture plus ambitieuse qui intègre également la notion de changement climatique. Alors que le dérèglement du climat accroît la vulnérabilité de nos forêts, il est nécessaire de l’évoquer dans cet alinéa. Sécheresse, maladie ou tempête sont autant de risques dont la fréquence et l’intensité ne cesseront d’augmenter avec la hausse des températures.

En cohérence avec cette proposition de loi, il s’agit de réaffirmer l’importance de l’adaptation des forêts au changement climatique.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Nous sommes là en pleine sémantique : « compatibles », « susceptibles »…

La commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 13 rectifié bis, présenté par MM. Burgoa et Mouiller, Mme Deroche, M. Charon, Mmes Lopez et Imbert, MM. Cadec et Panunzi, Mmes Berthet et Gosselin, MM. Anglars, Calvet et Somon, Mme Canayer, MM. H. Leroy, Bascher et Genet, Mmes Goy-Chavent, M. Mercier, Thomas et Belrhiti, MM. Laménie et Sautarel, Mme L. Darcos, MM. Hingray, Mandelli et Bouchet, Mme F. Gerbaud, MM. Belin et Gremillet, Mme Micouleau, MM. Lefèvre et Pointereau et Mme Bellurot, est ainsi libellé :

Alinéa 14

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Il est transmis au service départemental d’incendie et de secours.

La parole est à M. Laurent Burgoa.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Le schéma régional de gestion sylvicole mériterait d’être transmis aux Sdis. L’information serait ainsi partagée, afin de permettre une meilleure préparation de crise, ainsi que la planification des moyens à déployer.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cette demande est satisfaite, mon cher collègue. En effet, le SRGS est disponible en format PDF. Adopter votre amendement reviendrait à inscrire dans la loi que le SRPF doit envoyer ce document par courriel.

Par conséquent, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 13 rectifié bis est retiré.

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 95 est présenté par M. Gay, Mme Varaillas et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L’amendement n° 118 est présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 14

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Il indique également la présence de gros bois et de très gros bois, leur état vif, mort sur pied ou mort au sol, ainsi que la présence de zones humides, et les mesures adoptées en faveur de leur préservation.

La parole est à M. Fabien Gay, pour présenter l’amendement n° 95.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Cet amendement vise à faire apparaître de façon plus explicite dans les plans simples de gestion la présence d’éléments indispensables au maintien de la biodiversité, ainsi que les mesures visant à leur préservation, en cohérence avec l’action 3.1 de la feuille de route pour l’adaptation des forêts au changement climatique du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire.

En favorisant le maintien de la biodiversité et l’adaptation des forêts au changement climatique, ces éléments participent à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie. Les zones humides, tout comme les gros bois morts au sol, permettent de conserver l’humidité dans la forêt. De même, plusieurs études ont souligné la plus grande résilience des gros bois aux incendies.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour présenter l’amendement n° 118.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Pour préserver les éléments indispensables aux écosystèmes forestiers, il est nécessaire de les identifier clairement. Leur mention dans les plans simples de gestion permettra de guider les propriétaires et les forestiers dans leurs actions de préservation de la biodiversité.

Il s’agit de donner un outil supplémentaire aux acteurs de la forêt et de la lutte contre le risque incendie.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Ces amendements identiques sont déjà satisfaits, puisque les plans de gestion sont soumis à conformité avec les SRGS qui eux-mêmes laissent une large place à la biodiversité, qu’il s’agisse des mares forestières, des bois morts ou des îlots de sénescence.

Par conséquent, la commission spéciale demande le retrait de ces amendements ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L ’ article 15 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 44 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Gremillet, Cadec, Mandelli et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Après l’article 15

Insérer un article additionnel ainsi rédigé:

La première phrase des articles L. 313-1 et L. 313-3 du code forestier est complétée par les mots : «, et les enjeux de défense des forêts contre les incendies ».

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Il est important que l’ensemble des documents de gestion applicables à la forêt privée, quels qu’ils soient, intègrent cette partie relative aux enjeux de défense des forêts contre les incendies.

Pourtant, l’article 15 fait figurer les orientations spécifiques au risque incendie dans le plan simple de gestion. Il s’agit au contraire de les inclure dans les autres documents de gestion que sont le règlement type de gestion et le code des bonnes pratiques sylvicoles.

De cette manière, l’ensemble des documents de gestion applicables à la forêt privée sont visés, comme cela est prévu dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale émet un avis favorable sur cet amendement, dont l’adoption complétera utilement la rédaction retenue.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 15.

L’article L. 312-1 du code forestier est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, deux fois, et au dernier alinéa, le nombre : « 25 » est remplacé par le nombre : « 20 » ;

2° Le dernier alinéa est ainsi modifié :

a) Les mots : « ministre chargé des forêts » sont remplacés par les mots : « représentant de l’État dans la région » ;

b) Les mots : « Centre national » sont remplacés par les mots : « centre régional » ;

c) Après le mot : « forestière, », sont insérés les mots : « après avis de la commission régionale de la forêt et du bois, » ;

d) Les mots : « et social » sont remplacés par les mots : «, social et au regard de la défense des forêts contre les incendies ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 36 rectifié bis, présenté par Mmes Lassarade et Deroche, M. Milon, Mmes L. Darcos, Belrhiti et Muller-Bronn, M. Houpert, Mme Malet, MM. Bonhomme, Panunzi, D. Laurent, Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mmes Imbert et Richer, MM. Lefèvre, Duplomb et Laménie, Mme Micouleau, MM. Gremillet et Pointereau, Mme Bellurot et M. Cadec, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à Mme Florence Lassarade.

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

Depuis plusieurs années, le seuil d’assujettissement aux plans simples de gestion ne cesse de se complexifier et d’évoluer, ce qui pose plusieurs difficultés.

En premier lieu, les centres régionaux de la propriété forestière (CRPF) n’ont toujours pas terminé les appels auprès des différents propriétaires forestiers pour les informer qu’ils sont dans l’obligation de détenir un PSG depuis la réforme résultant de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de 2010 et le décret du 25 mai 2011.

En second lieu, les propriétaires forestiers commencent à manquer de visibilité, à la suite des refontes successives concernant les documents de gestion durable, les codes des bonnes pratiques sylvicoles (CBPS) devant obligatoirement prévoir un programme de coupes et de travaux depuis la loi du 24 août 2021.

Tout en reconnaissant l’intérêt des documents de gestion durable, leur portée effective en matière de prévention incendie reste insuffisante.

Par conséquent, cet amendement tend à supprimer l’article 16.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale s’est déclarée favorable à un abaissement du seuil des plans de gestion à vingt hectares. Je rappelle d’ailleurs, comme l’a évoqué Mme la ministre tout à l’heure, qu’il s’agit de l’une des conclusions phares des assises de la forêt et du bois, partagée par l’ensemble des professionnels. Le rabaissement du seuil des plans de gestion permettra à 20 000 propriétaires d’entrer dans une démarche de documents de gestion durable. Ainsi, 500 000 hectares seront suivis régulièrement et pourront être pleinement intégrés à la logique DFCI.

Par conséquent, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

L ’ article 16 est adopté.

I. – Le livre III du code forestier est ainsi modifié :

1° L’article L. 312-2 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le centre régional de la propriété forestière met à disposition des propriétaires des modèles de plans simples de gestion, les invitant à hiérarchiser les enjeux en fonction des caractéristiques du massif forestier où se trouvent les parcelles. » ;

2° Le premier alinéa de l’article L. 312-3 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Cette présentation s’effectue uniquement sous une forme dématérialisée. » ;

II. – Le 2° du I entre en vigueur le 1er janvier 2027. Pour les organismes de gestion et d’exploitation forestière en commun mentionnés à l’article L. 332-6 du code forestier, les groupements d’intérêt économique et environnemental forestiers mentionnés à l’article L. 332-7 du même code, et pour les experts forestiers mentionnés à l’article L. 171-1 du code rural et de la pêche maritime, le 2° du I entre en vigueur le 1er janvier 2025.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 8, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Remplacer les mots :

les invitant à hiérarchiser les enjeux

par les mots :

hiérarchisant les enjeux et les orientant sur la protection des forêts contre l’incendie

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Au travers de cet amendement, nous souhaitons donner plus de force à la traduction de la recommandation n° 38 du rapport d’information de la mission conjointe de contrôle relative à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie. Pour mieux distinguer l’essentiel de l’accessoire, il est proposé que la puissance publique, en d’autres termes le centre régional de la propriété forestière, hiérarchise les enjeux des modèles de plan de gestion en insistant sur leur orientation en matière de protection des forêts contre l’incendie, au lieu d’inviter purement et simplement des propriétaires et gestionnaires à le faire.

La montée en puissance des documents de gestion durable doit s’accompagner d’une mise à jour sur le contenu. Les priorités du plan de gestion doivent être davantage orientées vers la protection et la défense de la forêt contre les incendies.

Cet amendement vise ainsi à faire de la lutte contre le risque incendie l’une des priorités de la gestion forestière.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Le CRPF a pour rôle non de hiérarchiser, mais bien de vérifier la conformité et l’application des principes inscrits dans le schéma régional de gestion sylvicole. S’il estime que les principes importants dans ce territoire inscrits au schéma régional de gestion sylvicole ne sont pas suivis, il pourra ne pas délivrer l’agrément. Dans les faits, ce contrôle sera réalisé a posteriori.

Par conséquent, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

L’objectif fixé depuis 2012 au Centre national de la propriété forestière par sa tutelle est de veiller à ce que tous les centres régionaux utilisent le même modèle de PSG, de manière à homogénéiser les outils et les pratiques. Cela est d’autant plus important aujourd’hui dans le cadre de la dématérialisation des PSG, qui nécessite un modèle unique. La hiérarchisation des enjeux doit bien être adaptée à chaque situation forestière : c’est donc bien au propriétaire, éventuellement aidé d’un expert, d’y procéder.

La protection des forêts contre l’incendie est évidemment le sujet du jour, mais nous nous devons de veiller à l’équilibre entre les différents enjeux. C’est pourquoi je ne peux pas soutenir une inclusion spécifique dans des enjeux du PSG.

Conférer un caractère obligatoire de l’orientation, même pour un motif tel que la prévention des incendies, semble par ailleurs une atteinte disproportionnée au droit de la propriété, garanti par la Constitution.

Par conséquent, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Je retire mon amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 8 est retiré.

L’amendement n° 85, présenté par M. Gillé, Mmes Harribey, G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 4

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Toutefois, en cas d’impossibilité pour un particulier d’avoir accès à cette version dématérialisée, une remise sous forme physique peut être effectuée dans les maisons de services au public et les sous-préfectures des territoires concernés.

La parole est à M. Hervé Gillé.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Cet amendement nous tient à cœur, car il vise à prendre en compte le phénomène d’illectronisme, encore très présent en France. Nous sommes tous conscients que l’avenir passe davantage par la dématérialisation pour faciliter l’accès à l’information, ce qui présente un certain nombre d’avantages environnementaux. Sur ce point, il n’y a pas de débat.

Pour autant, nous pouvons tous constater dans nos territoires que l’accès à internet reste très inégal et que certains publics, faute d’accompagnement, n’ont pas franchi le pas du numérique. Je vous rappelle qu’à peu près 25 % de personnes sont en situation de décrochage.

En conséquence, nous souhaitons préciser la rédaction de l’article 17, qui dispose que le CRPF met à disposition des propriétaires sous forme dématérialisée des modèles de plan simple de gestion pour les accompagner au mieux et leur permettre de hiérarchiser les enjeux. Nous souhaitons maintenir ce principe général, mais prévoir que tout particulier, en cas d’impossibilité d’avoir accès de façon dématérialisée au document, aura la faculté de se rendre en maison de services au public ou bien en sous-préfecture pour se les procurer en format physique.

Il s’agit de n’exclure personne en matière d’accessibilité.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Lors de ses travaux, la commission spéciale a validé cet amendement, sous réserve qu’un certain nombre de rectifications lui soient apportées. Vous ne les avez pas évoquées, mon cher collègue.

Ces modifications concernent uniquement les propriétaires particuliers ; tous les autres propriétaires ayant recours à des gestionnaires, voire à des coopératives, peuvent tout à fait remettre les documents sous forme dématérialisée. Pour répondre à votre demande légitime, nous vous avons proposé un dispositif spécifique pour les propriétaires particuliers avec une remise au CRPF et avec un report de l’option jusqu’en 2030.

Si cette rédaction vous convient, mon cher collègue, la commission spéciale émettra un avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Monsieur Gillé, acceptez-vous de rectifier votre amendement dans le sens suggéré par la commission spéciale ?

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis donc saisie d’un amendement n° 85 rectifié, présenté par M. Gillé, Mmes Harribey, G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, et ainsi libellé :

Alinéa 6 :

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Par dérogation, jusqu’au 1er janvier 2030, une remise sous forme physique peut être effectuée, uniquement pour les particuliers qui seraient dans l’impossibilité de remettre un plan simple de gestion sous forme dématérialisée.

Quel est l’avis du Gouvernement ?

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Seul le centre régional de la propriété foncière est habilité à agréer le plan simple de gestion. La télédéclaration de ces plans est un levier fort pour encourager la gestion durable de la forêt privée, qui doit contribuer à réduire le risque incendie dans les massifs.

Dès lors, il ne paraît pas opportun de prévoir la possibilité d’une remise de ces plans sous format papier aux maisons de services au public et aux sous-préfectures. Des points d’accès ou d’aide au numérique dans tous les territoires comme les maisons de services au public peuvent en revanche être des lieux où les personnes éloignées du numérique seront en mesure de remplir leurs obligations. De plus, les experts forestiers ou les coopératives peuvent également télétransmettre au nom du propriétaire.

Par conséquent, le Gouvernement s’en remet à la sagesse de la Haute Assemblée.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 17 est adopté.

Le livre III du code forestier est ainsi modifié :

1° Au début de la section 2 du chapitre II du titre Ier, il est ajouté un article L. 312-4 A ainsi rédigé :

« Art. L. 312 -4 A. – Le propriétaire peut bénéficier d’une visite et d’un bilan à mi-parcours de l’exécution de son plan simple de gestion, par un technicien forestier du Centre national de la propriété forestière, en vue d’encourager l’adoption de méthodes de sylviculture conduisant à une gestion durable et multifonctionnelle des forêts compatibles avec l’adaptation au changement climatique, la défense contre les incendies, la valorisation économique du bois, de la biomasse et des autres produits et services de la forêt. » ;

2° Après le deuxième alinéa de l’article L. 332-1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Elle peut bénéficier de majorations dans l’attribution des aides publiques dont les objectifs correspondent aux finalités du plan simple de gestion qui leur est applicable. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 119, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Remplacer les mots :

compatibles avec l’adaptation au changement climatique, la défense contre les incendies,

par les mots :

en s’appuyant sur les fonctionnalités des écosystèmes compatibles avec l’adaptation au changement climatique, la défense contre les incendies, la préservation de la biodiversité, en prenant en compte

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Nous saluons la consécration du principe des visites à mi-parcours déjà mises en œuvre dans certains territoires dans la limite des moyens disponibles et la généralisation du droit à une telle visite.

Il s’agit ici d’apporter un complément dans cette fonction de conseil auprès des propriétaires forestiers. Nous souhaitons que la visite de bilan à mi-parcours de l’exécution du plan simple de gestion par un technicien forestier encourage les méthodes de sylviculture qui s’appuient sur les fonctionnalités des écosystèmes.

Pour que cette fonction de conseil prenne tout son sens au regard de l’objectif de la proposition de loi, il semble nécessaire de mentionner ces objectifs, en s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature. Les forêts, plus résilientes face à de multiples aléas, sont en meilleure santé, donc moins combustibles.

De plus, des pratiques sylvicoles plus durables devraient permettre de réconcilier les enjeux de lutte contre les risques d’incendie et de préservation de la biodiversité.

Il s’agit aussi de garantir que la valorisation économique du bois et de la biomasse ne soit pas la seule boussole pour guider de propriétaires forestiers dans l’élocution du document de gestion durable. Nous voyons ici en creux une vision productiviste de la forêt qui ne semble pas souhaitable.

Enfin, l’adoption de cet amendement permettra de concilier concrètement la lutte contre les incendies et la protection de la nature et de la biodiversité.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Pour des raisons qu’elle a déjà évoquées, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

C’est l’essence même du CRPF que de prodiguer des conseils qui tiennent compte des fonctionnalités des écosystèmes, de la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique. C’est tout l’intérêt de cette visite à mi-parcours, qui permet d’ajuster les préconisations auprès des propriétaires.

À ce titre, cet amendement est déjà satisfait.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 120, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 5

Remplacer les mots :

aux finalités du plan simple de gestion qui leur est applicable

par les mots :

à la défense des forêts contre les incendies

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

La rédaction actuelle de l’alinéa 5 de l’article 18 permet aux associations syndicales de gestions forestières de bénéficier de majorations dans l’attribution des aides publiques liées à la réalisation de leur plan simple de gestion.

Pour que cet alinéa prenne tout son sens au regard du but que se fixe cette proposition de loi, il est ainsi proposé de limiter cette majoration aux actions de défense des forêts contre les incendies. Il s’agit de rester en cohérence avec l’objectif du texte.

Toutes les actions prévues par le plan simple de gestion ne sont pas favorables à la lutte contre le risque incendie. L’argent public doit soutenir les pratiques et actions sylvicoles les plus vertueuses.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Là encore, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

L’adoption d’une telle mesure reviendrait en effet à restreindre en pratique le financement de la valorisation économique de la forêt, qui, je le rappelle, fait partie de la bonne gestion durable de la multifonctionnalité des forêts et contribue donc plus ou moins directement à la bonne gestion et à la défense des forêts contre les incendies.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

La mutualisation présente un réel effet de levier pour augmenter le taux de couverture des forêts privées par un document de gestion durable. Aujourd’hui, seulement un tiers des forêts privées ont un document de gestion durable.

La limitation de la bonification proposée par l’article 18 aux seules actions DFCI paraît logique, même si sa mise en œuvre n’est pas forcément aisée, dès lors que la gestion forestière forme un tout répondant à différents grands enjeux. Ajouter cette mention ne paraît donc pas du tout utile. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 68, présenté par Mme Harribey, M. Gillé, Mmes G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. - Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les moyens humains nécessaires à la réalisation du bilan à mi-parcours par un technicien forestier du Centre national de la propriété forestière, prévue à l’article L. 312-4 A du code forestier. Il formule en conséquence des propositions pour soutenir et accompagner le Centre national de la propriété forestière dans la réalisation de cette nouvelle mission.

La parole est à Mme Laurence Harribey.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Il s’agit d’un amendement d’appel que je retirerai après l’avoir présenté, puisque je sais qu’il recevra un double avis défavorable.

Il vise à demander un rapport au Gouvernement, dans la mesure où l’article 18 prévoit, dans le cadre des PSG, un accompagnement des propriétaires forestiers par la visite d’un technicien forestier du Centre national de la propriété forestière (CNPF) à mi-parcours. Cette visite doit faire l’objet d’un bilan, afin d’encourager les méthodes de sylviculture durable.

Nous sommes favorables au dispositif tel qu’il a été prévu. Pour autant, nous voulons appeler l’attention du Gouvernement sur les moyens humains du CNPF et leur adéquation avec l’ensemble de leurs missions, qui sont croissantes. Il faut rappeler que 75 % de la forêt française est privée : elle représente ainsi 23 % du territoire et 12 millions d’hectares. Cette forêt privée, très morcelée, compte 3, 5 millions de propriétaires, ce qui représente en moyenne trois ou quatre hectares de surface par propriétaire.

Avec 350 équivalents temps plein, les moyens humains du CNPF semblent déjà assez contraints. Par conséquent, leur confier des missions supplémentaires risque de poser problème. Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2023, le CNPF a été épargné grâce à la mobilisation du Sénat. À ce titre, nous saluons le travail des sénateurs, en particulier de Jean-Claude Tissot, alors corapporteur pour avis de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales ».

Cet amendement a donc pour objet une demande de rapport, afin que le Gouvernement mette sur la table les éléments relatifs aux moyens. Toutefois, comme je l’ai annoncé, je le retire.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 68 est retiré.

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Ma chère collègue, vous avez raison d’insister sur les besoins de financement dont nous reparlerons lors de l’examen du prochain projet de loi de finances. Cette proposition de loi soulève en effet la question de l’abondement du budget du CNPF, de l’ONF et de l’ensemble des acteurs forestiers.

Sur le fond, ce n’est pas tellement un rapport qui est nécessaire. En effet, s’agissant du CNPF, il s’agit de multiplier le nombre de demi-journées de consultation par le nombre de PSG : il est donc assez facile de quantifier les besoins.

Je vous remercie toutefois d’avoir soulevé ce sujet majeur.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Je remercie Mme la sénatrice d’avoir retiré son amendement.

L ’ article 18 est adopté.

La section 1 du chapitre Ier du titre II du livre III du code forestier est ainsi modifiée :

1° Après le 5° de l’article L. 321-1, il est inséré un 5° bis ainsi rédigé :

« 5° bis Contribuer, en concertation, le cas échéant, avec les associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2, les services départementaux d’incendie et de secours, les gestionnaires et propriétaires forestiers et leurs représentants ainsi que l’Office national des forêts, à la défense des forêts contre les incendies sur l’ensemble du territoire, notamment via l’action du réseau mentionné à l’article L. 321-4-1 ; »

2° Est ajoutée une sous-section 4 ainsi rédigée :

« Sous -section 4

« Réseau national de référents défense des forêts contre les incendies

« Art. L. 321 -4 -1. – Un réseau national de référents compétents en matière de défense des forêts contre les incendies est institué au sein du Centre national de la propriété forestière.

« Il est composé d’au moins un référent par centre régional de la propriété forestière et d’un coordinateur au niveau central, chargé de la mutualisation des retours d’expérience entre territoires.

« Ce réseau est chargé de porter les actions de l’établissement en matière de conseil aux propriétaires concernant les mesures de prévention incendie, l’amélioration de la desserte forestière et l’identification des espaces non gérés présentant une vulnérabilité aux feux de forêt. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 147, présenté par Mme Loisier et MM. P. Martin, Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Après le mot :

gestionnaires

insérer les mots :

, entreprises de travaux

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Il s’agit d’ajouter les entreprises de travaux forestiers à la liste des acteurs avec lesquels le réseau de référents DFCI du CNPF devra se concerter.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 4 rectifié bis, présenté par Mme Muller-Bronn, M. Reichardt, Mme Lassarade, MM. Pellevat, Panunzi et Cadec, Mmes Gosselin et Belrhiti, MM. Bouchet, Mandelli et Charon, Mmes Di Folco et Goy-Chavent, MM. Houpert, Laménie et Mouiller, Mmes Noël et Pluchet, M. Somon et Mmes Drexler, F. Gerbaud, Joseph et Paoli-Gagin, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Après le mot :

représentants

insérer les mots :

exploitants forestiers

La parole est à Mme Laurence Muller-Bronn.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Muller-Bronn

Cet amendement a pour objet d’intégrer les exploitants forestiers à la gouvernance de la prévention des incendies.

En effet, les rapporteurs ont introduit un amendement en commission pour que le Centre national de la propriété forestière puisse mener des concertations avec les parties prenantes, comme les associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 du code forestier, les services départementaux d’incendie et de secours, les gestionnaires et propriétaires forestiers et leurs représentants, ainsi que l’Office national des forêts. Je propose de compléter cette liste en y intégrant les professionnels de la forêt privée, qui ont un rôle clé dans le dispositif de lutte contre les incendies et qui ont largement œuvré lors des feux de forêt hors norme en Gironde et dans les Landes durant l’été 2022.

Ce sont des acteurs essentiels, puisque le cadastre recense 3, 8 millions de propriétaires forestiers, qui possèdent près de 76 % de la surface forestière privée. Ils ont une connaissance précise des parcelles, et leur présence quotidienne sur le terrain permet d’identifier les risques de départs d’incendie. Ils peuvent également guider les pompiers dans leurs missions. Enfin, ils possèdent le matériel nécessaire pour intervenir en cas d’urgence.

Pour toutes ces raisons, il paraît indispensable de les associer en amont à la prévention et à la lutte contre le risque incendie.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale a, je pense, largement répondu à votre demande par l’amendement qui vient d’être voté et qui intègre les entrepreneurs de travaux forestiers. Ce sont en effet eux qui réalisent des prestations de service pour les propriétaires : ils sont par conséquent au quotidien dans les forêts et sur les parcelles et font de l’entretien. Beaucoup d’exploitants forestiers sont dans les faits entrepreneurs, parce qu’ils font des travaux et du négoce. Quand ils ne sont qu’exploitants forestiers, ils ne font que du négoce et ne sont pas au quotidien dans les forêts ; ils ne connaissent donc pas particulièrement les massifs et ne seront pas forcément en contact avec les propriétaires.

C’est la raison pour laquelle la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Cet amendement vise à ajouter à la liste des acteurs les exploitants forestiers. Ceux-ci peuvent en effet, à la demande des propriétaires forestiers, assurer une partie des travaux forestiers. Il pourrait ainsi être utile qu’ils puissent échanger avec le CNPF, par exemple identifier les parcelles présentant une vulnérabilité aux incendies, afin qu’une action d’information et de sensibilisation soit menée auprès des propriétaires des parcelles concernées.

Toutefois, il semble utile de rappeler que l’organisation de la politique de défense des forêts contre les incendies ne relève pas du niveau législatif. Par conséquent, le Gouvernement s’en remet à la sagesse de la Haute Assemblée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Laurence Muller-Bronn, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Muller-Bronn

Les exploitants forestiers ne sont pas les entrepreneurs de travaux : ce ne sont pas les mêmes acteurs.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Muller-Bronn

Par conséquent, il faut les intégrer comme référents, car ils devraient être parties prenantes.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 102, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Alinéa 8

Compléter cet alinéa par les mots :

, dont le document qui en résulte est transmis à l’ensemble des conseils départementaux

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Lors de ses travaux, la mission flash sur les feux de forêt de l’Association des départements de France a insisté sur la nécessité de mieux partager les informations et de faire émerger une culture du retour d’expérience, afin de « confronter les plans existants à la réalité pratique ».

Le retour d’expérience est tout d’abord destiné à faire émerger des pistes de progrès utiles localement, puis à faire l’objet d’une analyse au sein de l’administration centrale, afin de capitaliser sur les bonnes pratiques, d’une part, et de prendre en compte des problématiques récurrentes, d’autre part.

Le retour d’expérience contribue ainsi à optimiser sur les plans humains, organisationnels et techniques le fonctionnement des organisations concourant aux missions de prévention et de lutte contre les incendies.

Le présent amendement vise donc à prévoir que le coordinateur au niveau central, chargé de la mutualisation des retours d’expériences entre territoires, transmette le document résultant des travaux du réseau à l’ensemble des départements, afin de leur permettre d’échanger entre eux sur les bonnes pratiques.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 14 rectifié bis, présenté par MM. Burgoa et Mouiller, Mme Deroche, M. Charon, Mmes Lopez et Imbert, MM. Cadec et Panunzi, Mmes Berthet et Gosselin, MM. Anglars, Calvet et Somon, Mme Canayer, MM. H. Leroy, Bascher et Genet, Mmes Goy-Chavent, M. Mercier, Thomas et Belrhiti, MM. Laménie et Sautarel, Mme L. Darcos, MM. Hingray, Mandelli et Bouchet, Mme F. Gerbaud, MM. Belin et Gremillet, Mme Micouleau, MM. Lefèvre et Pointereau et Mme Bellurot, est ainsi libellé :

Alinéa 8

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Le coordinateur transmet son recueil à l’ensemble des conseils départementaux.

La parole est à M. Laurent Burgoa.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La transmission des retours d’expérience au département devrait normalement relever de la pratique administrative courante sans qu’il soit nécessaire de l’inscrire dans la loi.

Par ailleurs, on ne comprend pas bien pourquoi ce sont les conseils départementaux qui sont visés et non pas plutôt directement les SDIS, ces derniers étant les bras opérationnels des départements en matière de sécurité des biens et des personnes.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement et celui de l’amendement n° 14 rectifié bis, dont l’objet est similaire ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Même avis que Mme la rapporteure sur les deux amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Je retire mon amendement, madame la présidente.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 14 rectifié bis est retiré.

Je mets aux voix l’article 19, modifié.

L ’ article 19 est adopté.

I. – L’article 200 quindecies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la fin du I, les mots : « jusqu’au 31 décembre 2025 » sont supprimés ;

2° À la fin du premier alinéa du 1° du II, les mots : « comprise entre 4 hectares et 25 » sont remplacés par les mots : « d’au moins 4 » ;

a) Au premier alinéa, après le mot : « forestier », sont insérés les mots : « ou la présomption des garanties de gestion durable prévue à l’article L. 124-2 du même code » ;

b) Le a est complété par les mots : « ou la présomption des garanties de gestion durable prévue à l’article L. 124-2 du même code » ;

c) Au début du b, les mots : « Les travaux de plantation » sont remplacés par une phrase ainsi rédigée et les mots : « Il s’agit de travaux d’entretien et de protection permettant de favoriser la régénération naturelle sur une parcelle ou de travaux de plantation ou de regarni de plantation, ainsi que de tous travaux préparatoires à ces opérations. Lorsqu’il s’agit de travaux de plantation ou de regarni, ils » ;

II. – Le b et le c du 3° du I du présent article entrent en vigueur après l’expiration du délai mentionné au III de l’article 53 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets.

III

IV

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 121, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’alinéa 3

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

…° À la deuxième phrase du deuxième alinéa du 1° du II, le mot : « trois » est remplacé par le mot : « deux » et à la première phrase du 2° du même II, le mot : « trois » est remplacé par le mot : « deux » ;

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Le crédit d’impôt au titre des investissements forestiers est conditionné à l’application d’un plan simple de gestion. Si aucun PSG n’est agréé au moment de l’acquisition du terrain, le propriétaire dispose d’un délai de trois ans pour le faire agréer. Cet amendement vise à réduire le délai prévu de trois ans à deux ans.

Le plan simple de gestion est garant d’une gestion durable de la forêt. Il peut également jouer un rôle important dans la prévention et la lutte contre le risque d’incendie. Il est nécessaire que les forêts concernées par ce crédit d’impôt fassent l’objet au plus vite d’une démarche de durabilité et de résilience. Un délai de deux ans pour faire agréer un plan simple de gestion semble suffisant.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Je ne suis pas certaine qu’il soit très opportun de réduire ce délai alors que nous venons de créer un appel d’air à l’article 16 et que 25 000 nouveaux plans de gestion pourraient arriver sur le bureau des différents centres régionaux de la propriété forestière (CRPF).

J’ajoute que la réalisation d’un plan de gestion prend du temps. Il faut trouver un gestionnaire, et ce dernier doit se rendre sur les parcelles. Cela peut prendre de longs mois, voire plus d’un an lorsque la forêt est grande.

Je vous prie donc de bien vouloir retirer votre amendement. Trois ans ne me paraissent pas superflus dans le contexte post-article 16.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

En complément, je rappelle que nous avons prorogé, simplifié et renforcé dans la loi de finances pour 2023 le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier.

Le Gouvernement n’entend pas revenir sur les paramètres de ce dispositif afin de laisser aux acteurs le temps de s’approprier cette réforme toute récente.

Dans ces conditions, nous vous demandons de bien vouloir retirer votre amendement, madame la sénatrice. À défaut, nous émettrons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Hervé Gillé, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Dès lors qu’un crédit d’impôt est adossé au PSG, outil intéressant de lutte contre les incendies, il est logique que le propriétaire se mette en conformité le plus rapidement possible. Le délai de deux ans n’est tout de même pas insurmontable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 134, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

I. – Après l’alinéa 3

Insérer trois alinéas ainsi rédigés :

…° Après le deuxième alinéa du même 1° du II, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le contribuable prend également l’engagement de mettre en œuvre des pratiques sylvicoles favorisant la résilience des forêts, notamment contre le risque incendie, incluant notamment le mélange d’essences adaptées à la station forestière, selon des seuils et les modalités permettant une diversification minimale, et l’absence de coupe rase hors motif sanitaire. Les modalités de cet engagement et de son contrôle, et les modes de gestion sylvicoles éligibles sont définis par décret. » ;

…° Après la deuxième phrase du 2° dudit II, sont insérées deux phrases ainsi rédigées : « Le groupement prend également l’engagement de mettre en œuvre des pratiques sylvicoles favorisant la résilience des forêts, notamment contre le risque incendie, incluant notamment le mélange d’essences adaptées à la station forestière, selon des seuils et les modalités permettant une diversification minimale, et l’absence de coupe rase hors motif sanitaire. Les modalités de cet engagement et de son contrôle, et les modes de gestion sylvicoles éligibles sont définis par décret. » ;

II. – Après l’alinéa 7

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…) Après le b du 4° dudit II, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …) Le contribuable prend l’engagement de mettre en œuvre des pratiques sylvicoles favorisant la résilience des forêts notamment contre le risque incendie, incluant notamment le mélange d’essences adaptées à la station forestière, selon des seuils et les modalités permettant une diversification minimale, et l’absence de coupe rase hors motif sanitaire. Les modalités de cet engagement et de son contrôle, et les modes de gestion sylvicoles éligibles sont définis par décret. » ;

III. – Après l’alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

…° Après le c du 5° dudit II, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Le contribuable, le groupement ou la société prend l’engagement de mettre en œuvre des pratiques sylvicoles favorisant la résilience des forêts notamment contre le risque incendie, incluant notamment le mélange d’essences adaptées à la station forestière, selon des seuils et les modalités permettant une diversification minimale, et l’absence de coupe rase hors motif sanitaire. Les modalités de cet engagement et de son contrôle, et les modes de gestion sylvicoles éligibles sont définis par décret. »

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement s’inscrit dans l’esprit de l’article 35 de la proposition de loi, qui conditionne le bénéfice des aides publiques à un mélange d’essences en forêt.

En effet, cet article va, selon nous, dans le bon sens en conditionnant le bénéfice d’aides publiques à la mise en œuvre d’une gestion des forêts plus multifonctionnelle, favorisant leur résilience.

Si l’article 35 est un premier pas, nous souhaitons aller plus loin en termes de conditionnalité, notamment en ce qui concerne le crédit d’impôt octroyé au titre du Defi pour l’acquisition de parcelles forestières ou la réalisation de travaux, afin de favoriser la résilience des forêts.

Ainsi, nous proposons que soit mise en place, pour ce crédit d’impôt, une conditionnalité environnementale et liée au risque incendie. Il s’agit de mettre en œuvre une gestion sylvicole incluant un véritable mélange d’essences et excluant les coupes rases, hors motif sanitaire.

Les pratiques sylvicoles plus proches de la nature permettent, en plus de présenter un intérêt environnemental, une meilleure résilience des forêts à différents aléas – tempêtes, risques sanitaires, changement climatique – et sont des atouts pour la gestion du risque incendie.

Ainsi, dans une note conjointe, le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et la Société botanique de France estiment que la pratique des coupes rases et les monocultures, en plus d’avoir des effets néfastes sur la biodiversité, ne sont pas des atouts pour la gestion du risque incendie, alors que des pratiques sylvicoles plus durables, fondées notamment sur le mélange d’essences et la sylviculture à couvert continu devraient permettre de concilier ces enjeux.

Telles sont les raisons pour lesquelles nous proposons de conditionner le bénéfice de ce crédit d’impôt.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Nous pensons que cet amendement va un peu trop loin en conditionnant le bénéfice du Defi à certains types de sylviculture. Les dispositions qu’il tend à introduire paraissent très contraignantes.

Il nous semble important de préserver les différents modes de gestion, en adéquation avec les particularités des territoires, qui justifient parfois des modes de gestion diversifiés.

Par ailleurs, je souligne que nous avons refusé plus tôt d’interdire la libre évolution. Nous n’interdisons pas certaines pratiques ; nous laissons aux acteurs de terrain le choix des bonnes pratiques.

Pour le reste, j’indique que l’amendement est partiellement satisfait : l’article 35, que nous examinerons ultérieurement, introduit une condition de diversification des essences pour toutes les aides publiques, y compris pour ce crédit d’impôt. En outre, le texte de la commission, qui a été précisé en séance, prévoit bien que la régénération naturelle ouvre droit au Defi.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 148, présenté par Mme Loisier et MM. P. Martin, Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I.- Alinéas 7 et 8

Remplacer les mots :

de travaux d’entretien et de protection permettant de favoriser la régénération naturelle sur une parcelle ou de travaux de plantation ou de regarni de plantation, ainsi que de tous travaux préparatoires à ces opérations

par les mots :

tous types de travaux forestiers, y compris de travaux de préparation, d’entretien et de protection permettant de favoriser la régénération naturelle ou de procéder à des regarnis de plantation

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par deux paragraphes ainsi rédigés :

…. – Le présent article ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cet amendement vise à assurer l’éligibilité au sens large des « dépenses de travaux forestiers », tout en maintenant la mention explicite des travaux favorisant la régénération naturelle et des regarnis de plantation.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Malheureusement, nous demandons à Mme la rapporteure Loisier de bien vouloir retirer cet amendement, pour les mêmes raisons que celles que j’ai invoquées précédemment. À défaut, nous émettrons un avis défavorable.

L’article 10 de la loi de finances pour 2023 a prorogé, simplifié et significativement renforcé le dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier. Nous ne souhaitons pas revenir sur les paramètres de ce dispositif, afin de laisser aux acteurs le temps de s’approprier cette réforme ambitieuse, dont l’entrée en vigueur est extrêmement récente.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 20 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 22 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac, Cabanel, Guérini et Guiol, Mme Pantel et MM. Corbisez et Fialaire, est ainsi libellé :

Après l’article 20

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au deuxième alinéa de l’article 200 decies A du code général des impôts, le taux : « 50 % » est remplacé par le taux : « 100 % ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

La parole est à Mme Nathalie Delattre.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

À ce jour, seuls les sylviculteurs du sud-ouest sont assujettis, depuis 1945, à une taxe de défense des forêts contre les incendies. Le produit de cette taxe sert à constituer des marges de manœuvre financières pour les protéger des feux de forêt, alors que dans la majorité des cas, ils ne sont pas fautifs. Les départs de feux sont en effet majoritairement de nature humaine, le plus souvent exogènes au milieu forestier.

Dans un souci d’équité et de bon sens, il apparaît opportun qu’une défiscalisation de la taxe de DFCI soit mise en place. Loin d’être une niche fiscale déguisée, cette mesure permettra aux sylviculteurs d’investir davantage dans la protection et l’entretien de leur forêt.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Il ne nous semble pas justifié que les cotisations DFCI – au demeurant, celles-ci sont déjà défiscalisées à hauteur de 50 % – soient intégralement supportées par le contribuable. Une défiscalisation de 100 % serait à notre sens excessive et difficilement justifiable.

La commission spéciale émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 88 rectifié, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 20

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 221-3 du code forestier est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ce contrat pluriannuel détermine les moyens financiers et humains apportés par l’État et nécessaires à l’accomplissement de l’ensemble des missions de l’établissement public, notamment ses missions de préservation de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques, que celles-ci lui soient confiées par la loi ou qu’elles relèvent des missions d’intérêt général confiées par l’État. »

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

De lois de finances en rapports, nous ne cessons de répéter qu’il est fondamental de préserver les capacités humaines et matérielles de lutte contre les incendies. À cet égard, la mission sénatoriale de contrôle relative à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie demandait, dans son rapport du 3 août 2022, de revenir a minima sur la suppression prévue de 500 postes à l’Office national des forêts.

Nous le savons tous, l’ONF joue un rôle essentiel dans la gestion durable de la forêt française. Or l’adoption du nouveau contrat État-ONF a acté la suppression de 500 postes d’ici à 2025, alors même que l’organisme est exsangue. Ainsi, en dépit de son importance stratégique, l’ONF est la cible d’une politique d’affaiblissement continu.

Cette perte d’effectifs et d’expertise est dangereuse : les forestiers sont en première ligne en cas de départs de feux, pour donner l’alerte et combattre les incendies, grâce à des patrouilles prépositionnées.

Le département recherche et développement de l’Office national des forêts doit également être renforcé.

Malgré cela, nous constatons que les décisions de réduction d’effectifs prises vont à l’encontre de toutes les recommandations.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 3 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 20

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 221-3 du code forestier est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ce contrat pluriannuel détermine les moyens financiers et humains apportés par l’État et nécessaires à l’accomplissement de l’ensemble des missions de l’Office national des forêts notamment concernant la constatation des infractions forestières et la prévention des risques naturels prévisibles en matière d’incendies de forêt. »

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

L’objet de cet amendement est similaire au précédent. J’apporterai des arguments complémentaires à ceux de notre collègue.

L’Office national des forêts doit avoir des moyens suffisants pour exercer l’ensemble de ses missions, en particulier en matière de prévention des risques et de constatation des infractions forestières, comme la non-réalisation des obligations de débroussaillement.

Il importe de redéployer, dans l’ensemble des forêts publiques, un certain nombre d’agents de surveillance au sein de l’ONF, dont les effectifs ont été limités ces dernières années.

L’ONF se voit confier de nouvelles missions compte tenu des nouveaux défis auxquels est confrontée la filière bois, parmi lesquels les dépérissements et les incendies liés au changement climatique.

Il s’agit aussi de traduire dans la présente proposition de loi la recommandation n° 16 du rapport d’information de la mission de contrôle à l’origine de ce texte, dont je rappelle le contenu : « Revenir sur les 500 suppressions de postes de l’ONF prévues dans le contrat État-ONF 2021-2025, pour rétablir les postes d’agents de protection de la forêt méditerranéenne (APFM) supprimés ces dernières années et pour redéployer plus de postes sur l’expertise DFCI hors région méditerranéenne, en étendant le périmètre géographique de la mission d’intérêt général DFCI à l’ensemble du territoire national. »

Cet amendement vise ainsi à mettre les moyens de l’ONF en accord avec ses nouvelles missions. Il vise à préciser que le contrat pluriannuel passé entre l’ONF et l’État détermine les moyens financiers et humains apportés par l’État pour l’accomplissement des missions de l’ONF, que celles-ci lui soient confiées par la loi ou qu’elles relèvent des missions d’intérêt général confiées par l’État.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale partage les préoccupations des auteurs de ces amendements s’agissant des moyens financiers et humains accordés à l’ONF. Néanmoins, comme nous l’avons déjà indiqué en commission spéciale, cette proposition de loi n’est pas le vecteur adéquat pour débattre de telles propositions. Nous les défendrons dans le cadre du prochain projet de loi de finances.

Pour l’heure, la commission spéciale demande le retrait de ces amendements ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement demande le retrait de ces amendements ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

I. – Le b septies de l’article 279 du code général des impôts est ainsi rédigé :

« b septies. Les travaux sylvicoles et d’exploitation forestière réalisés au profit d’exploitants agricoles, y compris les travaux d’entretien des sentiers forestiers, ainsi que les travaux de prévention des incendies de forêt menés par des associations syndicales autorisées ayant pour objet la réalisation de ces travaux. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État de la pérennisation du taux réduit de TVA de 10 % sur les travaux sylvicoles et d’exploitation forestière réalisés au profit d’exploitants agricoles est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services. –

Adopté.

TITRE IV

AMÉLIORER L’AMÉNAGEMENT ET LA VALORISATION DES FORÊTS EN APPRÉHENDANT LA DÉFENSE DES FORÊTS CONTRE LES INCENDIES À L’ÉCHELLE DU MASSIF

Après le deuxième alinéa de l’article L. 133-2 du code forestier, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« Le plan mentionné au premier alinéa identifie et contribue à mobiliser des sources de financement, publiques et privées, pour l’entretien et la création de voies de défense des bois et forêts contre l’incendie.

« Le plan mentionné au même premier alinéa est décliné en plans de massif établissant, pour chaque massif forestier homogène, une stratégie collective concertée associant les parties prenantes des stratégies locales de développement forestier mentionnées à l’article L. 123-3, les personnels des services départementaux d’incendie et de secours, de l’Office national des forêts et du Centre national de la propriété forestière, les représentants du réseau des chambres d’agriculture, ainsi que, le cas échéant, les gestionnaires d’aires protégées. Ces plans de massifs comportent un programme de sensibilisation et de conseils personnalisés de la part de techniciens habilités, tendant à la réalisation effective des obligations légales de débroussaillement et à toute action d’aménagement ou de valorisation de la forêt contribuant à la protection des forêts contre les incendies. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de trois amendements identiques.

L’amendement n° 26 rectifié bis est présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Cabanel, Fialaire et Gold, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

L’amendement n° 32 rectifié ter est présenté par Mmes Lassarade et Deroche, M. Milon, Mmes L. Darcos, Belrhiti et Muller-Bronn, M. Houpert, Mme Malet, MM. Bonhomme, Panunzi, Mandelli et Anglars, Mme Garriaud-Maylam, MM. D. Laurent, Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mmes Imbert et Richer, MM. Lefèvre, Duplomb et Laménie, Mme Micouleau, MM. Gremillet et Pointereau, Mmes Bellurot et Joseph et M. Cadec.

L’amendement n° 80 rectifié est présenté par Mme Harribey et MM. Gillé et Fichet.

Ces trois amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 3, première phrase

Compléter cette phrase par les mots :

et les représentants des associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour présenter l’amendement n° 26 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Actuellement, le code forestier prévoit que l’autorité administrative compétente de l’État élabore un plan départemental ou interdépartemental de protection des forêts contre les incendies.

L’article 21 de la proposition de loi prévoit une déclinaison de ce plan en différents plans de massif, établissant pour chaque massif forestier homogène une stratégie collective concertée et associant les parties prenantes des stratégies locales de développement forestier.

La commission a modifié cet article et adopté un amendement que j’avais déposé visant à inclure les représentants du réseau des chambres d’agriculture dans la liste des participants à l’élaboration de la stratégie collective concertée, établie pour chaque massif forestier homogène. Je l’en remercie.

Je pense que nous pouvons encore ouvrir la liste des organismes participant à l’élaboration de cette stratégie et y inclure les associations syndicales autorisées (ASA) de DFCI et leurs groupements.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Florence Lassarade, pour présenter l’amendement n° 32 rectifié ter.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Laurence Harribey, pour présenter l’amendement n° 80 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je mets aux voix les amendements identiques n° 26 rectifié bis, 32 rectifié ter et 80 rectifié.

Les amendements sont adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 131 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 3

Après les mots :

chambres d’agriculture

insérer les mots :

des organisations professionnelles agricoles, dont des représentants des activités pastorales,

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Comme nous l’avions proposé à l’article 1er, cet amendement a pour objet d’associer plus largement le monde agricole à la concertation sur le risque incendie.

Cela a été dit, il est nécessaire de construire des synergies avec le monde agricole pour lutter plus efficacement contre le risque incendie. Encore une fois, nous pensons que d’autres acteurs agricoles, en complément des chambres d’agriculture, peuvent apporter des éléments intéressants à la concertation.

Cet amendement vise donc à prévoir la participation des organisations professionnelles agricoles, notamment les organisations représentant le pastoralisme, à la concertation prévue à l’article 21 sur les plans de massif.

Nous l’avons dit, il est intéressant de prendre en compte la diversité des agricultures et des systèmes agricoles pour une gestion du risque incendie efficace, en particulier le pastoralisme, qui permet de concilier production agricole et débroussaillement.

Sur de nombreux territoires, les acteurs des systèmes pastoraux participent déjà, avec efficacité, à la lutte contre le risque incendie, en partenariat avec l’ONF ou des collectivités. Il est donc légitime de les associer à la concertation, et ce d’autant plus qu’ils souffrent d’un manque accru de soutien des politiques publiques, notamment du fait de la déclinaison française de la politique agricole commune.

Cette tendance va à rebours de la prise en compte des enjeux de biodiversité, de production agricole durable, mais aussi de gestion du risque incendie. Il nous faut donc l’enrayer, comme tend à le prévoir cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Avis défavorable. Nous pensons que la représentation des chambres d’agriculture répond déjà à votre demande, ma chère collègue.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

En fait, votre amendement vise à inclure explicitement des représentants des organisations professionnelles agricoles, dont des représentants des acteurs pastoraux, à la concertation permettant la déclinaison des plans de prévention des forêts contre l’incendie (PPFCI) en plans de massif.

Tel qu’il est actuellement rédigé, l’article 21 ne prévoit pas cette participation, qui nous semble tout à fait pertinente, compte tenu de l’importance de l’interface entre les zones agricoles et la forêt.

Pour ces raisons, et comme je l’ai fait pour l’amendement n° 130 rectifié, que vous avez déposé sur l’article 1er, j’émets un avis favorable sur l’amendement n° 131 rectifié.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 21 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 27 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Cabanel, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

L’amendement n° 34 rectifié bis est présenté par Mmes Lassarade et Deroche, M. Milon, Mmes L. Darcos, Belrhiti et Muller-Bronn, M. Houpert, Mme Malet, MM. Bonhomme, Panunzi, Mandelli et Anglars, Mme Garriaud-Maylam, MM. D. Laurent, Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mmes Imbert et Richer, MM. Lefèvre, Duplomb et Laménie, Mme Micouleau, M. Gremillet, Mme Bellurot et M. Cadec.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 21

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 133-1 du code forestier, il est inséré un article L. 133-1-… ainsi rédigé :

« Art. L. 133 -1 -…. – I. – Les voies de défense des bois et forêts contre l’incendie créées par les associations syndicales autorisées mentionnées à l’article L. 132-2 ont le statut de voies spécialisées, non ouvertes à la circulation générale.

« II. – Il est interdit aux propriétaires de terrains, à leurs ayants droit et aux usagers, de modifier la continuité des ouvrages, aménagements et travaux de prévention des bois et forêts contre l’incendie. Les modifications ne peuvent résulter que d’une décision de l’association syndicale autorisée, seule compétente en la matière. »

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour présenter l’amendement n° 27 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Le présent amendement a pour objet de reconnaître légalement l’activité et les travaux réalisés par les ASA de défense des forêts contre l’incendie dans les massifs organisés autour de ces associations.

Cet amendement est d’abord l’occasion de saluer l’ensemble des travaux réalisés par ces associations, qui, depuis plus de cinquante ans, facilitent l’accessibilité aux territoires sur lesquels elles interviennent à travers un réseau de voies susceptibles d’être utilisées en intervention, dans des conditions de sécurité satisfaisantes.

Ces chemins, pistes, routes forestières, sont aujourd’hui regroupés sous l’appellation « voies d’intérêt opérationnel », mais ce seul statut ne permet pas de les protéger suffisamment, ni matériellement ni juridiquement. Aussi l’objet de cet amendement est-il de les reconnaître légalement.

Ainsi, d’une part, les voies de défense des bois et forêts contre l’incendie créées par ces associations bénéficieraient du statut de voie spécialisée, non ouverte à la circulation générale ; d’autre part, il serait interdit aux propriétaires de terrains de modifier librement la continuité des ouvrages, aménagements et travaux de prévention des voies et forêts contre l’incendie. Les modifications ne pourraient résulter que d’une décision de l’ASA.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Florence Lassarade, pour présenter l’amendement n° 34 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

J’ajouterai simplement à ce que vient de dire notre collègue que l’adoption de ces amendements n’entraînerait aucune dépense additionnelle.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

L’adoption de ces amendements n’entraînerait aucune dépense nouvelle, mais elle créerait un régime additionnel avec une grande confusion entre les « voies de défense des bois et forêts contre l’incendie créées par les associations DFCI » que mentionnent vos amendements et les « voies de défense des bois et forêts contre l’incendie », déjà reconnues par le code forestier en son article L. 134-2 et dont l’établissement relève de la compétence de l’État.

C’est à ce titre et parce qu’elles sont établies au nom de la puissance publique que les voies DFCI ont déjà le statut de voies spécialisées, non ouvertes à la circulation générale, conformément à l’article L. 134-3 du code forestier.

En outre, je note que vos amendements sont très largement satisfaits, puisque le même code forestier prévoit que les voies DFCI, qui prennent la forme d’une servitude de passage et d’aménagement, sont certes établies par l’État, mais qu’elles peuvent l’être au profit des associations syndicales.

Pour ces raisons, la commission spéciale demande le retrait de ces amendements. À défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je retire mon amendement, madame la présidente.

Après l’article L. 131-6 du code forestier, il est inséré un article L. 131-6-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 131 -6 -1. – En cas de cession à titre onéreux d’une parcelle en nature réelle de bois ou classée en nature de bois et forêt au cadastre, non gérée conformément à un document de gestion durable et présentant un enjeu préalablement identifié comme stratégique au regard de la défense des forêts contre les incendies dans le plan mentionné à l’article L. 133-2, un droit de préemption est ouvert aux communes sur le territoire desquelles se trouve la parcelle, et qui l’aménagent et la gèrent dans le cadre fixé à l’article L. 211-1.

« Ce droit de préemption ne peut primer le droit de préemption prévu à l’article L. 331-23, mais prime le droit de préemption prévu à l’article L. 331-22 ainsi que les droits de préférence prévus aux articles L. 331-19 et L. 331-24.

« Un décret en Conseil d’État définit les modalités selon lesquelles les communes peuvent recourir à ce droit de préemption ainsi que les modalités de contrôle des conditions définies au premier alinéa du présent article. »

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Je tiens à réaffirmer l’attachement des communes forestières à l’article 22, qui institue un droit de préemption pour les communes lorsque sur les parcelles concernées un enjeu a été préalablement identifié comme stratégique au regard de la défense des forêts contre les incendies.

Cet article constitue un outil indispensable dans la protection de leur territoire et de la population. Nous vous invitons en conséquence à le maintenir en l’état.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 46 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Gremillet et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet, Mme Micouleau et M. Cadec, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

Je n’irai pas dans le sens souhaité par notre collègue !

Les communes disposent d’un droit de préemption en cas de cession de parcelle boisée d’une superficie inférieure à quatre hectares, contiguë à une parcelle appartenant à la commune et gérée conformément à un document d’aménagement.

Les communes disposent également d’un droit de préférence en cas de vente d’une parcelle boisée d’une superficie inférieure à quatre hectares, située sur leur commune.

Par ailleurs, le droit de préemption de l’État et le droit de préférence des propriétaires forestiers voisins sont également applicables en cas de vente de parcelles d’une superficie inférieure à quatre hectares.

L’ajout d’un nouveau droit de préemption au profit des communes, basé sur des conditions différentes, entraîne une complexité juridique supplémentaire lors des opérations de cession de parcelles boisées. De plus, ce cumul de droits de priorité entraîne un allongement du délai de réalisation des opérations de cession difficilement compréhensible pour les parties à l’acte dès lors que l’opération porte sur une parcelle de faible superficie.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

La commission spéciale émet un avis défavorable sur cet amendement.

Le droit de préemption au titre de la DFCI répond à une attente forte des élus des communes forestières, qui pourront ainsi préempter des surfaces et des parcelles qui présenteraient des dangers dans le cadre d’un PPFCI ou d’un PPRIF.

Cette mesure présentera un caractère exceptionnel et permettra aux communes de ne pas subir la présence de parcelles dangereuses sur des périmètres identifiés comme étant à risque sur des terrains communaux.

J’insiste sur le fait que le cadre sera essentiellement celui des PPFCI ou des PPRIF. Ce droit de préemption ne sera pas ouvert sur tout l’Hexagone.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Je demande à M. de Nicolaÿ de bien vouloir retirer son amendement au profit de l’amendement n° 149, que nous examinerons après le sien.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

M. Louis-Jean de Nicolaÿ. Non, madame la présidente : si ce sont trois dames qui me demandent de retirer mon amendement, j’accepte !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 46 rectifié est retiré.

L’amendement n° 149, présenté par Mme Loisier et MM. P. Martin, Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I – Alinéa 2

1° Remplacer les mots :

présentant un enjeu préalablement

par les mots :

située dans un massif forestier

2° Après la référence :

L. 133-2

rédiger ainsi la fin de cet alinéa :

la commune sur le territoire de laquelle se trouve cette propriété bénéfice d’un droit de préemption. La propriété acquise relève du régime forestier défini au titre Ier du livre II et est administrée conformément à celui-ci.

II. – Alinéa 4

Supprimer cet alinéa.

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cet amendement vise à préciser les modalités du droit de préemption DFCI des communes. Il tend ainsi à prévoir que ces propriétés seront soumises au régime forestier et administrées conformément à celui-ci.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 22 est adopté.

Après le 5° de l’article L. 123-1 du code forestier, il est inséré un 6° ainsi rédigé :

« 6° Préserver la ressource en bois des incendies par la mise en œuvre de mesures de prévention et par une gestion des massifs à même d’en améliorer le financement, la résilience, l’aménagement, la surveillance et la connaissance. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 122, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après le mot :

prévention

insérer les mots :

s’appuyant en particulier sur les fonctionnalités des écosystèmes

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement vise à préciser que les mesures de prévention intégrées dans les stratégies locales de développement forestier s’appuient en particulier sur les solutions fondées sur la nature ou les fonctionnalités des écosystèmes pour préserver la ressource en bois des incendies. Il s’agit tout simplement de renforcer l’objectif fixé à l’article 23.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cet amendement nous semble satisfait, car les stratégies locales de développement forestier ont d’ores et déjà pour mission de garantir la satisfaction des demandes environnementales ou sociales concernant la gestion des forêts et des espaces naturels qui leur sont connexes.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Même avis, pour les mêmes raisons.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 47 rectifié, présenté par MM. de Nicolaÿ, Chevrollier et Bascher, Mme Goy-Chavent, M. Genet, Mmes Drexler, Muller-Bronn et Demas, MM. Gremillet, Houpert, Mandelli, Pointereau et Cambon, Mmes L. Darcos et Garriaud-Maylam, MM. Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, MM. Sido, Belin, Lefèvre et Longuet et Mme Micouleau, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après le mot :

prévention

insérer les mots :

, de surveillance

La parole est à M. Louis-Jean de Nicolaÿ.

Debut de section - PermalienPhoto de Louis-Jean de Nicolay

La surveillance fait partie des moyens de lutte contre l’incendie en forêt. Il est donc important de l’ajouter à la liste des actions à mener dans le cadre de la stratégie de développement forestier.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cet amendement est satisfait par l’adoption en commission la semaine dernière d’un amendement visant à inclure la surveillance dans les missions des stratégies locales de développement forestier. J’en demande donc le retrait.

L ’ article 23 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 61, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Poumirol, Monier et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 23

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la faisabilité et l’utilité de mettre en place des plans locaux forestiers à l’échelle des communes ou des intercommunalités, dans le but d’optimiser les moyens mis en place pour la gestion du risque feux de forêt et apporter une cohérence globale.

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement d’appel vise à demander la remise d’un rapport par le Gouvernement au Parlement sur l’utilité de créer des plans locaux forestiers, à l’image des plans locaux d’urbanisme, à l’échelle des communes ou des intercommunalités.

Cette proposition de loi illustre en effet la nécessité d’adapter l’ensemble de nos documents d’urbanisme au risque incendie. Nous partageons tous cette volonté, mais nous entendons également sur le terrain des acteurs locaux réclamer une véritable refonte de notre gouvernance.

Parmi ces voix figurent celles de certains élus de communes forestières qui préconisent de réfléchir à la possibilité de mettre en place de plans locaux forestiers, afin d’améliorer la gestion et la prise en compte du risque de feu de forêt en repositionnant les élus au cœur des discussions sur l’aménagement forestier global.

Les sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain estiment donc que cette possibilité doit être envisagée sérieusement, tout en considérant qu’il apparaît prématuré d’en proposer une traduction législative dans le cadre de la présente proposition de loi.

Nous serons sans doute invités à retirer cet amendement, toutes les demandes de rapport étant refusées.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Je salue la démarche de notre collègue, qui souligne l’intérêt des plans forestiers locaux, sur lesquels il faudra se pencher à l’avenir.

Avec le droit de préemption DFCI, avec l’inclusion de la DFCI dans les stratégies locales de développement forestier, nous avons déjà avancé sur ce sujet.

Toutefois, pour la raison que vous avez évoquée, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le regroupement de la gestion forestière est une priorité du Gouvernement dans le cadre de la planification écologique. Nous avons mis en place un groupe de travail pour identifier les actions à conduire, et le plan local forestier sera étudié dans ce cadre. Les propositions de ce groupe de travail sont attendues avant l’été.

Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Non, je le retire, madame la présidente, mais à regret, car je trouve vraiment dommage que les demandes de rapport soient systématiquement refusées.

Le chapitre III bis du titre V du livre Ier du code forestier est ainsi modifié :

1° L’article L. 153-8 est ainsi modifié :

a) La première phrase du premier alinéa est complétée par les mots : «, après avis du service départemental d’incendie et de secours » ;

b) À la première phrase du second alinéa, après le mot : « concernés, », sont insérés les mots : « après avis du service départemental d’incendie et de secours, » ;

2° Il est ajouté un article L. 153-9 ainsi rédigé :

« Art. L. 153 -9. – I. – Les services départementaux d’incendie et de secours, le centre régional de la propriété forestière, les organisations représentatives des communes forestières, l’unité territoriale de l’Office national des forêts et, le cas échéant, les groupements d’associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 établissent un cahier des charges visant à améliorer la mutualisation des voies d’accès aux ressources forestières et les voies de défense des bois et forêts contre l’incendie. Ce cahier des charges définit les responsabilités de chaque acteur en matière de remise en état après usage. Il est mis à jour au moins tous les dix ans.

« II. – Chaque région établit et met à jour, au moins tous les dix ans, une cartographie des voies d’accès aux ressources forestières et des voies de défense des bois et forêts contre l’incendie. Cette cartographie est mise à disposition gratuitement sous une forme dématérialisée. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 135, présenté par Mme Schillinger, M. Buis, Mme Havet, MM. Patriat et Bargeton, Mme Cazebonne, MM. Dagbert et Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin, Hassani, Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lemoyne, Lévrier, Marchand, Mohamed Soilihi et Patient, Mme Phinera-Horth et MM. Rambaud, Richard, Rohfritsch et Théophile, est ainsi libellé :

Alinéa 6, première phrase

Remplacer les mots :

l’unité territoriale

par les mots :

les services locaux

La parole est à M. Bernard Buis.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

L’article 24 prévoit d’associer différents services, de préférence à l’échelon départemental, pour établir un cahier des charges visant à améliorer la mutualisation des voies d’accès aux ressources forestières et les voies de DFCI. L’objectif est de maximiser les possibilités d’utiliser des pistes existantes lors des opérations de DFCI.

Dans sa rédaction actuelle, l’article est trop précis sur l’organisation de la participation : l’ONF n’est peut-être pas l’organisme le plus adapté pour une réflexion qui pourrait être départementale. Notre amendement a pour objet de laisser plus de possibilités à l’ONF dans le choix de son représentant. Il faut quelqu’un de local qui connaisse le territoire concerné par ce cahier des charges.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de quatre amendements identiques.

L’amendement n° 30 rectifié bis est présenté par MM. Menonville, Grand et Chasseing, Mme Férat, MM. Guerriau et Decool, Mme Mélot, MM. Lagourgue et Malhuret, Mme Paoli-Gagin et M. Verzelen.

L’amendement n° 83 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Cabanel, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

L’amendement n° 87 rectifié est présenté par MM. Michau, Bourgi, Pla et Cardon.

L’amendement n° 94 est présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

Ces quatre amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 6, première phrase

Après les mots :

des forêts

insérer les mots :

, la chambre départementale d’agriculture

La parole est à M. Joël Guerriau, pour présenter l’amendement n° 30 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Guerriau

Cet amendement, déposé sur l’initiative de Franck Menonville, éminent agriculteur, vise à associer les chambres d’agriculture à l’élaboration du cahier des charges dont l’objet est d’améliorer la mutualisation des voies d’accès aux ressources forestières et des pistes de DFCI. Les chambres d’agriculture, de par leurs connaissances des voies d’accès aux surfaces agricoles et boisées dans les territoires, sont des acteurs incontournables pour l’élaboration de ces cahiers des charges, de telles voies étant souvent d’usage partagé entre agriculteurs et acteurs de la forêt. Beaucoup d’agriculteurs utilisent régulièrement les pistes de DFCI. Leur valeur ajoutée est donc certaine dans l’élaboration du cahier des charges.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour présenter l’amendement n° 83 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Hussein Bourgi, pour présenter l’amendement n° 87 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Hussein Bourgi

La chambre d’agriculture est une chambre consulaire qui tire sa légitimité de la connaissance des territoires et des terroirs de ses membres. Les agriculteurs sont les architectes de nos paysages, de nos bocages, de nos vignobles et de nos forêts. Très souvent, en cas d’incendie, ce sont les agriculteurs et les viticulteurs qui accompagnent et guident les bénévoles des comités communaux feux de forêts (CCFF) et les sapeurs-pompiers, sur des terrains et des routes que ceux-ci ne connaissent pas nécessairement. Il nous semble donc nécessaire et légitime que la chambre d’agriculture soit pleinement associée au dispositif.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Fabien Gay, pour présenter l’amendement n° 94.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Il s’agit des dessertes forestières. L’objectif est d’établir un cahier des charges des dessertes des massifs forestiers pour que les véhicules des Sdis puissent y accéder dans les meilleures conditions en cas d’incendie. Nous avons proposé d’associer les propriétaires forestiers et les gestionnaires, c’est-à-dire ceux qui financeront les travaux prévus par le cahier des charges. Il ne paraît pas nécessaire d’intégrer les chambres d’agriculture, puisqu’il ne s’agit que des voies forestières. Évitons la multiplication des acteurs pour ne pas alourdir les coûts de ces dessertes, déjà très élevés. Du reste, l’agriculteur riverain des dessertes sera associé, notamment au financement.

La commission spéciale demande donc le retrait de ces amendements ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

C’est un vrai débat. Je partage l’avis de notre rapporteure. Dans mon département, le massif vosgien a connu des incendies d’une dimension inédite. Les nouvelles dessertes forestières ne figuraient pas dans les cartes communales ; elles ne figuraient dans aucun document. Nous nous sommes rendu compte que ce travail incombait, certes, à la commune, à l’ONF également, mais surtout aux propriétaires privés, qui, comme l’a dit notre rapporteure, financent la totalité des travaux de la desserte. Or une cartographie de ces nouvelles dessertes, qui sont d’ailleurs financées par les régions, avec des concours communautaires, est utile. Il est intéressant aussi de recueillir l’avis du Sdis sur tel ou tel prolongement, de quelques centaines de mètres, pouvant donner un accès bien meilleur à un massif qui n’est pas desservi. Comme ces dessertes sont intégralement financées par les propriétaires concernés, cela n’occasionne pas de surcoût. Et, comme nous parlons de massifs forestiers, il n’y a généralement pas d’agriculture.

Pour autant, je rends hommage au travail fait par les chambres d’agriculture en matière de transport d’eau. Dans le département des Vosges, leur concours a été magnifique. Peut-être pourrions-nous prendre une mesure à cet égard qui diminuerait les coûts. Mais c’est un autre sujet.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je mets aux voix les amendements identiques n° 30 rectifié bis, 83 rectifié, 87 rectifié et 94.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 138, présenté par Mme Loisier et MM. P. Martin, Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 6, dernière phrase

Remplacer le mot :

dix

par le mot :

cinq

II. – Alinéa 7, première phrase

Remplacer le mot :

dix

par le mot :

cinq

La parole est à Mme la rapporteure.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Cet amendement tend à réduire de dix à cinq ans le délai de mise à jour du cahier des charges et de la cartographie des schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques (Sdacr).

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 71, présenté par M. Gillé, Mmes Harribey, G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Alinéa 7, première phrase

Remplacer les mots :

au moins tous les dix ans

par les mots :

de façon constante

La parole est à M. Hervé Gillé.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

L’article 24 prévoit l’élaboration par les Sdis, les CRPF et l’ONF d’un cahier des charges visant à améliorer la mutualisation des voies d’accès aux ressources forestières et des pistes de DFCI. Il prévoit également que chaque région devra établir une cartographie de ces voies. Nous y sommes évidemment favorables.

Mais cette cartographie régionale devait être mise à jour tous les dix ans. Au vu des incendies hors norme que nous avons vécus, je souligne qu’il est absolument essentiel qu’elle soit régulièrement tenue à jour. Nous avons vu des sapeurs-pompiers devoir être assistés par les habitants ou par la DFCI locale pour trouver les chemins d’accès. Pourtant, avec le numérique, nous pouvons mettre à jour presque en temps réel la carte des voies d’accès. Il suffit que les DFCI fassent remonter les informations à l’échelon régional. Inutile d’attendre dix ans, ou même cinq ans, donc. Nous proposons que la mise à jour se fasse en temps réel.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Quel est l’avis de la commission spéciale sur l’amendement n° 71 ?

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Avis défavorable : une mise à jour constante nous paraît irréaliste.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Avis favorable sur l’amendement n° 138 et demande de retrait ou, à défaut, de rejet de l’amendement n° 71.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, l’amendement n° 71 n’a plus d’objet.

Je mets aux voix l’article 24, modifié.

L ’ article 24 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

TITRE V

MOBILISER LE MONDE AGRICOLE POUR RENFORCER LES SYNERGIES ENTRE LES PRATIQUES AGRICOLES ET LA PRÉVENTION DES FEUX DE FORÊT

L’article L. 341-2 du code forestier est ainsi modifié :

1° Le I est complété par un 5° ainsi rédigé :

« 5° Les opérations par lesquelles, dans un périmètre défini par le plan mentionné à l’article L. 133-2 du présent code, un exploitant agricole met en application un contrat de mise en valeur agricole ou pastorale, conclu avec l’autorité compétente de l’État, ayant pour effet de renforcer la défense des forêts contre les incendies ; »

2° Il est ajouté un III ainsi rédigé :

« III. – Un décret définit les modalités de mise en œuvre du 5° du I et de contrôle de la pérennité des aménagements permettant la protection des forêts contre les incendies. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 126, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Supprimer cet article.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Les dispositions prévues par l’article 25 sont déjà satisfaites par l’actuelle rédaction du code forestier, qui exclut d’ores et déjà du défrichement les déboisements permettant de créer des équipements indispensables à la protection des forêts. Sont aussi exclus du défrichement les déboisements destinés à la réouverture des espaces à vocation pastorale et à la mise en valeur d’anciens terrains agricoles. L’article 25 n’apporte donc pas d’avancée en matière de protection des forêts contre l’incendie.

Au contraire, l’association de défense de la forêt contre l’incendie de Nouvelle-Aquitaine alerte sur un risque de défrichements injustifiés. D’ailleurs, selon le rapport sénatorial sur lequel se fonde cette proposition de loi, l’administration et les forestiers sont peu favorables à ce type de mesures. La prévention et la lutte contre les incendies nécessitent des aménagements, mais nous ne réduirons pas le risque en coupant la forêt !

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

L’auteure de cet amendement imagine bien que sa demande de suppression de l’article ne peut que susciter un avis défavorable ou une demande de retrait…

La première mouture de l’article 25 pouvait à la rigueur mériter certaines critiques quant à l’opportunité de faire des défrichements abusifs. Nous avons reformulé le dispositif en commission. La commission spéciale demande donc le retrait de votre amendement. À défaut, elle émettra un avis défavorable.

L ’ article 25 est adopté.

La seconde phrase du premier alinéa de l’article L. 156-4 du code forestier est complétée par les mots : « ainsi qu’à préserver la ressource en bois et les ressources forestières des aléas, et notamment du risque incendie ». –

Adopté.

Après le 5° de l’article L. 322-1 du code forestier, il est inséré un 6° ainsi rédigé :

« 6° La sensibilisation des acteurs agricoles et des propriétaires fonciers au risque d’incendies de forêt, de surfaces agricoles et de végétation, ainsi que leur accompagnement dans la création et l’entretien d’ouvrages de défense des forêts contre les incendies, en lien avec le service départemental d’incendie et de secours, l’autorité administrative compétente de l’État et les associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 16 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Gold, Guérini, Guiol et Roux, Mmes Pantel et Guillotin et MM. Corbisez et Fialaire, est ainsi libellé :

Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :

« …° La sensibilisation des particuliers aux gestes de sécurité domestique à réaliser en cas d’incendie à proximité de leur domicile, et tout particulièrement en cas de nécessité d’évacuation de leur domicile. »

La parole est à Mme Nathalie Delattre.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Cet amendement se fonde sur un retour d’expérience personnelle. Que doit-on emporter en cas d’évacuation ? Quels vêtements porter ? Que mettre dans son sac ? Peut-on prendre sa voiture ? Cela n’est pas si simple quand on n’est pas préparé, comme le sont par exemple les femmes enceintes, qui disposent d’une liste d’effets à emporter. Il faut prendre son livret de famille, par exemple, car il n’est pas duplicable. Il faut évacuer les bombonnes de gaz, susceptibles de blesser des pompiers en explosant. Chaque minute est précieuse en cas d’évacuation. Il faut donc rationaliser les choses en prévoyant une liste et en la diffusant avant l’été.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Tel qu’il est rédigé, cet amendement vise à insérer parmi les fonctions des chambres d’agriculture la sensibilisation des particuliers aux gestes de sécurité domestique et aux mesures d’évacuation à prendre en cas d’incendie. Il ne me semble pas que les chambres d’agriculture soient les bons acteurs pour mener ces actions de sensibilisation, qui ne concernent pas le monde agricole.

C’est la raison pour laquelle la commission spéciale a émis un avis défavorable sur cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 27 est adopté.

Le 2° de l’article L. 131-6 du code forestier est complété par un c ainsi rédigé :

« c) En cas de risque incendie très sévère et en lien avec les organisations professionnelles d’exploitants agricoles, la réalisation de certains travaux agricoles lors des plages horaires les plus à risque. Dans ce cas, les exploitants ayant fait l’objet de telles prescriptions bénéficient d’une indemnisation à hauteur des coûts nets induits, dans des conditions fixées par arrêté ; ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 105, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Alinéa 2, seconde phrase

Supprimer cette phrase.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

L’article 28 inscrit dans la loi la possibilité pour le préfet de prescrire, en cas de risque très sévère d’incendie, la réalisation des travaux agricoles – et en particulier des moissons – la nuit, en concertation avec les organisations professionnelles d’exploitants agricoles, et en indemnisant le cas échéant les agriculteurs pour les coûts induits : hausse de charges, récolte détériorée.

La réglementation des activités agricoles vis-à-vis du risque d’incendie est déjà possible. Elle est pratiquée dans les arrêtés préfectoraux pris en application de l’article L. 131-6 du code forestier. Notre amendement a pour objet de mettre en avant ce type de réglementation et de l’ancrer dans la loi.

En ce qui concerne l’indemnisation spécifique des agriculteurs, il faut souligner que les contraintes sont limitées dans le temps, justifiées par l’intérêt général, et que d’autres professions peuvent également être soumises à ces contraintes de limitation d’activité dans les arrêtés préfectoraux, sans être indemnisées.

L’indemnisation est prévue à hauteur des coûts nets induits, mais il sera extrêmement difficile de déterminer leur montant. Si nous reconnaissons aisément que travailler de nuit plutôt que de jour, par exemple, est beaucoup plus pénible pour un agriculteur, comment calculer le coût net induit ?

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Si nous avons prévu dans le texte initial une indemnisation des agriculteurs soumis à une obligation de réalisation des travaux agricoles la nuit, c’est surtout pour rendre acceptable cette mesure, qui nous semble essentielle à la prévention des incendies, mais qui fait peser de très fortes contraintes sur les agriculteurs.

C’est pourquoi la commission spéciale a émis un avis défavorable sur cet amendement de suppression.

J’ajoute à titre personnel que récolter le blé de nuit donne une paille de meilleure qualité et un blé de meilleur poids spécifique. Mais si nous voulons que cette mesure soit acceptée, nous devons introduire la possibilité d’une indemnisation.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 28 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 133, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 28

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif aux mesures permettant, dans le cadre du règlement omnibus, de favoriser les synergies entre les aides de la politique agricole commune et la lutte contre le risque incendie, via l’abaissement du taux de chargement minimum permettant l’admissibilité des surfaces pastorales aux aides directes.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement se fonde sur la recommandation n° 46 du rapport sénatorial qui a inspiré cette proposition de loi. En effet, à rebours des orientations prises par ce rapport, un récent arbitrage du Gouvernement pénalise fortement le financement par la politique agricole commune (PAC) des pratiques pastorales permettant la lutte contre les incendies. Dans la nouvelle programmation, les surfaces pastorales sur les territoires les plus difficiles ne recevront plus d’aides directes si elles ne respectent pas un chargement minimum de 0, 2 unité gros bétail (UGB) par hectare.

Cela signifie que, dans les zones de garrigues méditerranéennes et de montagne, les élevages les plus extensifs, avec moins d’animaux à l’hectare, ne seront plus considérés comme des activités agricoles et seront brutalement privés d’aides. Il s’agit notamment de fermes qui travaillent avec l’ONF à la lutte contre les incendies. De nombreux élus des territoires concernés, de tous bords politiques, alertent depuis des mois le Gouvernement sur cette question sans que celui-ci ait infléchi sa position.

Avec cette demande de rapport, nous souhaitons simplement interpeller le ministère sur cette décision incohérente avec la transition agroécologique et avec le besoin croissant de gestion du risque d’incendie.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

La commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable. Toutefois, je serais curieux d’entendre la réponse de Mme la ministre sur ce plancher des vaches, car il serait bon d’avancer sur cette question.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement a porté une attention particulière, tout au long de l’élaboration du plan stratégique national (PSN), aux dispositions applicables aux surfaces pastorales.

Celles-ci ont été régulièrement remises en cause dans le cadre des audits européens sur la précédente programmation de la PAC. Les coefficients d’admissibilité des surfaces, selon la méthode dite du prorata, qui sous-tendent le niveau d’aide versé sur ces surfaces, ont pu être maintenus à un niveau inchangé dans la version finale du PSN adopté par la Commission européenne. Ces dispositions permettent de reconnaître l’admissibilité de ces surfaces, composées majoritairement de ligneux dans plusieurs départements du sud de la France.

Le maintien de cette méthode du prorata selon des dispositions inchangées a dû s’accompagner de nouveaux critères pour contrôler l’admissibilité de ces surfaces, en remplacement des indices de pâturage utilisés dans la programmation antérieure, dont la contrôlabilité posait des difficultés.

C’est l’objet du critère de taux de chargement qui a été introduit dans cette nouvelle programmation. Son niveau doit être fixé de façon à garantir un entretien par pâturage suffisant, ce qui concourt également aux objectifs fixés dans le cadre de la lutte contre les incendies, en prévenant le défrichement des surfaces concernées. Un taux de chargement trop faible conduirait au contraire à diminuer l’entretien de ces surfaces, accroissant le risque d’incendie.

Je souligne par ailleurs que de nombreuses mesures de la PAC sont favorables au pastoralisme et concourent à maintenir une utilisation effective de ces surfaces. Je pense notamment au mécanisme de convergence appliqué à l’aide de base aux revenus, globalement favorable à ces systèmes d’exploitation, à l’écorégime, à l’aide couplée aux légumineuses fourragères en montagne, au maintien des aides animales ou de l’indemnité compensatoire de handicap naturel avec un budget préservé, ou au renforcement du dispositif de protection des troupeaux contre la prédation. Enfin, deux mesures agroenvironnementales et climatiques visant à l’ouverture des milieux ont été spécifiquement créées dans un objectif de défense des forêts contre l’incendie.

Par ailleurs, conformément à la réglementation européenne, le critère de taux de chargement visé par l’amendement ne s’applique pas à un certain nombre de dispositifs d’aide, dont je viens de faire la liste. Le versement de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) et des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), notamment, n’est pas conditionné à ce critère. Ce sont ces mesures qui sont davantage conçues pour le maintien de milieux ouverts, et donc la lutte contre le risque d’incendie.

L’avis du Gouvernement est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Mme Monique de Marco. Vu la réponse qui vient de nous être apportée, je pense qu’il est nécessaire d’avoir un rapport !

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Nous revenons régulièrement sur la question du pastoralisme. Cette demande de rapport me paraît très bienvenue pour définir une trajectoire de progression sur ce sujet.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Hussein Bourgi, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hussein Bourgi

Madame la ministre, votre réponse m’a troublé. Vous le savez bien, depuis quelques semaines, tous les éleveurs du sud de la France, sur la façade méditerranéenne, sont particulièrement mobilisés et inquiets des évolutions envisagées dans le taux de chargement de la PAC. Vu les propos tenus par les éleveurs et leurs organisations représentatives auprès du ministère de l’agriculture, la demande de rapport formulée par le groupe écologiste est bienvenue. Nous avons tous besoin d’être éclairés pour approfondir la question.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cette demande de rapport, pour les raisons que j’ai énoncées.

Vous demandez que ce rapport soit remis dans les six mois suivant la promulgation de la loi sur l’abaissement du taux de chargement minimum permettant l’admissibilité des surfaces pastorales aux aides directes de la PAC. Je pense vous avoir clairement répondu, notamment en disant que, conformément à la réglementation européenne, le critère de taux de chargement visé par l’amendement ne s’applique pas à un certain nombre de dispositifs d’aide. L’avis reste donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

M. Olivier Rietmann, rapporteur. Le taux minimal en question est de 0, 2 UGB par hectare. Une brebis et son agneau représentent déjà 0, 4 UGB… Ce taux minimal de chargement n’a été proposé par la France que pour répondre à une demande de l’Union européenne sur les versements de la PAC. Il est vraiment, c’est le cas de le dire, au ras des pâquerettes ! À moins de 0, 2 UGB, pour moi, on n’est pas dans l’agriculture, mais dans l’amateurisme, ce qui n’appelle pas un accompagnement financier de la PAC.

Exclamati ons sur les travées des groupes GEST et SER.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 132, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 28

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif aux mesures à mettre en œuvre pour renforcer les partenariats avec les agriculteurs concernant la gestion du risque incendie, en particulier via le pastoralisme. Ce rapport présente notamment les mesures à mettre en œuvre pour favoriser le développement des mesures agroenvironnementales et climatiques « Défense des forêts contre les incendies » et évalue la possibilité de mettre en œuvre des paiements pour services environnementaux « gestion du risque incendie » dans les zones à risque.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Comme le précédent, cet amendement se fonde sur les recommandations du rapport sénatorial qui a inspiré cette proposition de loi. Pour promouvoir le pastoralisme comme outil de risque contre le risque d’incendie, il tend à mobiliser d’autres outils que les aides directes de la PAC. Il a en effet pour objet de demander au Gouvernement un rapport sur les conditions de développement des mesures agroenvironnementales de DFCI et de la mise en place de paiements pour services environnementaux de lutte contre les incendies, à l’image des paiements pour services environnementaux qui sont actuellement développés par les agences de l’eau, ceux-ci ayant montré leur intérêt. Il s’agit de rémunérer les agriculteurs pour les services qu’ils rendent de la collectivité lorsqu’ils mettent en œuvre des pratiques durables de gestion du risque d’incendie sur les territoires particulièrement concernés.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

La commission spéciale demande le retrait de cet amendement, puisqu’il s’agit d’une demande de rapport ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Je partage néanmoins votre inquiétude sur les mesures agroenvironnementales et climatiques. Plutôt que de demander un nouveau rapport, je vous invite à vous référer aux 975 pages du PSN de la France, qui décline la PAC et retrace précisément les MAEC pour l’ouverture des milieux et pour la DFCI.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Après l’article L. 133-8 du code forestier, il est inséré un article L. 133-8-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 133 -8 -1. – L’autorité administrative compétente de l’État peut prescrire des coupures de combustible à l’interface entre une terre agricole et une parcelle forestière. » –

Adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Mes chers collègues, il est minuit. Je vous propose de prolonger notre séance, afin d’achever l’examen de ce texte.

Il n’y a pas d’objection ?…

Il en est ainsi décidé.

TITRE VI

SENSIBILISER LES POPULATIONS AU RISQUE INCENDIE

La sous-section 3 de la section 2 du chapitre Ier du titre IV du livre V du code de l’environnement est complété par un article L. 541-10-28 ainsi rédigé :

« Art. L. 541 -10 -28. – Les éco-organismes créés par les producteurs des produits mentionnés au 19° de l’article L. 541-10-1 consacrent annuellement une part des contributions qu’ils perçoivent au financement d’actions de communication visant à prévenir l’abandon de déchets issus de ces produits, notamment dans les territoires réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie et dans les bois et forêts classés à risque d’incendie. »

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Mon amendement qui visait à équiper les véhicules professionnels d’extincteurs a été déclaré irrecevable, au motif que l’équipement des véhicules relève du code de la route et donc du domaine réglementaire.

Lors des feux de La Teste-de-Buch, Landiras 1 et Landiras 2, de nombreux véhicules professionnels se trouvaient aux abords des lieux de l’incendie. S’ils avaient été équipés d’extincteurs, ils auraient pu circonscrire le feu, à leur mesure bien évidemment, en attendant les secours.

Ironie du sort, le véhicule à l’origine de l’embrasement du feu de La Teste-de-Buch était un véhicule professionnel. Il se trouvait en zone blanche et a mis un certain temps, de ce fait, avant de pouvoir alerter les secours. S’il avait été équipé d’un extincteur professionnel, un drame aurait pu être évité.

Tout en la comprenant, je déplore l’irrecevabilité de cet amendement. Je saisirai donc le ministre concerné en vue de faire évoluer le code de la route.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Les dispositions des articles 30 et 31, qui prévoient une sensibilisation des populations notamment à l’abandon de mégots ou à l’interdiction de fumer, étaient absolument nécessaires et salutaires.

Cela dit, l’objet du titre VI devrait être d’élargir au maximum nos campagnes de prévention, afin qu’elles soient présentes tout au long de l’année dans la vie quotidienne des Français.

Nous savons que 95 % des départs de feux sont d’origine humaine et souvent accidentelle. Nous devons donc nous attacher à développer tous les types de prévention possibles pour que la population acquière rapidement les bons réflexes.

Afin de former nos jeunes à la prévention des risques d’incendie, il serait pertinent d’inscrire – tel est l’objet d’un amendement de Gisèle Jourda – cet objectif de sensibilisation dans le code de l’éducation.

En effet, comme tout ce qui touche à la protection de l’environnement, il est indispensable d’alerter le plus tôt possible les jeunes générations sur l’importance des risques auxquels sont exposés aujourd’hui de nombreux massifs forestiers, et plus généralement de nombreuses régions touchées par la sécheresse, qui a été particulièrement sévère cet été et même cet hiver.

Une de mes propositions consistait à rendre obligatoire l’affichage de consignes de sécurité « Prévention du risque incendie » dans les logements de tourisme situés dans les zones particulièrement exposées. Elle a été jugée irrecevable par la commission spéciale au titre de l’article 41, cette disposition relevant du domaine réglementaire. Dont acte.

Il est tout de même nécessaire que nous nous préoccupions de ces petits problèmes matériels, car nous l’avons répété : d’une manière ou d’une autre, il nous faut aller beaucoup plus loin.

Si les populations du sud de la France ont depuis longtemps conscience du risque incendie, c’est loin d’être le cas ailleurs.

On parle dorénavant du risque incendie pour la Corrèze ou la Sologne, ce qui était inconcevable auparavant. De fait, les populations de ces territoires ne sont pas aussi conscientes des conséquences dévastatrices des incendies pour la végétation en période de sécheresse.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 136 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Fernique, Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Rédiger ainsi cet article :

I. – Les producteurs des produits mentionnés au 19° de l’article L. 541-10-1 du code de l’environnement financent annuellement des actions de communication visant à prévenir l’abandon de déchets issus de ces produits, notamment dans les territoires réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie et dans les bois et forêts classés à risque d’incendie.

II. – Un décret précise les modalités de mise en œuvre du présent article.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Avant tout, je tiens à rappeler que les actions de communication visant à prévenir l’abandon des mégots dans les territoires exposés au risque incendie sont des initiatives que le groupe écologiste soutient fortement.

Leur intérêt est majeur d’un point de vue environnemental, économique et social et leur utilité publique est indéniable.

Nous souhaitons amender non pas l’objectif même de l’article, mais le moyen d’y parvenir, c’est-à-dire son financement.

Dans sa rédaction actuelle, l’article 30 prévoit en effet de s’appuyer sur la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) pour financer des actions de communication. Or cela ouvrirait une brèche dans le fléchage des contributions des acteurs des filières REP, ce qui n’est pas souhaitable.

Les filières REP ne pouvant pas être une variable d’ajustement, nous proposons une solution alternative plus adaptée à ce type d’initiative et sans impact sur les collectivités, qui ont besoin des contributions financières des éco-organismes pour assurer leur service public de gestion des déchets sans grignoter leur budget.

Il paraît logique que des actions de communication sur les risques liés aux mégots soient financées par les producteurs de tabac eux-mêmes. C’est à eux, qui sont par ailleurs des sociétés privées très lucratives, qu’incombe cette responsabilité.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Cet amendement ne remet pas en cause le cœur de la proposition : faire financer des actions de communication sur le risque incendie par les producteurs de tabac.

Il est toutefois proposé d’inscrire cette obligation en dehors de la REP, et donc en dehors du cadre législatif afférent. Cette solution me semble peu satisfaisante juridiquement.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’avance l’objet de cet amendement, consacrer une part des contributions financières à des campagnes de prévention ne constituerait pas un manque à gagner pour les collectivités territoriales. En effet, une partie des fonds de la REP mégots est déjà dédiée à des actions de sensibilisation sur l’abandon des mégots.

Il s’agit, par cet article, de préciser que cette sensibilisation doit être mise en œuvre « notamment dans les territoires réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie et dans les bois et forêts classés à risque d’incendie ».

En conséquence, la commission spéciale demande le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Cette proposition, dont nous partageons totalement l’objectif, est d’ores et déjà mise en œuvre.

En effet, l’arrêté ministériel du 23 novembre 2022 portant cahiers des charges des éco-organismes et des systèmes individuels de la filière à responsabilité élargie du producteur des produits du tabac prévoit explicitement de telles actions de communication et de sensibilisation.

Les actions de communication doivent notamment « informer les consommateurs des impacts liés à l’abandon des mégots dans l’environnement » et les sensibiliser « sur le risque d’incendies lié à l’abandon de mégots dans l’environnement ».

En application de cet arrêté, l’éco-organisme doit également soutenir les collectivités territoriales et leurs groupements pour leurs actions d’information et de sensibilisation.

Madame la sénatrice, votre amendement étant selon nous satisfait, le Gouvernement en demande le retrait ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 30 est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 107, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l’article 30

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après l’article L. 731-1 du code de la sécurité intérieure, sont insérés deux articles ainsi rédigés :

« Art. L. 731 -1 -1. – Une journée nationale de la résilience est instituée en vue d’assurer la préparation de la population face aux risques naturels ou technologiques.

« Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application du présent article.

« Art. L. 731 -1 -2. – Tous les responsables d’établissement et employeurs, publics comme privés, organisent au moins une fois par an une information relative aux conduites à tenir, incluant les gestes qui sauvent, en cas d’événement mettant en danger la vie des personnes et résultant de la survenance d’un risque majeur mentionné à l’article L. 125-2 du code de l’environnement.

« Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application du présent article. »

II. – Le code du travail est ainsi modifié :

1° L’article L. 4141-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Il organise l’information des travailleurs prévue à l’article L. 731-1-1 du code de la sécurité intérieure. » ;

2° Le dernier alinéa de l’article L. 4644-1 est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« II. – L’employeur désigne parmi les salariés mentionnés au I au moins un référent chargé de l’information des travailleurs en matière de prévention des risques majeurs prévue à l’article L. 731-1-1 du code de la sécurité intérieure.

« Ce référent bénéficie d’une formation en matière de prévention des risques mentionnés à l’alinéa précédent et assure l’information des travailleurs. L’employeur peut faire une demande de financement de cette formation aux opérateurs de compétences définis à l’article L. 6332-1 du présent code, selon les modalités de prise en charge des actions de formation qui leur sont applicables.

« Si l’employeur a recours aux dispositifs prévus aux troisième et quatrième alinéas du I, il peut faire appel aux organismes mentionnés à ces mêmes alinéas dans les conditions prévues pour organiser l’information des travailleurs prévue à l’article L. 731-1-1 du code de la sécurité intérieure.

« III. – Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret. » ;

3° Le chapitre III du titre II du livre VIII de la quatrième partie est abrogé.

III. – Le dernier alinéa de l’article L. 312-13-1 du code de l’éducation est supprimé.

IV. – Les V et VI de l’article 241 de la loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale sont abrogés.

V. – L’article 5 de la loi n° 2020-840 du 3 juillet 2020 visant à créer le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l’arrêt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent est abrogé.

VI. – Les dispositions du 3° du II, du III et du IV entrent en vigueur à une date fixée par décret, et au plus tard le 1er novembre 2023.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

L’ampleur des incendies qui se sont déclarés en métropole l’été dernier ainsi que leur impact sur les acteurs de la lutte contre les incendies comme sur les habitants ont rappelé l’importance de former et d’informer les populations aux risques associés.

L’enjeu se pose avec une acuité d’autant plus importante que l’évolution du climat accentuera la fréquence et l’intensité de ces feux hors normes, mais aussi de tout autre phénomène entraînant la survenue de crises.

Dans ce contexte, le plan d’action Tous résilients face aux risques, élaboré à partir des conclusions de la mission consacrée à la culture du risque diligentée par le Gouvernement, a dessiné plusieurs axes de travail visant à renforcer la sensibilisation des populations face aux risques majeurs et à leurs manifestations, catastrophes naturelles ou accidents industriels notamment.

L’un des objectifs est d’organiser, sur l’ensemble du territoire national, métropolitain et outre-mer, des actions de sensibilisation et de préparation de la population à ces événements, pour lesquels le code de l’environnement instaure le droit à l’information des citoyens sur les risques auxquels ils sont exposés.

Il est également essentiel de former la population française aux bons comportements à adopter en cas de survenue d’un événement majeur, pendant et après la crise, cette compétence relevant du ministère de l’intérieur.

Il est en effet indispensable de connaître la signification d’un signal d’alerte, les gestes réflexes à acquérir pour se mettre à l’abri de l’aléa ou de la menace selon la nature de ces derniers, et de savoir se préparer dans de bonnes conditions à une décision éventuelle d’évacuation ou de confinement.

Le développement d’un citoyen acteur de sa mise en sécurité et de la protection d’autrui se comprend dans la complémentarité entre, d’une part, le volet formation à la prévention des risques et aux comportements en cas d’événement et, d’autre part, le volet organisation d’une journée nationale de sensibilisation et de prise de conscience collective des enjeux.

Cet amendement portant article additionnel tend donc à pérenniser la journée annuelle de la résilience face aux risques, qui est organisée chaque 13 octobre, en même temps que la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe de l’Organisation des Nations unies. Il est aussi proposé de mettre en place des actions dédiées d’information dans les administrations publiques, les établissements et entreprises privés ou les établissements d’enseignement. Enfin, le code du travail serait modifié pour permettre la sensibilisation de tous les salariés au sein des entreprises.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Le sous-amendement n° 151, présenté par M. P. Martin, Mme Loisier et MM. Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

Alinéas 6 à 20

Supprimer ces alinéas.

La parole est à M. le rapporteur, pour présenter ce sous-amendement et pour donner l’avis de la commission spéciale sur l’amendement n° 107.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Par ce sous-amendement, il est proposé de supprimer les alinéas 6 à 20 de l’amendement présenté par Mme la ministre.

Si je soutiens la pérennisation et l’inscription dans la loi de l’organisation d’une journée nationale de la résilience, qui a lieu chaque année le 13 octobre depuis maintenant cinq ans, il ne me paraît pas souhaitable de faire peser sur les employeurs des obligations nouvelles, qui s’ajouteraient aux normes déjà en vigueur en matière de sécurité au travail.

Je souligne à ce titre que le nouvel article L. 731-2 du code de la sécurité intérieure tel qu’il résulterait de l’adoption de l’amendement du Gouvernement imposerait une obligation d’information à tous les employeurs sans aucun seuil.

En outre, aucune raison ne justifie que la préparation de la population aux risques naturels ou technologiques autres que ceux liés à l’environnement professionnel repose sur ces mêmes employeurs.

La commission spéciale émettra un avis favorable sur l’amendement du Gouvernement sous réserve de l’adoption du présent sous-amendement, qui supprime les obligations reposant sur les employeurs.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Si cela peut vous rassurer, monsieur le rapporteur, la direction générale du travail a consulté le Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT) et la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) sur cette proposition.

Le Gouvernement souhaite donc le maintien de son amendement dans sa rédaction initiale et émet un avis défavorable sur le sous-amendement de M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Olivier Rietmann, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Madame la ministre, au sein de la délégation sénatoriale aux entreprises, je suis actuellement rapporteur sur le thème de la simplification des normes et des règles applicables aux entreprises.

Sans dévoiler le contenu du rapport que nous présenterons à la mi-juin, l’un de ses enseignements majeurs est qu’on ne devrait plus jamais légiférer sur de nouvelles normes ou règles s’appliquant à nos entreprises sans mener au préalable une étude d’impact, voire un test PME.

C’est la raison pour laquelle, en l’absence d’une étude d’impact qui viendrait chiffrer, en termes horaires et financiers, la nouvelle charge qui serait appliquée aux entreprises, je ne peux soutenir cet amendement et je voterai le sous-amendement de M. le rapporteur Martin.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Marc Laménie, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Marc Laménie

Je salue le travail réalisé par la commission spéciale.

Les amendements qui ont été présentés sont importants. Il convient en effet de sensibiliser tous les publics à la prévention des risques, en particulier dans les départements concernés.

Dans les Ardennes, je n’ai pas vraiment entendu parler de cette journée nationale de résilience. Certes, il est important de sensibiliser tous les publics.

Pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les communes sont dotées, en général, de plans communaux de sauvegarde, élaborés avec l’ensemble des services de l’État, des collectivités territoriales et autres partenaires, sans oublier les entreprises. Il est également important d’y travailler localement.

Pour ma part, je soutiendrai le sous-amendement du rapporteur, qui va dans le bon sens.

Le sous-amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 30.

I. – Le livre Ier du code forestier est ainsi modifié :

1° Le chapitre IV du titre III est ainsi modifié :

a) L’intitulé est ainsi rédigé : « Mesures communes aux bois et forêts classés à “risque d’incendie” et aux territoires réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie » ;

b) L’intitulé de la section 1 est ainsi rédigé : « Servitudes de voirie » ;

c) Est ajoutée une section 3 ainsi rédigée :

« Section 3

« Interdiction de fumer dans les bois et forêts

« Art. L. 134 -19. – Il est interdit de fumer dans les bois et forêts régis par le présent chapitre et jusqu’à une distance de 200 mètres de ces bois et ces forêts pendant la période à risque définie par arrêté du représentant de l’État dans le département. » ;

II

« Ils recherchent et constatent les infractions forestières mentionnées aux articles L. 161-1 et L. 161-4 du code forestier. »

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Sur cet article, j’avais déposé un amendement qui a été jugé irrecevable, car relevant du code de la route, donc du domaine réglementaire.

Je mène ce combat depuis longtemps, depuis que les cendriers ont disparu des voitures neuves.

En 2019, j’avais alerté le Gouvernement, dans une question écrite, sur les nombreux départs de feux qui sont causés par les mégots que l’on jette par les fenêtres des voitures.

À l’époque, il m’avait été répondu que remettre, comme je le souhaitais, les cendriers dans les voitures rendrait contre-productif le message envoyé à la population dans le cadre de la lutte contre le tabagisme. Or ces questions ne sont, selon moi, aucunement liées.

Aujourd’hui, soit les cendriers sont proposés en option payante, soit les voitures neuves en sont dépourvues. On sait aussi que les chewing-gums, dont la durée de détérioration est très longue, sont jetés par les fenêtres, notamment faute de cendrier dans les voitures.

Obliger les constructeurs à remettre des cendriers dans les voitures est une mesure de bon sens. Je regrette qu’elle n’ait pu être adoptée, même si je comprends là encore – la mesure relève du domaine réglementaire –, le fondement de l’irrecevabilité qui la frappe.

Sur cette question également, je me fendrai donc d’un courrier auprès du ministre concerné, pour tenter de faire évoluer la réglementation et lutter contre le puissant lobbying des constructeurs automobiles.

Debut de section - PermalienPhoto de Hervé Gillé

Nous tenions à déposer un amendement portant sur la reconnaissance du statut des psychologues des Sdis afin de faciliter et encourager leur recrutement. Cet amendement a été, lui aussi, jugé irrecevable, car relevant du domaine réglementaire.

Madame la ministre, j’appelle votre attention sur cette situation, qui est complexe et peu claire.

Depuis le début des années 1990, les unités de secours psychologique (USP) ont progressivement été mises en place sur l’initiative des Sdis, mais leur développement a été freiné, faute de clarté et de reconnaissance des statuts des professionnels de la santé mentale au sein de ces structures.

Un rapport de la commission des lois le soulignait : le statut juridique des psychologues au sein des Sdis est flou. Une majorité d’entre eux sont recrutés en tant que sapeurs-pompiers volontaires experts, mais cet engagement est proche du bénévolat. Cela pose tout de même question dans un contexte de quasi-professionnalisation des Sdis.

D’autres psychologues sont recrutés en tant que fonctionnaires territoriaux, mais sur la base d’un concours qui ne tient pas compte des spécificités de leur profession.

Nous sommes tous conscients – nous l’avons vécu en Gironde – que les sapeurs-pompiers volontaires et les professionnels sont soumis à un haut niveau de stress et à des situations psychologiquement très éprouvantes.

Il faut absolument permettre leur accompagnement et c’est précisément le rôle des USP. Il serait donc souhaitable que, dans l’objectif d’une meilleure reconnaissance, les psychologues au sein des Sdis soient intégrés dans la catégorie d’emploi de catégorie A.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 15 rectifié ter, présenté par MM. Burgoa et Mouiller, Mme Deroche, M. Charon, Mmes Lopez et Imbert, MM. Cadec et Panunzi, Mme Gosselin, MM. Anglars, Calvet et Somon, Mme Canayer, MM. H. Leroy, Bascher et Genet, Mmes Goy-Chavent, M. Mercier, Thomas et Belrhiti, MM. Laménie et Sautarel, Mme L. Darcos, MM. Hingray, Mandelli et Bouchet, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mme Micouleau, M. Lefèvre et Mmes Bellurot et Devésa, est ainsi libellé :

Alinéa 8

Après le mot :

fumer

insérer les mots :

ou d’allumer tout type de feux

La parole est à M. Laurent Burgoa.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

La canicule et la sécheresse sont souvent mises en avant pour expliquer les feux de forêt.

Or un autre facteur, l’activité humaine, joue un rôle crucial. Ainsi, qu’ils soient volontaires ou non, 90 % des feux de forêt sont d’origine humaine.

Cet amendement tend donc à compléter l’interdiction de fumer par l’interdiction d’allumer des feux aux abords des forêts ou de la végétation, quelle qu’en soit la forme – je pense par exemple aux barbecues, très prisés dans nos régions méridionales – ou la raison.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Mon cher collègue, je ne pourrai pas donner un avis favorable sur votre amendement, qui est satisfait par l’article L. 131-1 du code forestier.

Ce dernier défend en effet à toute personne autre que le propriétaire d’un terrain, bois ou forêt, de porter ou d’allumer du feu sur ce terrain, et ce jusqu’à une distance de 200 mètres des bois et forêts.

La commission spéciale demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 15 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° 139, présenté par M. P. Martin, Mme Loisier et MM. Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 10

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

II. – Le livre V du code de la sécurité intérieure est ainsi modifié :

1° L’article L. 521-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

II. – Après l’alinéa 11

Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :

…° Au dernier alinéa de l’article L. 522-3, le mot : « dernier » est remplacé par le mot : « avant-dernier ».

La parole est à M. le rapporteur.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 15 rectifié ter est retiré.

L’amendement n° 139, présenté par M. P. Martin, Mme Loisier et MM. Rietmann et Bacci, au nom de la commission spéciale, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 10

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

II. – Le livre V du code de la sécurité intérieure est ainsi modifié :

1° L’article L. 521-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

II. – Après l’alinéa 11

Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :

…° Au dernier alinéa de l’article L. 522-3, le mot : « dernier » est remplacé par le mot : « avant-dernier ».

La parole est à M. Pascal Martin.

L ’ amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 31 est adopté.

L ’ article 31 est adopté.

Après l’article 31

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 28 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Cabanel, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

L’amendement n° 35 rectifié bis est présenté par Mmes Lassarade et Deroche, M. Milon, Mmes L. Darcos, Belrhiti et Muller-Bronn, M. Houpert, Mme Malet, MM. Bonhomme, Panunzi, Mandelli et Anglars, Mme Garriaud-Maylam, MM. D. Laurent, Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mmes Imbert et Richer, MM. Lefèvre, Duplomb et Laménie, Mmes Micouleau, Bellurot et Joseph et M. Cadec.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le premier alinéa du II de l’article L. 161-4 du code forestier est ainsi modifié :

1° Après le mot : « forêts », sont insérés les mots : « et les agents contractuels de droit public et de droit privé des associations syndicales autorisées mentionnées à l’article L. 132-2 du présent code » ;

2° Après le mot : « forestière », sont insérés les mots : « ou en matière de surveillance des espaces forestiers ».

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour présenter l’amendement n° 28 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements identiques.

L’amendement n° 28 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Cabanel, Gold et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol et Mme Pantel.

L’amendement n° 35 rectifié bis est présenté par Mmes Lassarade et Deroche, M. Milon, Mmes L. Darcos, Belrhiti et Muller-Bronn, M. Houpert, Mme Malet, MM. Bonhomme, Panunzi, Mandelli et Anglars, Mme Garriaud-Maylam, MM. D. Laurent, Bouchet et B. Fournier, Mme F. Gerbaud, M. Belin, Mmes Imbert et Richer, MM. Lefèvre, Duplomb et Laménie, Mmes Micouleau, Bellurot et Joseph et M. Cadec.

Ces deux amendements sont ainsi libellés :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le premier alinéa du II de l’article L. 161-4 du code forestier est ainsi modifié :

1° Après le mot : « forêts », sont insérés les mots : « et les agents contractuels de droit public et de droit privé des associations syndicales autorisées mentionnées à l’article L. 132-2 du présent code » ;

2° Après le mot : « forestière », sont insérés les mots : « ou en matière de surveillance des espaces forestiers ».

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour présenter l’amendement n° 28 rectifié.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Parmi les missions des agents des ASA figure la prévention des feux de forêt.

Ces agents contribuent donc à la prévention des massifs contre les incendies. Dans ce cadre, ils sont amenés à sensibiliser la population et à superviser des travaux d’aménagement.

Au-delà des seules missions de prévention et de sensibilisation, leur présence sur le terrain pourrait être rendue plus efficace si ces agents étaient inscrits comme personnel habilité à constater les infractions forestières, notamment pour protéger les pistes et infrastructures de DFCI des infractions qu’elles peuvent connaître.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Parmi les missions des agents des ASA figure la prévention des feux de forêt.

Ces agents contribuent donc à la prévention des massifs contre les incendies. Dans ce cadre, ils sont amenés à sensibiliser la population et à superviser des travaux d’aménagement.

Au-delà des seules missions de prévention et de sensibilisation, leur présence sur le terrain pourrait être rendue plus efficace si ces agents étaient inscrits comme personnel habilité à constater les infractions forestières, notamment pour protéger les pistes et infrastructures de DFCI des infractions qu’elles peuvent connaître.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Florence Lassarade, pour présenter l’amendement n° 35 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Florence Lassarade, pour présenter l’amendement n° 35 rectifié bis.

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

Les dégradations des infrastructures de DFCI telles que les dommages infligés à la voirie ou à la signalétique, le non-respect des interdictions de circulation motorisée sur les voies DFCI ou encore les dépôts sauvages d’ordures augmentent l’exposition des espaces forestiers au risque de départs de feux.

Il est donc nécessaire d’améliorer le dispositif de surveillance en élargissant le périmètre de compétence des agents assermentés qui interviennent dans la surveillance des espaces forestiers.

Cet élargissement concerne uniquement les agents opérationnels. Les agents de droit public et de droit privé des structures de défense des forêts contre l’incendie sont déjà chargés de la prévention des feux de forêt.

Dans le cadre de leur travail, ils sont amenés à sensibiliser la population et à superviser les travaux d’aménagement. Ils contribuent à la prévention des incendies dans les massifs forestiers, qui peuvent avoir un effet dévastateur sur les espaces naturels.

Ainsi, pour protéger les pistes et les infrastructures de DFCI, cet amendement vise à habiliter les agents de droit public et de droit privé des structures de défense des forêts contre l’incendie à constater les infractions forestières.

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

Les dégradations des infrastructures de DFCI telles que les dommages infligés à la voirie ou à la signalétique, le non-respect des interdictions de circulation motorisée sur les voies DFCI ou encore les dépôts sauvages d’ordures augmentent l’exposition des espaces forestiers au risque de départs de feux.

Il est donc nécessaire d’améliorer le dispositif de surveillance en élargissant le périmètre de compétence des agents assermentés qui interviennent dans la surveillance des espaces forestiers.

Cet élargissement concerne uniquement les agents opérationnels. Les agents de droit public et de droit privé des structures de défense des forêts contre l’incendie sont déjà chargés de la prévention des feux de forêt.

Dans le cadre de leur travail, ils sont amenés à sensibiliser la population et à superviser les travaux d’aménagement. Ils contribuent à la prévention des incendies dans les massifs forestiers, qui peuvent avoir un effet dévastateur sur les espaces naturels.

Ainsi, pour protéger les pistes et les infrastructures de DFCI, cet amendement vise à habiliter les agents de droit public et de droit privé des structures de défense des forêts contre l’incendie à constater les infractions forestières.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Il me semble disproportionné de confier une mission de police aux agents des ASA de DFCI, qui, je le rappelle, sont des associations de propriétaires.

Je demande néanmoins l’avis du Gouvernement sur ces deux amendements identiques pour nous éclairer sur leurs implications juridiques et sur le nombre de personnes qui pourraient être concernées.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Il me semble disproportionné de confier une mission de police aux agents des ASA de DFCI, qui, je le rappelle, sont des associations de propriétaires.

Je demande néanmoins l’avis du Gouvernement sur ces deux amendements identiques pour nous éclairer sur leurs implications juridiques et sur le nombre de personnes qui pourraient être concernées.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Il est proposé d’inscrire les agents des associations syndicales autorisées chargés de la prévention des feux de forêt comme personnel habilité à constater les infractions forestières.

Si nous comprenons son objectif – augmenter la force de dissuasion dans les forêts à risque –, cette proposition pose question, sur le fond comme sur la forme.

Sur le fond, les ASA sont, pour l’essentiel, composées d’agents bénévoles. Assermentés uniquement, les agents contractuels n’auraient que peu d’effets sur le terrain. Or il n’est pas possible d’envisager d’assermenter des agents bénévoles.

Sur la forme, le texte est beaucoup trop vaste, car il vise l’ensemble du personnel des ASA partout en France.

Par ailleurs, il ne comporte aucune mention du commissionnement préalable à l’assermentation, comme c’est le cas dans l’article L. 161-4, que vous souhaitez modifier, en vertu duquel les agents sont « commissionnés à raison de leurs compétences en matière forestière et assermentés à cet effet ».

En l’état, ces amendements identiques posent de nombreuses difficultés. Pour ces raisons, le Gouvernement en demande le retrait ; à défaut, il émettra un avis défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Il est proposé d’inscrire les agents des associations syndicales autorisées chargés de la prévention des feux de forêt comme personnel habilité à constater les infractions forestières.

Si nous comprenons son objectif – augmenter la force de dissuasion dans les forêts à risque –, cette proposition pose question, sur le fond comme sur la forme.

Sur le fond, les ASA sont, pour l’essentiel, composées d’agents bénévoles. Assermentés uniquement, les agents contractuels n’auraient que peu d’effets sur le terrain. Or il n’est pas possible d’envisager d’assermenter des agents bénévoles.

Sur la forme, le texte est beaucoup trop vaste, car il vise l’ensemble du personnel des ASA partout en France.

Par ailleurs, il ne comporte aucune mention du commissionnement préalable à l’assermentation, comme c’est le cas dans l’article L. 161-4, que vous souhaitez modifier, en vertu duquel les agents sont « commissionnés à raison de leurs compétences en matière forestière et assermentés à cet effet ».

En l’état, ces amendements identiques posent de nombreuses difficultés. Pour ces raisons, j’en demande le retrait.

À défaut, nous émettrons un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 28 est retiré.

Qu’en est-il de l’amendement n° 35 rectifié, madame Lassarade ?

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 28 est retiré.

Qu’en est-il de l’amendement n° 35 rectifié, madame Lassarade ?

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

Compte tenu des explications de Mme la ministre et de M. le rapporteur, je suis d’accord pour le retirer.

Debut de section - PermalienPhoto de Florence Lassarade

Compte tenu des explications de Mme la ministre et de M. le rapporteur, je suis d’accord pour le retirer.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 35 rectifié est retiré.

L’amendement n° 72, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 114-3 du code du service national est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Une information consacrée à la prévention du risque incendie est dispensée, organisée autour de la prévention des départs de feux, mais également de la protection contre les feux. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 35 rectifié est retiré.

L’amendement n° 72, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 114-3 du code du service national est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Une information consacrée à la prévention du risque incendie est dispensée, organisée autour de la prévention des départs de feux, mais également de la protection contre les feux. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Nous abordons à présent un autre aspect de la lutte contre les incendies : la sensibilisation des plus jeunes aux risques actuels, aux comportements à adopter et à éviter.

Nous savons tous que les bons réflexes s’acquièrent au plus jeune âge et qu’à l’inverse, il est parfois difficile, avec le temps, de s’affranchir des mauvaises habitudes.

Par cet amendement, nous proposons de compléter l’enseignement dispensé lors de la journée défense et citoyenneté par une sensibilisation au risque incendie.

Nous visons cette journée, car tous les Français recensés sont tenus d’y participer, ce qui permettrait une couverture très large.

S’il ne revient pas à la loi d’en définir le contenu, cette sensibilisation pourrait porter à la fois sur les feux de forêt et sur tous les autres feux de végétation, mais également sur les comportements à risque du quotidien, en particulier dans les territoires à haut risque d’incendie, où le moindre mégot de cigarette, par exemple, peut déclencher une série de catastrophes.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Nous abordons à présent un autre aspect de la lutte contre les incendies : la sensibilisation des plus jeunes aux risques actuels, aux comportements à adopter et à éviter.

Nous savons tous que les bons réflexes s’acquièrent au plus jeune âge et qu’à l’inverse, il est parfois difficile, avec le temps, de s’affranchir des mauvaises habitudes.

Par cet amendement, nous proposons de compléter l’enseignement dispensé lors de la journée défense et citoyenneté par une sensibilisation au risque incendie.

Nous visons cette journée, car tous les Français recensés sont tenus d’y participer, ce qui permettrait une couverture très large.

S’il ne revient pas à la loi d’en définir le contenu, cette sensibilisation pourrait porter à la fois sur les feux de forêt et sur tous les autres feux de végétation, mais également sur les comportements à risque du quotidien, en particulier dans les territoires à haut risque d’incendie, où le moindre mégot de cigarette, par exemple, peut déclencher une série de catastrophes.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 73, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Cet amendement est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le huitième alinéa de l’article L. 312-15 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Dans le cadre de l’enseignement moral et civique, les collégiens et les lycéens sont formés à la prévention du risque incendie. Cette formation est organisée autour de la sensibilisation et la prévention des départs de feux, mais également autour de la protection contre les feux et la sanction des comportements à risque. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 73, présenté par Mmes G. Jourda et Harribey, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Cet amendement est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le huitième alinéa de l’article L. 312-15 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Dans le cadre de l’enseignement moral et civique, les collégiens et les lycéens sont formés à la prévention du risque incendie. Cette formation est organisée autour de la sensibilisation et la prévention des départs de feux, mais également autour de la protection contre les feux et la sanction des comportements à risque. »

La parole est à Mme Gisèle Jourda.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement, qui cible un autre public jeune, est complémentaire du précédent. Il s’agirait de compléter l’enseignement moral et civique dispensé au collège et au lycée par une sensibilisation au risque incendie.

Nous avons bien conscience, au travers des différentes lois que nous examinons au Parlement, du fait que le champ des enseignements dispensés n’a cessé de croître ces dernières années.

Toutefois, dans certains territoires, le risque incendie est omniprésent. Il nous semble dès lors nécessaire d’informer et de former au mieux nos enfants, qui seront les citoyens engagés et responsables de demain.

Dans les collèges et les lycées, où sont prévues des journées dédiées à l’évacuation en cas de risque, cet enseignement complémentaire serait le bienvenu.

Debut de section - PermalienPhoto de Gisèle Jourda

Cet amendement, qui cible un autre public jeune, est complémentaire du précédent. Il s’agirait de compléter l’enseignement moral et civique dispensé au collège et au lycée par une sensibilisation au risque incendie.

Nous avons bien conscience, au travers des différentes lois que nous examinons au Parlement, du fait que le champ des enseignements dispensés n’a cessé de croître ces dernières années.

Toutefois, dans certains territoires, le risque incendie est omniprésent. Il nous semble dès lors nécessaire d’informer et de former au mieux nos enfants, qui seront les citoyens engagés et responsables de demain.

Dans les collèges et les lycées, où sont prévues des journées dédiées à l’évacuation en cas de risque, cet enseignement complémentaire serait le bienvenu.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

L’amendement n° 72, qui tend à compléter la journée défense et citoyenneté par une information sur la prévention du risque incendie, est motivé par l’objectif, que je partage, de sensibilisation des jeunes adultes au risque incendie.

Nous devons néanmoins faire preuve de réalisme quant au caractère limité de cette journée, qui, comme son nom l’indique, ne dure qu’une seule journée.

Or la liste des thématiques qu’évoque l’article L. 114-3 du code du service national que vous souhaitez compléter est déjà longue : égalité entre les femmes et les hommes, lutte contre les préjugés sexistes, information sur la prévention des conduites à risque pour la santé, information sur le don d’organes ou encore présentation des objectifs généraux de la défense nationale…

Soyons lucides : si votre amendement est adopté, il ne se matérialisera que par quelques minutes consacrées au thème des incendies, dans une journée au cours de laquelle les participants sont déjà fortement sollicités, au risque d’être saturés d’informations.

En outre, votre amendement est partiellement satisfait, puisque l’article L. 114-3 lui-même impose déjà une présentation du « modèle français de sécurité civile » et des « possibilités d’engagement » « en qualité de sapeur-pompier volontaire ».

Enfin, je note que le dispositif de votre amendement est beaucoup plus large que son objet, puisqu’il concerne tous types de feux, et non les seuls feux de forêt et de végétation.

Pour toutes ces raisons, l’avis de la commission spéciale est défavorable sur cet amendement

L’amendement n° 73, qui vise à intégrer explicitement la prévention au risque incendie dans la formation des élèves, va à l’encontre de la position exprimée par le Sénat à l’occasion de la récente adoption du rapport de la mission d’information sur le thème : « Comment redynamiser la culture citoyenne ? ».

Ce rapport, adopté à l’unanimité des membres de la mission d’information, dont ceux de votre groupe, a notamment rappelé qu’il ne relevait pas du rôle du législateur d’écrire les programmes et a recommandé d’assurer la stabilité du socle juridique de l’enseignement moral et civique.

Je note par ailleurs que votre amendement est partiellement satisfait par l’article L. 312-19 du code de l’éducation, qui prévoit déjà notamment une sensibilisation des élèves à l’environnement, ainsi que la « transmission et l’acquisition des connaissances et des savoirs relatifs à la nature, à la nécessité de préserver la biodiversité, à la compréhension et à l’évaluation de l’impact des activités humaines sur les ressources naturelles et à la lutte contre le changement climatique. »

Par conséquent, je vous propose de faire confiance à la liberté pédagogique des enseignants en retirant cet amendement. À défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

L’amendement n° 72, qui tend à compléter la journée défense et citoyenneté par une information sur la prévention du risque incendie, est motivé par l’objectif, que je partage, de sensibilisation des jeunes adultes au risque incendie.

Nous devons néanmoins faire preuve de réalisme quant au caractère limité de cette journée, qui, comme son nom l’indique, ne dure qu’une seule journée.

Or la liste des thématiques qu’évoque l’article L. 114-3 du code du service national que vous souhaitez compléter est déjà longue : égalité entre les femmes et les hommes, lutte contre les préjugés sexistes, information sur la prévention des conduites à risque pour la santé, information sur le don d’organes ou encore présentation des objectifs généraux de la défense nationale…

Soyons lucides : si votre amendement est adopté, il ne se matérialisera que par quelques minutes consacrées au thème des incendies, dans une journée au cours de laquelle les participants sont déjà fortement sollicités, au risque d’être saturés d’informations.

En outre, votre amendement est partiellement satisfait, puisque l’article L. 114-3 lui-même impose déjà une présentation du « modèle français de sécurité civile » et des « possibilités d’engagement » « en qualité de sapeur-pompier volontaire ».

Enfin, je note que le dispositif de votre amendement est beaucoup plus large que son objet, puisqu’il concerne tous types de feux, et non les seuls feux de forêt et de végétation.

Pour toutes ces raisons, l’avis de la commission spéciale est défavorable sur cet amendement

L’amendement n° 73, qui vise à intégrer explicitement la prévention au risque incendie dans la formation des élèves, va à l’encontre de la position exprimée par le Sénat à l’occasion de la récente adoption du rapport de la mission d’information sur le thème : « Comment redynamiser la culture citoyenne ? ».

Ce rapport, adopté à l’unanimité des membres de la mission d’information, dont ceux de votre groupe, a notamment rappelé qu’il ne relevait pas du rôle du législateur d’écrire les programmes et a recommandé d’assurer la stabilité du socle juridique de l’enseignement moral et civique.

Je note par ailleurs que votre amendement est partiellement satisfait par l’article L. 312-19 du code de l’éducation, qui prévoit déjà notamment une sensibilisation des élèves à l’environnement, ainsi que la « transmission et l’acquisition des connaissances et des savoirs relatifs à la nature, à la nécessité de préserver la biodiversité, à la compréhension et à l’évaluation de l’impact des activités humaines sur les ressources naturelles et à la lutte contre le changement climatique. »

Par conséquent, je vous propose de faire confiance à la liberté pédagogique des enseignants en retirant cet amendement. À défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Avis défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Avis défavorable sur ces deux amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 96, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le ministère en charge de l’environnement, le ministère de l’intérieur et le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui de l’Office national des forêts, de Météo-France et du Centre national de la propriété forestière, réalisent annuellement une campagne nationale de sensibilisation et de prévention des risques de feux de forêt et de végétation.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 96, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le ministère en charge de l’environnement, le ministère de l’intérieur et le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui de l’Office national des forêts, de Météo-France et du Centre national de la propriété forestière, réalisent annuellement une campagne nationale de sensibilisation et de prévention des risques de feux de forêt et de végétation.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Comme le soulignent de nombreux acteurs – l’association Canopée, le syndicat majoritaire de l’Office national des forêts, la Fédération nationale des communes forestières, ou encore les sapeurs-pompiers –, il est nécessaire de rendre obligatoires dans les médias des campagnes annuelles sur le risque incendie. En effet, 90 % des feux sont d’origine humaine.

Ces campagnes nationales de sensibilisation doivent se décliner sur des supports variés, des programmes scolaires aux campagnes d’affichage, en passant par les réseaux sociaux ; enfin, on pourrait créer une sorte de météo des forêts, à l’instar de la météo des plages. Elles doivent être renforcées et ne plus être limitées à la période estivale.

Nous considérons que la prévention est l’affaire de tous ; tel est le sens de notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Comme le soulignent de nombreux acteurs – l’association Canopée, le syndicat majoritaire de l’Office national des forêts, la Fédération nationale des communes forestières, ou encore les sapeurs-pompiers –, il est nécessaire de rendre obligatoires dans les médias des campagnes annuelles sur le risque incendie. En effet, 90 % des feux sont d’origine humaine.

Ces campagnes nationales de sensibilisation doivent se décliner sur des supports variés, des programmes scolaires aux campagnes d’affichage, en passant par les réseaux sociaux ; enfin, on pourrait créer une sorte de météo des forêts, à l’instar de la météo des plages. Elles doivent être renforcées et ne plus être limitées à la période estivale.

Nous considérons que la prévention est l’affaire de tous ; tel est le sens de notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 124, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les ministères chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile, avec l’appui de l’Office national des forêts et de Météo-France, réalisent annuellement une campagne nationale de sensibilisation et de prévention des risques de feux de forêt et de végétation.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 124, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Les ministères chargés de la forêt, de l’environnement et de la sécurité civile, avec l’appui de l’Office national des forêts et de Météo-France, réalisent annuellement une campagne nationale de sensibilisation et de prévention des risques de feux de forêt et de végétation.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Son objet est presque identique à celui de l’amendement que Mme Varaillas a très bien défendu à l’instant.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Son objet est presque identique à celui de l’amendement que Mme Varaillas a très bien défendu à l’instant.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Non seulement ces deux amendements sont satisfaits, puisqu’une campagne de sensibilisation a déjà lieu, chaque année, depuis 2018, mais la liste des participants à cette campagne de sensibilisation doit rester souple, pour s’adapter aux besoins constatés chaque année.

L’avis de la commission spéciale est donc défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Non seulement ces deux amendements sont satisfaits, puisqu’une campagne de sensibilisation a déjà lieu, chaque année, depuis 2018, mais la liste des participants à cette campagne de sensibilisation doit rester souple, pour s’adapter aux besoins constatés chaque année.

L’avis de la commission spéciale est donc défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Il est également défavorable sur ces deux amendements.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Il est également défavorable sur ces deux amendements.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 125, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, dans les six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport sur l’opportunité de restreindre l’accès aux massifs forestiers dès lors que le risque incendie est élevé.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 125, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 31

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, dans les six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport sur l’opportunité de restreindre l’accès aux massifs forestiers dès lors que le risque incendie est élevé.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Les restrictions d’accès aux massifs forestiers sont des mesures de prévention efficaces lorsque le risque incendie est élevé. Pourtant, en dehors du sud-est de la France, ces mesures sont peu ou mal utilisées.

C’est pourquoi nous demandons un rapport sur l’opportunité de restreindre l’accès aux massifs forestiers dès lors que le risque incendie est élevé, et cela sur tout le territoire national.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Les restrictions d’accès aux massifs forestiers sont des mesures de prévention efficaces lorsque le risque incendie est élevé. Pourtant, en dehors du sud-est de la France, ces mesures sont peu ou mal utilisées.

C’est pourquoi nous demandons un rapport sur l’opportunité de restreindre l’accès aux massifs forestiers dès lors que le risque incendie est élevé, et cela sur tout le territoire national.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

L’article L. 131-6 du code forestier permet déjà au préfet, dans chaque département, de restreindre les accès aux massifs en cas de risque exceptionnel d’incendie et sur un périmètre déterminé. Votre demande me semble donc satisfaite, ma chère collègue.

Je vous invite donc à retirer votre amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

L’article L. 131-6 du code forestier permet déjà au préfet, dans chaque département, de restreindre les accès aux massifs en cas de risque exceptionnel d’incendie et sur un périmètre déterminé. Votre demande me semble donc satisfaite, ma chère collègue.

Je vous invite donc à retirer votre amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 125 est retiré.

TITRE VII

ÉQUIPER LA LUTTE INCENDIE À LA HAUTEUR DU RISQUE

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 125 est retiré.

TITRE VII

ÉQUIPER LA LUTTE INCENDIE À LA HAUTEUR DU RISQUE

Avant l’article 32

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 78, présenté par Mmes Préville, Harribey et G. Jourda, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi, Fichet, Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Avant l’article 32

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au premier alinéa du C de l’article L. 2334-42 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « à fiscalité propre » sont insérés les mots : «, les services départementaux d’incendie et de secours ».

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 78, présenté par Mmes Préville, Harribey et G. Jourda, M. Gillé, Mme Blatrix Contat, MM. Bourgi, Fichet, Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Avant l’article 32

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au premier alinéa du C de l’article L. 2334-42 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « à fiscalité propre » sont insérés les mots : «, les services départementaux d’incendie et de secours ».

La parole est à Mme Angèle Préville.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à rendre éligibles à la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) les services départementaux d’incendie et de secours. En effet, cette dotation est actuellement réservée aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre et aux pôles d’équilibre territoriaux et ruraux.

Or les Sdis peuvent être propriétaires de casernes. C’est le cas de celle de Cahors, qui appartient au Sdis du Lot. Malheureusement, elle est obsolète et très mal située ; il a donc été jugé nécessaire d’en construire une nouvelle, à un autre endroit. Seulement, comme le propriétaire est le Sdis, il s’est révélé impossible d’obtenir une subvention de l’État ! Pour un service public indispensable à la population, a fortiori alors que le risque d’incendie augmente, c’est difficile à concevoir et c’est très peu logique.

J’ai donc demandé au préfet si une dérogation était possible ; j’ai reçu une réponse négative. Je me suis alors tournée vers le Gouvernement, au travers d’une question orale ; M. Joël Giraud, alors secrétaire d’État chargé de la ruralité, s’est montré très positif, en m’indiquant comment procéder pour obtenir des fonds au titre de la DSIL. La démarche a été couronnée de succès : 2 millions d’euros ont été octroyés.

Dès lors, pour éviter que d’autres cas similaires se produisent, j’estime qu’il serait pertinent d’inscrire dans la loi que les Sdis propriétaires de casernes ont droit à des subventions de l’État. Cela me paraîtrait tout à fait logique.

Debut de section - PermalienPhoto de Angèle Préville

Cet amendement vise à rendre éligibles à la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) les services départementaux d’incendie et de secours. En effet, cette dotation est actuellement réservée aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre et aux pôles d’équilibre territoriaux et ruraux.

Or les Sdis peuvent être propriétaires de casernes. C’est le cas de celle de Cahors, qui appartient au Sdis du Lot. Malheureusement, elle est obsolète et très mal située ; il a donc été jugé nécessaire d’en construire une nouvelle, à un autre endroit. Seulement, comme le propriétaire est le Sdis, il s’est révélé impossible d’obtenir une subvention de l’État ! Pour un service public indispensable à la population, a fortiori alors que le risque d’incendie augmente, c’est difficile à concevoir et c’est très peu logique.

J’ai donc demandé au préfet si une dérogation était possible ; j’ai reçu une réponse négative. Je me suis alors tournée vers le Gouvernement, au travers d’une question orale ; M. Joël Giraud, alors secrétaire d’État chargé de la ruralité, s’est montré très positif, en m’indiquant comment procéder pour obtenir des fonds au titre de la DSIL. La démarche a été couronnée de succès : 2 millions d’euros ont été octroyés.

Dès lors, pour éviter que d’autres cas similaires se produisent, j’estime qu’il serait pertinent d’inscrire dans la loi que les Sdis propriétaires de casernes ont droit à des subventions de l’État. Cela me paraîtrait tout à fait logique.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Ma chère collègue, je partage votre constat quant à la nécessité de trouver de nouveaux leviers d’investissement pour les Sdis, mais je ne saurais être favorable à votre amendement, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il me semble que les Sdis peuvent déjà bénéficier, dans certains cas, de subventions au titre de la DSIL, en particulier lorsque cette subvention s’inscrit dans le cadre d’un contrat signé avec le préfet.

En outre, l’adoption de votre amendement pourrait conduire à un saupoudrage des investissements et entraîner des effets d’éviction sur les financements des projets des collectivités locales, dans la mesure où l’ouverture de la DSIL aux Sdis ne sera pas nécessairement accompagnée d’une augmentation de cette enveloppe.

Rappelons également qu’une dotation spécifique de soutien à l’investissement des Sdis existe déjà. Elle a même été renforcée dans la dernière loi de finances, puisqu’elle a été portée à 150 millions d’euros sur cinq ans.

En tout état de cause, il me semble que ce sujet a plutôt vocation à être examiné dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances.

Pour toutes ces raisons, je vous demande de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Ma chère collègue, je partage votre constat quant à la nécessité de trouver de nouveaux leviers d’investissement pour les Sdis, mais je ne saurais être favorable à votre amendement, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il me semble que les Sdis peuvent déjà bénéficier, dans certains cas, de subventions au titre de la DSIL, en particulier lorsque cette subvention s’inscrit dans le cadre d’un contrat signé avec le préfet.

En outre, l’adoption de votre amendement pourrait conduire à un saupoudrage des investissements et entraîner des effets d’éviction sur les financements des projets des collectivités locales, dans la mesure où l’ouverture de la DSIL aux Sdis ne sera pas nécessairement accompagnée d’une augmentation de cette enveloppe.

Rappelons également qu’une dotation spécifique de soutien à l’investissement des Sdis existe déjà. Elle a même été renforcée dans la dernière loi de finances, puisqu’elle a été portée à 150 millions d’euros sur cinq ans.

En tout état de cause, il me semble que ce sujet a plutôt vocation à être examiné dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances.

Pour toutes ces raisons, je vous demande de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Quand une collectivité éligible à la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) ou à la DSIL met ses biens à la disposition du Sdis, si elle veut effectuer des travaux sur ces biens, elle bénéficie de ces dotations.

Dans le cas où la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Sdis lui-même, le projet n’est en principe pas éligible. Cependant, des dérogations sont prévues dans le code général des collectivités territoriales.

Ainsi, en 2021, trois Sdis ont directement perçu des subventions au titre de la DSIL, pour un peu plus de 700 000 euros.

Il ne nous semble pas utile, pour les raisons qu’a énumérées M. le rapporteur, d’aller au-delà des possibilités actuelles. Rendre les Sdis éligibles de droit à la DSIL reviendrait à détourner celle-ci de son objet, qui est de financer les projets d’investissement portés par le bloc communal.

Je rappellerai enfin, après M. le rapporteur, que le pacte capacitaire destiné à financer l’investissement pour les Sdis a été porté à 180 millions d’euros en 2023, soit une hausse de 30 millions d’euros.

Pour toutes ces raisons, le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Quand une collectivité éligible à la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) ou à la DSIL met ses biens à la disposition du Sdis, si elle veut effectuer des travaux sur ces biens, elle bénéficie de ces dotations.

Dans le cas où la maîtrise d’ouvrage est assurée par le Sdis lui-même, le projet n’est en principe pas éligible. Cependant, des dérogations sont prévues dans le code général des collectivités territoriales.

Ainsi, en 2021, trois Sdis ont directement perçu des subventions au titre de la DSIL, pour un peu plus de 700 000 euros.

Il ne nous semble pas utile, pour les raisons qu’a énumérées M. le rapporteur, d’aller au-delà des possibilités actuelles. Rendre les Sdis éligibles de droit à la DSIL reviendrait à détourner celle-ci de son objet, qui est de financer les projets d’investissement portés par le bloc communal.

Je rappellerai enfin, après M. le rapporteur, que le pacte capacitaire destiné à financer l’investissement pour les Sdis a été porté à 180 millions d’euros en 2023, soit une hausse de 30 millions d’euros.

Pour toutes ces raisons, le Gouvernement a émis un avis défavorable sur cet amendement.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 101, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Avant l’article 32

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la mise en place d’une méthodologie commune de calcul de la « valeur du sauvé » afin de généraliser ces calculs, ce qui permettra de valoriser l’action des sécurités civiles et d’accroître les financements des services départementaux d’incendie et de secours.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 101, présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste, est ainsi libellé :

Avant l’article 32

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la mise en place d’une méthodologie commune de calcul de la « valeur du sauvé » afin de généraliser ces calculs, ce qui permettra de valoriser l’action des sécurités civiles et d’accroître les financements des services départementaux d’incendie et de secours.

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet amendement vise à prendre en considération la « valeur du sauvé », pour mieux calibrer les moyens de prévention et de lutte contre l’incendie. Cette approche découle des travaux des missions des deux assemblées sur la prévention des risques.

Le calcul de la « valeur du sauvé » permettrait de valoriser l’action des secours : il s’agirait en effet de calculer la valeur des biens qu’ils ont réussi à sauver par leur intervention au cours d’un sinistre. On montrerait également ainsi que les dépenses publiques destinées à ces secours sont un choix d’investissement efficient.

Cette évaluation permettrait une comparaison avec les sommes déployées en matière de lutte et de prévention et inciterait à développer une politique plus ambitieuse de défense contre les incendies, particulièrement dans les territoires où la forêt n’est pas valorisée économiquement, ou ne l’est que peu.

De plus, lors de la présentation du rapport de notre mission conjointe de contrôle, il a été rappelé que le succès de la stratégie nationale et interministérielle instaurée par le présent texte reposera sur une amélioration des connaissances et des données relatives aux feux de forêt et de végétation, ainsi que, nécessairement, sur une meilleure évaluation de la valeur de ce qui peut être sauvé en cas de sinistre, ou « valeur du sauvé », autrement dit des coûts évités par les politiques de lutte et de prévention.

C’est pourquoi il nous semble nécessaire de disposer d’une méthodologie claire d’évaluation de la « valeur du sauvé ». Tel est l’objet de notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Marie-Claude Varaillas

Cet amendement vise à prendre en considération la « valeur du sauvé », pour mieux calibrer les moyens de prévention et de lutte contre l’incendie. Cette approche découle des travaux des missions des deux assemblées sur la prévention des risques.

Le calcul de la « valeur du sauvé » permettrait de valoriser l’action des secours : il s’agirait en effet de calculer la valeur des biens qu’ils ont réussi à sauver par leur intervention au cours d’un sinistre. On montrerait également ainsi que les dépenses publiques destinées à ces secours sont un choix d’investissement efficient.

Cette évaluation permettrait une comparaison avec les sommes déployées en matière de lutte et de prévention et inciterait à développer une politique plus ambitieuse de défense contre les incendies, particulièrement dans les territoires où la forêt n’est pas valorisée économiquement, ou ne l’est que peu.

De plus, lors de la présentation du rapport de notre mission conjointe de contrôle, il a été rappelé que le succès de la stratégie nationale et interministérielle instaurée par le présent texte reposera sur une amélioration des connaissances et des données relatives aux feux de forêt et de végétation, ainsi que, nécessairement, sur une meilleure évaluation de la valeur de ce qui peut être sauvé en cas de sinistre, ou « valeur du sauvé », autrement dit des coûts évités par les politiques de lutte et de prévention.

C’est pourquoi il nous semble nécessaire de disposer d’une méthodologie claire d’évaluation de la « valeur du sauvé ». Tel est l’objet de notre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Ma chère collègue, je partage votre constat sur ce sujet, qui est régulièrement évoqué depuis plusieurs années : il est nécessaire de mieux prendre en compte la « valeur du sauvé » dans le calibrage des moyens de prévention et de lutte contre les incendies.

Il ne me semble toutefois pas opportun de multiplier les demandes de rapports au Gouvernement.

En outre, la rédaction de votre amendement ne me semble pas totalement satisfaisante, puisqu’elle laisse supposer que le rapport doit uniquement se concentrer sur les moyens de lutte et, plus particulièrement, sur les financements des Sdis, alors que notre rapport d’information du mois d’août dernier proposait également d’étendre cette méthodologie au calibrage des moyens de prévention.

Il faut une approche globale, qui comprenne le volet opérationnel, mais aussi la prévention et même la prévision.

Dès lors, même si je souhaite que le Gouvernement nous expose son point de vue sur cette question, qui me semble importante, je vous invite, ma chère collègue, à retirer votre amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Ma chère collègue, je partage votre constat sur ce sujet, qui est régulièrement évoqué depuis plusieurs années : il est nécessaire de mieux prendre en compte la « valeur du sauvé » dans le calibrage des moyens de prévention et de lutte contre les incendies.

Il ne me semble toutefois pas opportun de multiplier les demandes de rapports au Gouvernement.

En outre, la rédaction de votre amendement ne me semble pas totalement satisfaisante, puisqu’elle laisse supposer que le rapport doit uniquement se concentrer sur les moyens de lutte et, plus particulièrement, sur les financements des Sdis, alors que notre rapport d’information du mois d’août dernier proposait également d’étendre cette méthodologie au calibrage des moyens de prévention.

Il faut une approche globale, qui comprenne le volet opérationnel, mais aussi la prévention et même la prévision.

Dès lors, même si je souhaite que le Gouvernement nous expose son point de vue sur cette question, qui me semble importante, je vous invite, ma chère collègue, à retirer votre amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame la sénatrice, nous partageons votre souhait de mettre en place une méthodologie claire pour le calcul de la « valeur du sauvé ».

Nos positions divergent toutefois quant à l’intérêt du rapport que vous demandez. En effet, le ministère de l’intérieur et des outre-mer travaille déjà à la mise en place d’une telle méthodologie nationale.

Ces travaux, à forte dimension interministérielle, nécessitent néanmoins une large concertation, d’une durée importante, afin que nous puissions disposer d’une masse critique de données en vue de la généralisation de cette méthodologie. Le délai de six mois que vous proposez ne permettrait pas d’attendre les objectifs fixés et de produire le travail de qualité que nous jugeons nécessaire.

Le Gouvernement vous demande donc à son tour de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, son avis serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame la sénatrice, nous partageons votre souhait de mettre en place une méthodologie claire pour le calcul de la « valeur du sauvé ».

Nos positions divergent toutefois quant à l’intérêt du rapport que vous demandez. En effet, le ministère de l’intérieur et des outre-mer travaille déjà à la mise en place d’une telle méthodologie nationale.

Ces travaux, à forte dimension interministérielle, nécessitent néanmoins une large concertation, d’une durée importante, afin que nous puissions disposer d’une masse critique de données en vue de la généralisation de cette méthodologie. Le délai de six mois que vous proposez ne permettrait pas d’attendre les objectifs fixés et de produire le travail de qualité que nous jugeons nécessaire.

Le Gouvernement vous demande donc à son tour de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, son avis serait défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Article 32

Après le paragraphe 3 de la sous-section 2 de la section 3 du chapitre II du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services, il est inséré un paragraphe 3 bis ainsi rédigé :

« Paragraphe 3 bis

« Tarifs réduits applicables aux consommations de certaines administrations publiques

« Art. L. 312 -78 -1. – Les tarifs réduits pour les activités des administrations publiques, exprimés en euros par mégawattheure, les produits auxquels ils s’appliquent et les articles prévoyant leurs conditions d’application sont les suivants :

Consommations

Catégories fiscales

Conditions d’application

Tarif réduit à compter de 2023

Après le paragraphe 3 de la sous-section 2 de la section 3 du chapitre II du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services, il est inséré un paragraphe 3 bis ainsi rédigé :

« Paragraphe 3 bis

« Tarifs réduits applicables aux consommations de certaines administrations publiques

« Art. L. 312 -78 -1. – Les tarifs réduits pour les activités des administrations publiques, exprimés en euros par mégawattheure, les produits auxquels ils s’appliquent et les articles prévoyant leurs conditions d’application sont les suivants :

Consommations

Catégories fiscales

Conditions d’application

Tarif réduit à compter de 2023

€/MWh

€/MWh

Intervention des véhicules des services d’incendie et de secours

Gazoles

L. 312-78-2

Essences

« Art. L. 312 -78 -2. – Relèvent d’un tarif réduit de l’accise les gazoles et les essences consommés pour les besoins de la propulsion des véhicules opérationnels et de surveillance des services d’incendie et de secours. » –

Intervention des véhicules des services d’incendie et de secours

Gazoles

L. 312-78-2

Essences

« Art. L. 312 -78 -2. – Relèvent d’un tarif réduit de l’accise les gazoles et les essences consommés pour les besoins de la propulsion des véhicules opérationnels et de surveillance des services d’incendie et de secours. » –

Adopté.

Adopté.

Article 33

I. – La sous-section 3 de la section 2 du chapitre Ier du titre II du livre IV du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifiée :

1° L’article L. 421-70-1 est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° Des services déconcentrés de l’État chargés de la forêt, de l’Office national des forêts, des services des collectivités territoriales et de leurs groupements, des associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 du code forestier et des comités communaux feux de forêt, pour leurs missions opérationnelles de prévention, de surveillance et de lutte contre les incendies. » ;

2° L’article L. 421-81-1 est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° Des services déconcentrés de l’État chargés de la forêt, de l’Office national des forêts, des services des collectivités territoriales et de leurs groupements, des associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 du code forestier et des comités communaux feux de forêt, pour leurs missions opérationnelles de prévention, de surveillance et de lutte contre les incendies. »

II

– La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services. –

I. – La sous-section 3 de la section 2 du chapitre Ier du titre II du livre IV du code des impositions sur les biens et services est ainsi modifiée :

1° L’article L. 421-70-1 est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° Des services déconcentrés de l’État chargés de la forêt, de l’Office national des forêts, des services des collectivités territoriales et de leurs groupements, des associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 du code forestier et des comités communaux feux de forêt, pour leurs missions opérationnelles de prévention, de surveillance et de lutte contre les incendies. » ;

2° L’article L. 421-81-1 est complété par un 3° ainsi rédigé :

« 3° Des services déconcentrés de l’État chargés de la forêt, de l’Office national des forêts, des services des collectivités territoriales et de leurs groupements, des associations syndicales mentionnées à l’article L. 132-2 du code forestier et des comités communaux feux de forêt, pour leurs missions opérationnelles de prévention, de surveillance et de lutte contre les incendies. »

II

– La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services. –

Adopté.

Adopté.

Article 34

I. – L’article L. 241-13-1 du code de la sécurité sociale est ainsi rétabli :

« Art. L. 241 -13 -1. – I. – Pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire employé, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des assurances sociales et des allocations familiales, les cotisations dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, les prélèvements mentionnés à l’article L. 813-1 du code de la construction et de l’habitation, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires mentionnés à l’article L. 921-4 du présent code, la contribution mentionnée au 1° de l’article L. 14-10-4 du code de l’action sociale et des familles et les contributions à la charge de l’employeur dues au titre de l’assurance chômage prévues à l’article L. 5422-9 du code du travail qui sont assises sur les rémunérations ou gains inférieurs au salaire minimum de croissance majoré de 60 % font l’objet d’une réduction d’un montant total de 3 000 € par an. Lorsque plusieurs salariés sapeurs-pompiers volontaires sont employés, le montant total cumulé de la réduction obtenue au titre du présent article ne peut excéder 15 000 €.

« II. – Le montant de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire et pour chacun de leur contrat de travail.

« La rémunération prise en compte est celle définie à l’article L. 242-1. Toutefois, elle ne tient compte des déductions au titre de frais professionnels calculées forfaitairement en pourcentage de cette rémunération que dans des limites et conditions fixées par arrêté.

« III. – Le montant total de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque entreprise, selon un système déclaratif. Son octroi est subordonné à la présentation, par l’employeur, d’une attestation délivrée par le service d’incendie et de secours dont relève le sapeur-pompier volontaire. »

II. – Le I s’applique à compter du 1er janvier 2024. Il est applicable à tout salarié nouvellement recruté ou tout salarié devenu sapeur-pompier volontaire après cette date.

III

IV

– Le présent article est abrogé le premier jour du trente-septième mois à compter de son entrée en vigueur. –

I. – L’article L. 241-13-1 du code de la sécurité sociale est ainsi rétabli :

« Art. L. 241 -13 -1. – I. – Pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire employé, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des assurances sociales et des allocations familiales, les cotisations dues au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles, les prélèvements mentionnés à l’article L. 813-1 du code de la construction et de l’habitation, les cotisations à la charge de l’employeur dues au titre des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires mentionnés à l’article L. 921-4 du présent code, la contribution mentionnée au 1° de l’article L. 14-10-4 du code de l’action sociale et des familles et les contributions à la charge de l’employeur dues au titre de l’assurance chômage prévues à l’article L. 5422-9 du code du travail qui sont assises sur les rémunérations ou gains inférieurs au salaire minimum de croissance majoré de 60 % font l’objet d’une réduction d’un montant total de 3 000 € par an. Lorsque plusieurs salariés sapeurs-pompiers volontaires sont employés, le montant total cumulé de la réduction obtenue au titre du présent article ne peut excéder 15 000 €.

« II. – Le montant de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque salarié sapeur-pompier volontaire et pour chacun de leur contrat de travail.

« La rémunération prise en compte est celle définie à l’article L. 242-1. Toutefois, elle ne tient compte des déductions au titre de frais professionnels calculées forfaitairement en pourcentage de cette rémunération que dans des limites et conditions fixées par arrêté.

« III. – Le montant total de la réduction est calculé chaque année civile, pour chaque entreprise, selon un système déclaratif. Son octroi est subordonné à la présentation, par l’employeur, d’une attestation délivrée par le service d’incendie et de secours dont relève le sapeur-pompier volontaire. »

II. – Le I s’applique à compter du 1er janvier 2024. Il est applicable à tout salarié nouvellement recruté ou tout salarié devenu sapeur-pompier volontaire après cette date.

III

IV

– Le présent article est abrogé le premier jour du trente-septième mois à compter de son entrée en vigueur. –

Adopté.

Adopté.

Après l’article 34

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 20 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Gold, Guérini et Guiol, Mme Pantel, MM. Roux et Corbisez, Mme Guillotin et M. Fialaire, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 122-1 du code des assurances est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Si l’assuré est couvert contre les pertes d’exploitation, cette garantie ne peut être exclue par convention dans le cas où la perte d’exploitation résulte d’une décision administrative prise en prévention des risques d’incendie. »

La parole est à Mme Nathalie Delattre.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 20 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Artano, Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Gold, Guérini et Guiol, Mme Pantel, MM. Roux et Corbisez, Mme Guillotin et M. Fialaire, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 122-1 du code des assurances est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Si l’assuré est couvert contre les pertes d’exploitation, cette garantie ne peut être exclue par convention dans le cas où la perte d’exploitation résulte d’une décision administrative prise en prévention des risques d’incendie. »

La parole est à Mme Nathalie Delattre.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

En Gironde, quelque 30 000 hectares de forêt ont brûlé, mais aucun mort n’est à déplorer. Nous le devons à l’excellence du travail des pompiers, mais aussi à l’existence d’une politique de prévention et à la décision, prise par Mme la préfète de région, de procéder à de nombreuses évacuations sur des périmètres importants.

Ces évacuations ont eu un impact non négligeable sur la vie économique locale. Or, quand les personnes affectées se sont tournées vers leurs assureurs, elles ont eu de gros soucis, puisque beaucoup de compagnies n’ont pas pris en charge les pertes d’exploitation qui en ont découlé, arguant que ces personnes ou leurs entreprises n’avaient pas été touchées directement par le sinistre.

Nombre de ces entreprises étaient en effet – heureusement – à plus de 300 mètres du feu et n’ont pas été détruites. On leur en fait maintenant le reproche ! Les assureurs expliquent que ces pertes ne sont pas couvertes par les contrats.

J’ai donc déposé cet amendement d’appel, qui vise avant tout à signaler cette aberration. Il faudrait faire figurer dans les contrats d’assurance que, quand ces périmètres sont évacués par décision administrative, les pertes d’exploitation doivent être prises en charge par l’assureur.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

En Gironde, quelque 30 000 hectares de forêt ont brûlé, mais aucun mort n’est à déplorer. Nous le devons à l’excellence du travail des pompiers, mais aussi à l’existence d’une politique de prévention et à la décision, prise par Mme la préfète de région, de procéder à de nombreuses évacuations sur des périmètres importants.

Ces évacuations ont eu un impact non négligeable sur la vie économique locale. Or, quand les personnes affectées se sont tournées vers leurs assureurs, elles ont eu de gros soucis, puisque beaucoup de compagnies n’ont pas pris en charge les pertes d’exploitation qui en ont découlé, arguant que ces personnes ou leurs entreprises n’avaient pas été touchées directement par le sinistre.

Nombre de ces entreprises étaient en effet – heureusement – à plus de 300 mètres du feu et n’ont pas été détruites. On leur en fait maintenant le reproche ! Les assureurs expliquent que ces pertes ne sont pas couvertes par les contrats.

J’ai donc déposé cet amendement d’appel, qui vise avant tout à signaler cette aberration. Il faudrait faire figurer dans les contrats d’assurance que, quand ces périmètres sont évacués par décision administrative, les pertes d’exploitation doivent être prises en charge par l’assureur.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La commission est défavorable à cet amendement, qui ne me semble pas satisfaisant, du point de vue tant de son opportunité que de sa rédaction.

Tout d’abord, le dispositif proposé semble assez imprécis, en particulier par la référence à la notion de « décision administrative prise en prévention des risques d’incendie », qui ne permet pas d’identifier clairement les cas de figure visés.

Par ailleurs, il me semble excessif d’inscrire dans la loi une obligation des assureurs à indemniser les propriétaires pour une perte d’exploitation qui résulterait non pas de la matérialisation directe et concrète d’un risque, mais d’une décision préventive de l’administration.

Je vous invite donc, ma chère collègue, à retirer cet amendement. À défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La commission est défavorable à cet amendement, qui ne me semble pas satisfaisant, du point de vue tant de son opportunité que de sa rédaction.

Tout d’abord, le dispositif proposé semble assez imprécis, en particulier par la référence à la notion de « décision administrative prise en prévention des risques d’incendie », qui ne permet pas d’identifier clairement les cas de figure visés.

Par ailleurs, il me semble excessif d’inscrire dans la loi une obligation des assureurs à indemniser les propriétaires pour une perte d’exploitation qui résulterait non pas de la matérialisation directe et concrète d’un risque, mais d’une décision préventive de l’administration.

Je vous invite donc, ma chère collègue, à retirer cet amendement. À défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je comprends que M. le rapporteur critique l’imprécision juridique du dispositif : il s’agit d’un amendement fait maison…

Toutefois, je ne pense pas que ma proposition soit disproportionnée. Quand une fleuriste ne peut pas venir arroser ses plantes du fait de l’évacuation imposée, qui a tout de même duré dix jours, et qu’on lui répond qu’il aurait mieux valu que tout brûle pour que sa perte d’exploitation soit indemnisée, je ne pense pas que le remède que je propose soit disproportionné. Il est juste pragmatique !

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je comprends que M. le rapporteur critique l’imprécision juridique du dispositif : il s’agit d’un amendement fait maison…

Toutefois, je ne pense pas que ma proposition soit disproportionnée. Quand une fleuriste ne peut pas venir arroser ses plantes du fait de l’évacuation imposée, qui a tout de même duré dix jours, et qu’on lui répond qu’il aurait mieux valu que tout brûle pour que sa perte d’exploitation soit indemnisée, je ne pense pas que le remède que je propose soit disproportionné. Il est juste pragmatique !

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 74, présenté par Mme Harribey, M. Gillé, Mmes G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 723-11 du code de la sécurité intérieure, il est inséré un article L. 723-11-… ainsi rédigé :

« Art. L. 723 -11 -… – Dans les territoires réputés exposés au risque incendie, les sapeurs-pompiers volontaires bénéficient d’un congé spécial supplémentaire qui leur permette d’être mobilisables par le commandant du service départemental d’incendie et de secours lorsque les circonstances locales le justifient.

« Les autorisations d’absence ne peuvent être refusées au sapeur-pompier volontaire que lorsque les nécessités du fonctionnement de l’entreprise ou du service public s’y opposent.

« Les conditions du congé spécial sont fixées par décret. »

La parole est à Mme Laurence Harribey.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 74, présenté par Mme Harribey, M. Gillé, Mmes G. Jourda et Blatrix Contat, MM. Bourgi et Fichet, Mme Préville, MM. Kanner, Montaugé, Redon-Sarrazy, Bouad et Mérillou, Mmes Monier, Poumirol et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 723-11 du code de la sécurité intérieure, il est inséré un article L. 723-11-… ainsi rédigé :

« Art. L. 723 -11 -… – Dans les territoires réputés exposés au risque incendie, les sapeurs-pompiers volontaires bénéficient d’un congé spécial supplémentaire qui leur permette d’être mobilisables par le commandant du service départemental d’incendie et de secours lorsque les circonstances locales le justifient.

« Les autorisations d’absence ne peuvent être refusées au sapeur-pompier volontaire que lorsque les nécessités du fonctionnement de l’entreprise ou du service public s’y opposent.

« Les conditions du congé spécial sont fixées par décret. »

La parole est à Mme Laurence Harribey.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

L’été dernier, nous avons malheureusement constaté qu’un certain nombre de sapeurs-pompiers volontaires ne pouvaient pas se rendre disponibles du fait d’une opposition de leur employeur.

L’objet de cet amendement est donc de créer un congé spécial, comme il en existe dans d’autres corps, pour les sapeurs-pompiers volontaires qui servent dans des territoires réputés exposés au risque incendie, afin d’éviter qu’ils ne soient indisponibles.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

L’été dernier, nous avons malheureusement constaté qu’un certain nombre de sapeurs-pompiers volontaires ne pouvaient pas se rendre disponibles du fait d’une opposition de leur employeur.

L’objet de cet amendement est donc de créer un congé spécial, comme il en existe dans d’autres corps, pour les sapeurs-pompiers volontaires qui servent dans des territoires réputés exposés au risque incendie, afin d’éviter qu’ils ne soient indisponibles.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Nous ne pouvons être favorables à cet amendement, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il ne me semble par pertinent de créer un congé spécial réservé aux sapeurs-pompiers volontaires situés dans les territoires exposés au risque incendie. Votre amendement, ma chère collègue, tend à créer une différence de traitement injustifiée avec les sapeurs-pompiers volontaires des autres territoires, qui peuvent être légitimement mobilisés pour des interventions en cas de matérialisation de risques d’un autre type.

Ensuite, votre proposition ne s’inscrit pas dans l’esprit de l’article 34 de ce texte, qui vise plutôt à inciter les employeurs à recruter des sapeurs-pompiers volontaires et à les libérer de leur plein gré. Elle pourrait même avoir un effet contraire à votre objectif, en dissuadant les employeurs de recruter des sapeurs-pompiers volontaires en amont.

Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Nous ne pouvons être favorables à cet amendement, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il ne me semble par pertinent de créer un congé spécial réservé aux sapeurs-pompiers volontaires situés dans les territoires exposés au risque incendie. Votre amendement, ma chère collègue, tend à créer une différence de traitement injustifiée avec les sapeurs-pompiers volontaires des autres territoires, qui peuvent être légitimement mobilisés pour des interventions en cas de matérialisation de risques d’un autre type.

Ensuite, votre proposition ne s’inscrit pas dans l’esprit de l’article 34 de ce texte, qui vise plutôt à inciter les employeurs à recruter des sapeurs-pompiers volontaires et à les libérer de leur plein gré. Elle pourrait même avoir un effet contraire à votre objectif, en dissuadant les employeurs de recruter des sapeurs-pompiers volontaires en amont.

Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement ; à défaut, l’avis de la commission spéciale serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Laurence Harribey, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Laurence Harribey, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Je souris à l’écoute de votre argumentaire, monsieur le rapporteur : vous voulez encourager les entreprises à recruter des sapeurs-pompiers volontaires, mais je puis vous dire, par expérience, que nombre des personnels ainsi employés n’ont pu être libérés l’été dernier, parce que les entreprises n’ont pas voulu s’en séparer plus de trois, quatre ou cinq jours.

Dans un tel cas, ces sapeurs-pompiers volontaires n’ont pas d’autre solution que de prendre sur leurs congés personnels, ce qui peut vite peser lourd !

Par ailleurs, il s’agit essentiellement d’un amendement d’appel. Je voudrais rappeler que, déjà dans la loi Matras, on avait voulu favoriser l’embauche de sapeurs-pompiers volontaires dans les entreprises, sans que cela produise de résultats.

En déposant cet amendement, j’ai donc voulu lancer l’alerte : on peut avoir énormément de sapeurs-pompiers employés dans le secteur privé, s’ils ne peuvent pas être libérés, cela ne servira strictement à rien !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Je souris à l’écoute de votre argumentaire, monsieur le rapporteur : vous voulez encourager les entreprises à recruter des sapeurs-pompiers volontaires, mais je puis vous dire, par expérience, que nombre des personnels ainsi employés n’ont pu être libérés l’été dernier, parce que les entreprises n’ont pas voulu s’en séparer plus de trois, quatre ou cinq jours.

Dans un tel cas, ces sapeurs-pompiers volontaires n’ont pas d’autre solution que de prendre sur leurs congés personnels, ce qui peut vite peser lourd !

Par ailleurs, il s’agit essentiellement d’un amendement d’appel. Je voudrais rappeler que, déjà dans la loi Matras, on avait voulu favoriser l’embauche de sapeurs-pompiers volontaires dans les entreprises, sans que cela produise de résultats.

En déposant cet amendement, j’ai donc voulu lancer l’alerte : on peut avoir énormément de sapeurs-pompiers employés dans le secteur privé, s’ils ne peuvent pas être libérés, cela ne servira strictement à rien !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je comprends tout à fait le dépôt de cet amendement d’appel. J’ai été confrontée aux mêmes problématiques que Laurence Harribey. Nous avons reçu de nombreux témoignages en ce sens.

Par ailleurs, le dispositif de cet amendement aurait pu être élargi aux élus salariés : nous avons dû intervenir auprès d’employeurs pour des maires qui étaient en train d’évacuer les habitants de leur commune. Ils devaient être présents à leurs côtés – du moins, c’était fortement conseillé, et heureusement d’ailleurs –, mais ils rencontraient des difficultés de la part des employeurs.

Il est normal que nous fassions part de ces dysfonctionnements dans cet hémicycle et que nous essayions de trouver, ensemble, un moyen d’avancer sur ces questions.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je comprends tout à fait le dépôt de cet amendement d’appel. J’ai été confrontée aux mêmes problématiques que Laurence Harribey. Nous avons reçu de nombreux témoignages en ce sens.

Par ailleurs, le dispositif de cet amendement aurait pu être élargi aux élus salariés : nous avons dû intervenir auprès d’employeurs pour des maires qui étaient en train d’évacuer les habitants de leur commune. Ils devaient être présents à leurs côtés – du moins, c’était fortement conseillé, et heureusement d’ailleurs –, mais ils rencontraient des difficultés de la part des employeurs.

Il est normal que nous fassions part de ces dysfonctionnements dans cet hémicycle et que nous essayions de trouver, ensemble, un moyen d’avancer sur ces questions.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Je retire l’amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Harribey

Je retire l’amendement, madame la présidente !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 74 est retiré.

L’amendement n° 112 rectifié bis, présenté par M. Haye et Mme Schillinger, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après la section 4 du chapitre III du titre III du livre Ier du code forestier est inséré un chapitre III bis ainsi rédigé :

« Chapitre III bis

« Mesures applicables aux territoires exposés à un risque transfrontalier d’incendie

« Section 1

« Plan transfrontalier de protection des forêts contre les incendies

« Art. L. 133 - … . – Sans préjudice des plans prévus par les articles L. 131-17 et L. 133-2 du présent code, pour les territoires relevant des chapitres Ier et III du présent titre, l’autorité administrative compétente de l’État, le département et les collectivités frontalières, élaborent dans un cadre conventionnel opérationnel, en accord et en coopération avec les autorités et services compétents du ou des pays limitrophes avec lesquels ils partagent un risque incendie, un plan transfrontalier de lutte opérationnelle contre les incendies.

« Ce plan identifie les territoires qui abritent des massifs forestiers à risque, évalue pour chacun d’entre eux un niveau de risque et détermine et priorise les actions à mener selon le niveau de risque.

« Dans l’intérêt de la sécurité des personnes, des biens, des activités économiques et sociales et des milieux naturels, le plan a pour objectif la réduction des surfaces brûlées ainsi que la prévention des risques d’incendie et la limitation de leurs conséquences.

« Le plan définit les moyens humains et techniques mobilisables et organise les conditions sous lesquelles ces derniers sont mis à disposition, notamment les pistes aériennes pouvant accueillir des aéronefs de type DASH de part et d’autre d’une frontière dans le périmètre défini par les autorités compétentes des territoires.

« Il prévoit l’organisation régulière de mises en situation mettant en œuvre ce plan.

« Le projet de plan est soumis, pour avis, aux collectivités concernées et à leurs groupements. L’avis est réputé favorable s’il n’est pas donné dans un délai de deux mois. »

La parole est à M. Ludovic Haye.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 74 est retiré.

L’amendement n° 112 rectifié bis, présenté par M. Haye et Mme Schillinger, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après la section 4 du chapitre III du titre III du livre Ier du code forestier est inséré un chapitre III bis ainsi rédigé :

« Chapitre III bis

« Mesures applicables aux territoires exposés à un risque transfrontalier d’incendie

« Section 1

« Plan transfrontalier de protection des forêts contre les incendies

« Art. L. 133 - … . – Sans préjudice des plans prévus par les articles L. 131-17 et L. 133-2 du présent code, pour les territoires relevant des chapitres Ier et III du présent titre, l’autorité administrative compétente de l’État, le département et les collectivités frontalières, élaborent dans un cadre conventionnel opérationnel, en accord et en coopération avec les autorités et services compétents du ou des pays limitrophes avec lesquels ils partagent un risque incendie, un plan transfrontalier de lutte opérationnelle contre les incendies.

« Ce plan identifie les territoires qui abritent des massifs forestiers à risque, évalue pour chacun d’entre eux un niveau de risque et détermine et priorise les actions à mener selon le niveau de risque.

« Dans l’intérêt de la sécurité des personnes, des biens, des activités économiques et sociales et des milieux naturels, le plan a pour objectif la réduction des surfaces brûlées ainsi que la prévention des risques d’incendie et la limitation de leurs conséquences.

« Le plan définit les moyens humains et techniques mobilisables et organise les conditions sous lesquelles ces derniers sont mis à disposition, notamment les pistes aériennes pouvant accueillir des aéronefs de type DASH de part et d’autre d’une frontière dans le périmètre défini par les autorités compétentes des territoires.

« Il prévoit l’organisation régulière de mises en situation mettant en œuvre ce plan.

« Le projet de plan est soumis, pour avis, aux collectivités concernées et à leurs groupements. L’avis est réputé favorable s’il n’est pas donné dans un délai de deux mois. »

La parole est à M. Ludovic Haye.

Debut de section - PermalienPhoto de Ludovic Haye

Cet amendement a pour objet la mise en place de plans transfrontaliers de lutte opérationnelle contre les incendies, de manière à coordonner cette lutte entre les départements frontaliers et leurs homologues des pays voisins.

En effet, pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les incendies de forêt, il apparaît primordial de bâtir dans les territoires frontaliers des plans d’action permettant une entraide opérationnelle entre voisins, notamment en cas d’incendie majeur.

Le risque d’incendie ne connaît pas de frontière. Aussi, par cet amendement, nous souhaitons inviter les collectivités – et non pas à les y obliger, j’insiste sur ce point – à mettre en place un plan et à créer un dialogue opérationnel transfrontalier, pour une meilleure synergie des organisations de défense contre l’incendie.

Ainsi, un inventaire des moyens disponibles dans chaque département frontalier et dans le territoire équivalent des pays voisins permettrait de cerner les éventuelles complémentarités matérielles et humaines, ainsi que leurs limites, dans la perspective d’un partenariat opérationnel ambitieux.

Je veux en prendre un exemple extrêmement parlant. L’été dernier, alors que nos véhicules d’incendie et de secours étaient partis en renfort dans les Landes, nous avons connu un incendie dans la forêt de la Hardt. Sans l’aide de nos amis suisses, ce ne seraient pas 10 hectares qui seraient partis en fumée, mais 13 500 ! On a évité le pire.

Évidemment, monsieur le rapporteur, nous n’entendons nullement obliger l’Allemagne ou la Suisse à quoi que ce soit. Nous n’en avons pas la compétence. Simplement, pour chaque projet transfrontalier, il faut qu’il y ait un pays moteur.

C’est pourquoi j’appelle à la mise en commun d’initiatives qui auraient pu être prises çà et là. Cela n’engage à rien de plus.

Debut de section - PermalienPhoto de Ludovic Haye

Cet amendement a pour objet la mise en place de plans transfrontaliers de lutte opérationnelle contre les incendies, de manière à coordonner cette lutte entre les départements frontaliers et leurs homologues des pays voisins.

En effet, pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les incendies de forêt, il apparaît primordial de bâtir dans les territoires frontaliers des plans d’action permettant une entraide opérationnelle entre voisins, notamment en cas d’incendie majeur.

Le risque d’incendie ne connaît pas de frontière. Aussi, par cet amendement, nous souhaitons inviter les collectivités – et non pas à les y obliger, j’insiste sur ce point – à mettre en place un plan et à créer un dialogue opérationnel transfrontalier, pour une meilleure synergie des organisations de défense contre l’incendie.

Ainsi, un inventaire des moyens disponibles dans chaque département frontalier et dans le territoire équivalent des pays voisins permettrait de cerner les éventuelles complémentarités matérielles et humaines, ainsi que leurs limites, dans la perspective d’un partenariat opérationnel ambitieux.

Je veux en prendre un exemple extrêmement parlant. L’été dernier, alors que nos véhicules d’incendie et de secours étaient partis en renfort dans les Landes, nous avons connu un incendie dans la forêt de la Hardt. Sans l’aide de nos amis suisses, ce ne seraient pas 10 hectares qui seraient partis en fumée, mais 13 500 ! On a évité le pire.

Évidemment, monsieur le rapporteur, nous n’entendons nullement obliger l’Allemagne ou la Suisse à quoi que ce soit. Nous n’en avons pas la compétence. Simplement, pour chaque projet transfrontalier, il faut qu’il y ait un pays moteur.

C’est pourquoi j’appelle à la mise en commun d’initiatives qui auraient pu être prises çà et là. Cela n’engage à rien de plus.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Mon cher collègue, pour avoir lu dans le détail l’objet de votre amendement, je ne doute pas que votre ambition soit partagée sur toutes nos travées.

Je ne saurais pour autant lui être favorable, car il tend à imposer la réalisation de ces plans transfrontaliers aux « autorités et services compétents du ou des pays limitrophes », puisque les plans transfrontaliers proposés seraient soumis à leur « accord » et à leur « coopération ».

Il n’est donc pas envisageable d’inscrire de tels plans dans le code forestier, qui ne s’applique que sur le territoire national : la bonne échelle serait soit une initiative spontanée de la part des services concernés – bien des coopérations peuvent être imaginées, à l’instar de celles qui existent entre Sdis –, soit une initiative portée à l’échelle bilatérale ou européenne.

Sur cet amendement, la commission spéciale émet donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Mon cher collègue, pour avoir lu dans le détail l’objet de votre amendement, je ne doute pas que votre ambition soit partagée sur toutes nos travées.

Je ne saurais pour autant lui être favorable, car il tend à imposer la réalisation de ces plans transfrontaliers aux « autorités et services compétents du ou des pays limitrophes », puisque les plans transfrontaliers proposés seraient soumis à leur « accord » et à leur « coopération ».

Il n’est donc pas envisageable d’inscrire de tels plans dans le code forestier, qui ne s’applique que sur le territoire national : la bonne échelle serait soit une initiative spontanée de la part des services concernés – bien des coopérations peuvent être imaginées, à l’instar de celles qui existent entre Sdis –, soit une initiative portée à l’échelle bilatérale ou européenne.

L’avis de la commission spéciale sur cet amendement est donc défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Au-delà des explications offertes par M. le rapporteur, je veux vous dire, monsieur le sénateur, que votre préoccupation est déjà prise en compte dans le cadre des dispositifs de gestion de crise existants : il y a déjà de la contractualisation entre différents pays sur le sujet de la lutte contre les incendies.

La Commission européenne, en collaboration avec les administrations nationales concernées, a ainsi mis en œuvre le système européen d’information sur les feux de forêt. Ce système d’information géographique, accessible en ligne, fournit des informations en temps réel sur les feux de forêt en Europe.

Ce dispositif a été créé pour soutenir les services chargés de la protection des forêts contre les incendies dans l’Union européenne et les pays voisins, et pour fournir aux services de la Commission européenne et au Parlement européen des informations harmonisées sur les feux de forêt en Europe.

Par ailleurs, je m’engage, dans le cadre du travail que je mène au sein de la mission transfrontalière, à examiner les accords existants ; là où il n’y en a pas, nous travaillerons à en conclure.

Dès lors, ainsi que pour les raisons développées par M. le rapporteur, nous vous demandons de bien vouloir retirer cet amendement. À défaut, l’avis du Gouvernement serait défavorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Au-delà des explications offertes par M. le rapporteur, je veux vous dire, monsieur le sénateur, que votre préoccupation est déjà prise en compte dans le cadre des dispositifs de gestion de crise existants : il y a déjà de la contractualisation entre différents pays sur le sujet de la lutte contre les incendies.

La Commission européenne, en collaboration avec les administrations nationales concernées, a ainsi mis en œuvre le système européen d’information sur les feux de forêt. Ce système d’information géographique, accessible en ligne, fournit des informations en temps réel sur les feux de forêt en Europe.

Ce dispositif a été créé pour soutenir les services chargés de la protection des forêts contre les incendies dans l’Union européenne et les pays voisins, et pour fournir aux services de la Commission européenne et au Parlement européen des informations harmonisées sur les feux de forêt en Europe.

Par ailleurs, je m’engage, dans le cadre du travail que je mène au sein de la mission transfrontalière, à examiner les accords existants ; là où il n’y en a pas, nous travaillerons à en conclure.

Dès lors, ainsi que pour les raisons développées par M. le rapporteur, nous vous demandons de bien vouloir retirer cet amendement. À défaut, l’avis du Gouvernement serait défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 112 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 114 rectifié bis, présenté par M. Haye et Mme Schillinger, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er janvier 2025, un rapport portant sur l’opérationnalité de l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies de forêt, notamment de la collaboration locale entre les départements frontaliers et leurs homologues des pays voisins.

Ce rapport détermine les zones frontalières dans lesquelles il existe un risque transfrontalier d’incendie majeur.

Il évalue pour chaque territoire identifié le niveau de risque, envisage son évolution et dresse le bilan des moyens existants, ainsi que des moyens à mettre en œuvre pour faire face à ce risque.

Il répertorie les coopérations transfrontalières existantes en matière de lutte contre l’incendie, détermine, selon les niveaux de risque actuels et futurs, la nécessité ou non de les renforcer, et émet des recommandations sur les axes de travail que doit revêtir cette coopération, dans le but d’appréhender au mieux le risque incendie et son évolution.

Il identifie le cas échéant les territoires soumis à un risque transfrontalier d’incendie et pour lesquels aucune coopération n’est mise en œuvre. Dans ce cas, il émet des préconisations sur les axes de travail à engager avec les autorités étrangères pour aboutir à de véritables plans opérationnels de lutte contre les incendies de forêt.

La parole est à M. Ludovic Haye.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 112 rectifié bis est retiré.

L’amendement n° 114 rectifié bis, présenté par M. Haye et Mme Schillinger, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 1er janvier 2025, un rapport portant sur l’opérationnalité de l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies de forêt, notamment de la collaboration locale entre les départements frontaliers et leurs homologues des pays voisins.

Ce rapport détermine les zones frontalières dans lesquelles il existe un risque transfrontalier d’incendie majeur.

Il évalue pour chaque territoire identifié le niveau de risque, envisage son évolution et dresse le bilan des moyens existants, ainsi que des moyens à mettre en œuvre pour faire face à ce risque.

Il répertorie les coopérations transfrontalières existantes en matière de lutte contre l’incendie, détermine, selon les niveaux de risque actuels et futurs, la nécessité ou non de les renforcer, et émet des recommandations sur les axes de travail que doit revêtir cette coopération, dans le but d’appréhender au mieux le risque incendie et son évolution.

Il identifie le cas échéant les territoires soumis à un risque transfrontalier d’incendie et pour lesquels aucune coopération n’est mise en œuvre. Dans ce cas, il émet des préconisations sur les axes de travail à engager avec les autorités étrangères pour aboutir à de véritables plans opérationnels de lutte contre les incendies de forêt.

La parole est à M. Ludovic Haye.

Debut de section - PermalienPhoto de Ludovic Haye

Par cet amendement, je demande au Gouvernement de remettre un rapport au Parlement qui permette d’identifier les zones frontalières où il existe des risques majeurs d’incendie transfrontalier, dans l’esprit du travail auquel Mme la ministre vient de faire allusion.

Ce rapport permettrait également d’évaluer, pour chaque territoire identifié, le niveau de risque et l’évolution envisagée, ainsi que de dresser un bilan des moyens existants pour faire face à ce risque et de leur mise en œuvre.

On pourrait aussi par ce biais répertorier les coopérations transfrontalières existantes et identifier, le cas échéant, les territoires soumis à ces risques d’incendie où de telles coopérations font défaut.

Debut de section - PermalienPhoto de Ludovic Haye

Par cet amendement, je demande au Gouvernement de remettre un rapport au Parlement qui permette d’identifier les zones frontalières où il existe des risques majeurs d’incendie transfrontalier, dans l’esprit du travail auquel Mme la ministre vient de faire allusion.

Ce rapport permettrait également d’évaluer, pour chaque territoire identifié, le niveau de risque et l’évolution envisagée, ainsi que de dresser un bilan des moyens existants pour faire face à ce risque et de leur mise en œuvre.

On pourrait aussi par ce biais répertorier les coopérations transfrontalières existantes et identifier, le cas échéant, les territoires soumis à ces risques d’incendie où de telles coopérations font défaut.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Comme il s’agit d’une demande de rapport, la commission spéciale a émis un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Comme il s’agit d’une demande de rapport, la commission spéciale a émis un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Nous sommes tout à fait solidaires de la position du Sénat contre le recours exagéré aux demandes de rapports. Toutefois, il est important, comme M. Haye le souligne, d’approfondir l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies, comme je l’ai exposé dans mon avis sur l’amendement précédent.

Cette coopération transfrontalière est l’une des solutions dont nous disposons pour faire face à des épisodes intenses d’incendies. C’est aussi un vecteur de solidarité à l’échelle européenne, solidarité dans laquelle la France s’inscrit bien évidemment.

Nous ne sommes donc pas opposés à la remise par le Gouvernement d’un rapport au Parlement qui permette de dresser un bilan de l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies, comme vous le demandez, monsieur le sénateur.

Ce bilan devra s’appuyer sur le travail qu’aura dû réaliser l’Union européenne dans le cadre de l’analyse du mécanisme de protection civile de l’UE.

L’avis du Gouvernement sur cet amendement est donc favorable.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Nous sommes tout à fait solidaires de la position du Sénat contre le recours exagéré aux demandes de rapports. Toutefois, il est important, comme M. Haye le souligne, d’approfondir l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies, comme je l’ai exposé dans mon avis sur l’amendement précédent.

Cette coopération transfrontalière est l’une des solutions dont nous disposons pour faire face à des épisodes intenses d’incendies. C’est aussi un vecteur de solidarité à l’échelle européenne, solidarité dans laquelle la France s’inscrit bien évidemment.

Nous ne sommes donc pas opposés à la remise par le Gouvernement d’un rapport au Parlement qui permette de dresser un bilan de l’organisation de la lutte transfrontalière contre les incendies, comme vous le demandez, monsieur le sénateur.

Ce bilan devra s’appuyer sur le travail qu’aura dû réaliser l’Union européenne dans le cadre de l’analyse du mécanisme de protection civile de l’UE.

L’avis du Gouvernement sur cet amendement est donc favorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 108, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La présente loi reconnaît le caractère dangereux du métier et des missions exercés par les personnels navigants de la sécurité civile.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 108, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La présente loi reconnaît le caractère dangereux du métier et des missions exercés par les personnels navigants de la sécurité civile.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le présent amendement a pour objet de reconnaître l’exposition au danger des personnels navigants de la sécurité civile – pilotes, copilotes, mécaniciens opérateurs de bord et personnels navigants de cabine – durant l’exercice de leur métier.

La Nation a reconnu en 2004 le caractère dangereux du métier et des missions des sapeurs-pompiers professionnels, dans le cadre de la loi de modernisation de la sécurité civile. Nous proposons aujourd’hui d’étendre cette reconnaissance aux personnels navigants, qui risquent leur vie, à chaque vol, pour sauver celle de nos concitoyens ou protéger nos espaces naturels.

Cette reconnaissance symbolique s’inscrit dans une volonté d’amélioration du statut des personnels navigants de la sécurité civile, alors même qu’ils sont confrontés à des phénomènes d’ampleurs durant les saisons de feux de forêt, que le territoire national connaît désormais chaque année, et que les interventions de secours à personne se multiplient sur tout le territoire national.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Le présent amendement a pour objet de reconnaître l’exposition au danger des personnels navigants de la sécurité civile – pilotes, copilotes, mécaniciens opérateurs de bord et personnels navigants de cabine – durant l’exercice de leur métier.

La Nation a reconnu en 2004 le caractère dangereux du métier et des missions des sapeurs-pompiers professionnels, dans le cadre de la loi de modernisation de la sécurité civile. Nous proposons aujourd’hui d’étendre cette reconnaissance aux personnels navigants, qui risquent leur vie, à chaque vol, pour sauver celle de nos concitoyens ou protéger nos espaces naturels.

Cette reconnaissance symbolique s’inscrit dans une volonté d’amélioration du statut des personnels navigants de la sécurité civile, alors même qu’ils sont confrontés à des phénomènes d’ampleurs durant les saisons de feux de forêt, que le territoire national connaît désormais chaque année, et que les interventions de secours à personne se multiplient sur tout le territoire national.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La reconnaissance par la loi de la dangerosité des fonctions que Mme la ministre vient d’évoquer est une façon de rendre hommage à ces personnels, alors que les accidents mortels ne sont malheureusement pas rares. Le dernier remonte à l’été 2019.

Nous ne pouvons donc qu’émettre un avis favorable sur cet amendement, dont les dispositions, je l’espère, feront consensus sur nos travées.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La reconnaissance par la loi de la dangerosité des fonctions que Mme la ministre vient d’évoquer est une façon de rendre hommage à ces personnels, alors que les accidents mortels ne sont malheureusement pas rares. Le dernier remonte à l’été 2019.

Nous ne pouvons donc qu’émettre un avis favorable sur cet amendement, dont les dispositions, je l’espère, feront consensus sur nos travées.

L ’ amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 34.

L’amendement n° 7, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile dans le sud-ouest de la France.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans la proposition de loi, après l’article 34.

L’amendement n° 7, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile dans le sud-ouest de la France.

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Le 11 octobre 2022, lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, M. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outre-mer, s’était engagé à étudier « l’opportunité de la création d’une seconde base pour les Canadairs et autres aéronefs de la sécurité civile », en plus de celle de Nîmes.

Afin de concrétiser les engagements du Gouvernement, nous avons déposé cet amendement, qui vise à réaliser une étude de faisabilité pour l’installation de cette seconde base.

Les acteurs sont unanimes : plus le feu est repéré et traité rapidement, plus les chances de l’éteindre sont renforcées.

Au regard de l’exposition colossale des forêts de l’ouest de la France au risque incendie, cette seconde base est essentielle. Elle permettra à la sécurité civile d’intervenir au plus vite et au plus près des départs de feux.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Le 11 octobre 2022, lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, M. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outre-mer, s’était engagé à étudier « l’opportunité de la création d’une seconde base pour les Canadairs et autres aéronefs de la sécurité civile », en plus de celle de Nîmes.

Afin de concrétiser les engagements du Gouvernement, nous avons déposé cet amendement, qui vise à réaliser une étude de faisabilité pour l’installation de cette seconde base.

Les acteurs sont unanimes : plus le feu est repéré et traité rapidement, plus les chances de l’éteindre sont renforcées.

Au regard de l’exposition colossale des forêts de l’ouest de la France au risque incendie, cette seconde base est essentielle. Elle permettra à la sécurité civile d’intervenir au plus vite et au plus près des départs de feux.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Les feux qui ont frappé la Gironde cet été ont effectivement mis en évidence la nécessité d’une meilleure couverture du territoire par nos moyens aériens de lutte anti-incendie, qui relèvent de la compétence de l’État.

Toutefois, l’opportunité d’ouvrir cette deuxième base, en complément de celle qui existe à Nîmes, ne constitue pas une évidence : plusieurs acteurs de la lutte contre les feux estiment que son ouverture entraînerait une dispersion des moyens aériens, rendant de fait plus délicates leur capacité de projection et leur coordination. Elle pourrait aussi causer une augmentation des coûts de maintenance des appareils.

Je souhaiterais donc entendre Mme la ministre nous exposer l’avis du Gouvernement sur cet amendement et, plus largement, sur les pistes qu’il a identifiées pour améliorer la couverture du territoire par nos moyens aériens de lutte contre les feux de forêt.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Les feux qui ont frappé la Gironde cet été ont effectivement mis en évidence la nécessité d’une meilleure couverture du territoire par nos moyens aériens de lutte anti-incendie, qui relèvent de la compétence de l’État.

Toutefois, l’opportunité d’ouvrir cette deuxième base, en complément de celle qui existe à Nîmes, ne constitue pas une évidence : plusieurs acteurs de la lutte contre les feux estiment que son ouverture entraînerait une dispersion des moyens aériens, rendant de fait plus délicates leur capacité de projection et leur coordination. Elle pourrait aussi causer une augmentation des coûts de maintenance des appareils.

Je souhaiterais donc entendre Mme la ministre nous exposer l’avis du Gouvernement sur cet amendement et, plus largement, sur les pistes qu’il a identifiées pour améliorer la couverture du territoire par nos moyens aériens de lutte contre les feux de forêt.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame la sénatrice, je vous sais très engagée sur le sujet de la lutte contre les feux de forêt.

L’examen de votre amendement nous donne l’opportunité de vous redire l’engagement du ministère de l’intérieur et des outre-mer à mener une étude pour la création d’une seconde base de sécurité civile.

Nos services sont mobilisés dans ce sens, ils travaillent activement sur ce sujet pour faire émerger des pistes viables dans la perspective de ce chantier d’ampleur. Vous serez tenus informés, mesdames, messieurs les sénateurs, de l’avancement de ces travaux.

La création d’une base de sécurité civile nécessite des moyens et des infrastructures importants. Ainsi, la base de sécurité civile de Nîmes, créée en 2017, a requis un investissement majeur, de près de 17 millions d’euros, en complément d’installations aéronautiques préexistantes. Une nouvelle base exige également un travail avec nos partenaires industriels qui assurent la maintenance de nos aéronefs.

Dans l’attente de la réalisation de cette étude sur la création d’une seconde base, les implantations de détachement temporaire opérationnel d’aéronefs de la sécurité civile sur le territoire national sont déjà une réalité.

À l’heure actuelle, le ministère de l’intérieur et des outre-mer est en capacité d’armer des détachements sur tout le territoire pour couvrir les besoins, comme il l’a fait à Bordeaux durant l’été, grâce à son réseau de 22 pélicandromes. La souplesse de l’organisation opérationnelle permet de projeter des détachements en fonction de l’analyse des risques et des besoins.

Nous tenons à préciser que le renouvellement et l’accroissement à 40 appareils de la flotte d’hélicoptères de la sécurité civile, prévus par la loi de programmation du ministère de l’intérieur (Lopmi), permettront à cette dernière de réinvestir le champ des missions de bombardiers d’eau, grâce à des appareils plus puissants et mieux équipés que ceux qu’elle détient actuellement.

L’allocation d’hélicoptères bombardiers d’eau lourds étendra la capacité d’action des bombardiers d’eau à de multiples bases réparties sur tout le territoire, et en particulier dans le Sud-Ouest.

Votre amendement est donc satisfait, madame la sénatrice.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame la sénatrice, je vous sais très engagée sur le sujet de la lutte contre les feux de forêt.

L’examen de votre amendement nous donne l’opportunité de vous redire l’engagement du ministère de l’intérieur et des outre-mer à mener une étude pour la création d’une seconde base de sécurité civile.

Nos services sont mobilisés dans ce sens, ils travaillent activement sur ce sujet pour faire émerger des pistes viables dans la perspective de ce chantier d’ampleur. Vous serez tenus informés, mesdames, messieurs les sénateurs, de l’avancement de ces travaux.

La création d’une base de sécurité civile nécessite des moyens et des infrastructures importants. Ainsi, la base de sécurité civile de Nîmes, créée en 2017, a requis un investissement majeur, de près de 17 millions d’euros, en complément d’installations aéronautiques préexistantes. Une nouvelle base exige également un travail avec nos partenaires industriels qui assurent la maintenance de nos aéronefs.

Dans l’attente de la réalisation de cette étude sur la création d’une seconde base, les implantations de détachement temporaire opérationnel d’aéronefs de la sécurité civile sur le territoire national sont déjà une réalité.

À l’heure actuelle, le ministère de l’intérieur et des outre-mer est en capacité d’armer des détachements sur tout le territoire pour couvrir les besoins, comme il l’a fait à Bordeaux durant l’été, grâce à son réseau de 22 pélicandromes. La souplesse de l’organisation opérationnelle permet de projeter des détachements en fonction de l’analyse des risques et des besoins.

Nous tenons à préciser que le renouvellement et l’accroissement à 40 appareils de la flotte d’hélicoptères de la sécurité civile, prévus par la Lopmi, permettront à cette dernière de réinvestir le champ des missions de bombardiers d’eau, grâce à des appareils plus puissants et mieux équipés que ceux qu’elle détient actuellement.

L’allocation d’hélicoptères bombardiers d’eau lourds étendra la capacité d’action des bombardiers d’eau à de multiples bases réparties sur tout le territoire, et en particulier dans le Sud-Ouest.

Votre amendement est donc satisfait, madame la sénatrice.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Par conséquent, je vous demande de bien vouloir le retirer.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Par conséquent, je vous demande de bien vouloir le retirer.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Je suis très partagé sur cette éventualité de créer une nouvelle base, car d’autres territoires ont également formulé des propositions… Et je ne suis le porte-parole d’aucun d’entre eux – la Normandie n’est pas candidate, je vous rassure.

Madame de Macro, vous demandez une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile. Dans votre amendement, vous parlez bien du sud-ouest de la France, n’est-ce pas ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Je suis très partagé sur cette éventualité de créer une nouvelle base, car d’autres territoires ont également formulé des propositions… Et je ne suis le porte-parole d’aucun d’entre eux – la Normandie n’est pas candidate, je vous rassure.

Madame de Macro, vous demandez une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile. Dans votre amendement, vous parlez bien du sud-ouest de la France, n’est-ce pas ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Voilà ce qui pose problème. Il ne s’agit pas d’une demande d’étude d’opportunité pour la création d’une nouvelle base aérienne sans avoir arrêté au préalable un territoire spécifique : vous demandez une étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne dans le sud-ouest de la France, ce qui n’est tout de même pas la même chose !

Aussi, j’ai tendance à partager l’avis du Gouvernement sur la demande précise que vous faites. La position de la commission spéciale aurait été différente s’il s’était agi d’une étude d’opportunité et non de faisabilité, sans préciser le territoire concerné.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Voilà ce qui pose problème. Il ne s’agit pas d’une demande d’étude d’opportunité pour la création d’une nouvelle base aérienne sans avoir arrêté au préalable un territoire spécifique : vous demandez une étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne dans le sud-ouest de la France, ce qui n’est tout de même pas la même chose !

Aussi, j’ai tendance à partager l’avis du Gouvernement sur la demande précise que vous faites. La position de la commission spéciale aurait été différente s’il s’était agi d’une étude d’opportunité et non de faisabilité, sans préciser le territoire concerné.

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Guerriau

M. Joël Guerriau. Pour notre part, nous n’en voulons pas à Notre-Dame-des-Landes !

Debut de section - PermalienPhoto de Joël Guerriau

M. Joël Guerriau. Pour notre part, nous n’en voulons pas à Notre-Dame-des-Landes !

Sourires.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La commission spéciale émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

La commission spéciale émet donc un avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Laurent Burgoa, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Laurent Burgoa, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Je comprends que nos collègues girondins se mobilisent à la suite des terribles incendies qui se sont déroulés dans leur département. C’est tout à fait normal.

Toutefois, je me souviens que, durant l’examen de la Lopmi, M. Darmanin, tout en reconnaissant que Nîmes devenait une base européenne de la sécurité civile, avait déclaré que la création d’une seconde base était envisageable, mais – le rapport fait foi –, plutôt au nord qu’au sud de la Loire !

Je partage donc l’avis de notre rapporteur : en faisant mention du sud-ouest de la France dans votre amendement, ma chère collègue, vous en limitez trop la portée. Si vous aviez simplement demandé une seconde base, cela aurait été plus acceptable pour tous.

Par ailleurs, ma chère collègue, dans l’esprit de sagesse qui nous anime ce soir, je vous invite à venir visiter la base de la sécurité civile de Nîmes et à rencontrer ses personnels. Pour ma part, j’ai échangé avec eux pendant trois heures. Il s’agit de gens charmants, tout à fait professionnels, qui pourront vous expliquer qu’on ne peut pas installer un Canadair ou un Dash n’importe où – cette information est nécessaire pour bien comprendre le sujet.

En effet, un Canadair doit pouvoir puiser de l’eau dans des étangs ou dans la mer, tandis qu’un Dash ne peut être accueilli que sur un aéroport remplissant certaines conditions. Vous pouvez, à la base de la sécurité civile, consulter une carte montrant où un Canadair ou un Dash peut intervenir.

Je pense que, avant de déposer ce type d’amendement, il serait opportun, madame de Marco, de consulter non seulement la population, mais aussi les personnels de la sécurité civile. §Je le répète, ils sont très ouverts à ce type de visites. Il serait intéressant que de nombreux sénateurs se rendent sur place.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurent Burgoa

Je comprends que nos collègues girondins se mobilisent à la suite des terribles incendies qui se sont déroulés dans leur département. C’est tout à fait normal.

Toutefois, je me souviens que, durant l’examen de la Lopmi, M. Darmanin, tout en reconnaissant que Nîmes devenait une base européenne de la sécurité civile, avait déclaré que la création d’une seconde base était envisageable, mais – le rapport fait foi –, plutôt au nord qu’au sud de la Loire !

Je partage donc l’avis de notre rapporteur : en faisant mention du sud-ouest de la France dans votre amendement, ma chère collègue, vous en limitez trop la portée. Si vous aviez simplement demandé une seconde base, cela aurait été plus acceptable pour tous.

Par ailleurs, ma chère collègue, dans l’esprit de sagesse qui nous anime ce soir, je vous invite à venir visiter la base de la sécurité civile de Nîmes et à rencontrer ses personnels. Pour ma part, j’ai échangé avec eux pendant trois heures. Il s’agit de gens charmants, tout à fait professionnels, qui pourront vous expliquer qu’on ne peut pas installer un Canadair ou un Dash n’importe où – cette information est nécessaire pour bien comprendre le sujet.

En effet, un Canadair doit pouvoir puiser de l’eau dans des étangs ou dans la mer, tandis qu’un Dash ne peut être accueilli que sur un aéroport remplissant certaines conditions. Vous pouvez, à la base de la sécurité civile, consulter une carte montrant où un Canadair ou un Dash peut intervenir.

Je pense que, avant de déposer ce type d’amendement, il serait opportun, madame de Marco, de consulter non seulement la population, mais aussi les personnels de la sécurité civile. §Je le répète, ils sont très ouverts à ce type de visites. Il serait intéressant que de nombreux sénateurs se rendent sur place.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Daniel Gremillet, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Nous avons en effet débattu de cette question lors de l’examen de la Lopmi. J’avais alors déposé un amendement que j’ai retiré, à la suite de l’explication et des engagements pris par le ministre Darmanin.

Il était question non pas de créer une autre base, mais de faire en sorte que l’architecture de la base de Nîmes en fasse le cœur central de notre pays, de manière à pouvoir déployer des moyens sur tout le territoire, que ce soit le sud-ouest, l’ouest ou l’est de la France.

La base de Mirecourt est par exemple équipée pour recevoir des véhicules opérationnels – des tests ont été réalisés à cet effet –, mais ceux-ci doivent provenir de Nîmes. Il n’était pas question de créer une nouvelle base.

Aussi, limiter cette étude à la création d’une base unique me pose problème, car nous savons que l’ampleur du risque forestier exige une intervention la plus rapide possible à la fois dans le sud-ouest, dans l’ouest et dans l’est de la France.

Je rejoins donc notre rapporteur. Je ne voterai pas cet amendement qui est trop restrictif, singulièrement par rapport aux engagements très clairs pris par le ministre de l’intérieur lors de l’examen de la Lopmi, engagements qui m’avaient poussé à l’époque à retirer mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Nous avons en effet débattu de cette question lors de l’examen de la Lopmi. J’avais alors déposé un amendement que j’ai retiré, à la suite de l’explication et des engagements pris par le ministre Darmanin.

Il était question non pas de créer une autre base, mais de faire en sorte que l’architecture de la base de Nîmes en fasse le cœur central de notre pays, de manière à pouvoir déployer des moyens sur tout le territoire, que ce soit le sud-ouest, l’ouest ou l’est de la France.

La base de Mirecourt est par exemple équipée pour recevoir des véhicules opérationnels – des tests ont été réalisés à cet effet –, mais ceux-ci doivent provenir de Nîmes. Il n’était pas question de créer une nouvelle base.

Aussi, limiter cette étude à la création d’une base unique me pose problème, car nous savons que l’ampleur du risque forestier exige une intervention la plus rapide possible à la fois dans le sud-ouest, dans l’ouest et dans l’est de la France.

Je rejoins donc notre rapporteur. Je ne voterai pas cet amendement qui est trop restrictif, singulièrement par rapport aux engagements très clairs pris par le ministre de l’intérieur lors de l’examen de la Lopmi, engagements qui m’avaient poussé à l’époque à retirer mon amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Nathalie Delattre, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je suis girondine, mais j’abonderai dans le sens de M. le rapporteur. Il est malheureux que vous ayez fait mention du sud-ouest de la France dans votre amendement, ma chère collègue, bien que je puisse le comprendre.

Nous avons déjà une base dans le Sud, et, compte tenu du réchauffement climatique, si nous obtenons la création d’une base supplémentaire dans le Sud-Ouest, il faudra nécessairement en créer une troisième, voire une quatrième pour quadriller la France entière. Or le coût de ces bases est important.

Je me suis battu pour un prépositionnement de détachements, auquel le ministre a donné un avis positif. Il devait le confirmer lors du déplacement qu’il a dû annuler il y a quelques jours. Je pense que la stratégie d’un prépositionnement avec la base de Nîmes est la plus réaliste et la plus pragmatique à l’heure actuelle.

Les coûts de construction d’une troisième et d’une quatrième base seraient autant de fonds que l’on ne consacrerait pas à l’achat de matériels qui sont pourtant indispensables : avions supplémentaires, hélicoptères – on a vu que leurs largages étaient particulièrement efficaces –, drones…

Je m’abstiendrai donc sur cet amendement, dont la rédaction ne me permet pas de le voter.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je suis girondine, mais j’abonderai dans le sens de M. le rapporteur. Il est malheureux que vous ayez fait mention du sud-ouest de la France dans votre amendement, ma chère collègue, bien que je puisse le comprendre.

Nous avons déjà une base dans le Sud, et, compte tenu du réchauffement climatique, si nous obtenons la création d’une base supplémentaire dans le Sud-Ouest, il faudra nécessairement en créer une troisième, voire une quatrième pour quadriller la France entière. Or le coût de ces bases est important.

Je me suis battu pour un prépositionnement de détachements, auquel le ministre a donné un avis positif. Il devait le confirmer lors du déplacement qu’il a dû annuler il y a quelques jours. Je pense que la stratégie d’un prépositionnement avec la base de Nîmes est la plus réaliste et la plus pragmatique à l’heure actuelle.

Les coûts de construction d’une troisième et d’une quatrième base seraient autant de fonds que l’on ne consacrerait pas à l’achat de matériels qui sont pourtant indispensables : avions supplémentaires, hélicoptères – on a vu que leurs largages étaient particulièrement efficaces –, drones…

Je m’abstiendrai donc sur cet amendement, dont la rédaction ne me permet pas de le voter.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Pour ma part, je ne suis pas dans les confidences du Gouvernement ; je ne sais pas ce que les trois ministres qui devaient se déplacer récemment en Gironde vont annoncer…

Toujours est-il qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’une étude de préfiguration. Je ne vous ai pas dit que nous allions implanter une base dans le Sud-Ouest !

Je suis prête à retirer de cet amendement la mention du sud-ouest de la France, mais je trouve que vous vous emballez beaucoup, mes chers collègues… Je demande simplement qu’une étude d’opportunité soit menée pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile en France. Dans ces conditions, peut-être pourriez-vous voter cet amendement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Pour ma part, je ne suis pas dans les confidences du Gouvernement ; je ne sais pas ce que les trois ministres qui devaient se déplacer récemment en Gironde vont annoncer…

Toujours est-il qu’il ne s’agit, pour l’instant, que d’une étude de préfiguration. Je ne vous ai pas dit que nous allions implanter une base dans le Sud-Ouest !

Je suis prête à retirer de cet amendement la mention du sud-ouest de la France, mais je trouve que vous vous emballez beaucoup, mes chers collègues… Je demande simplement qu’une étude d’opportunité soit menée pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile en France. Dans ces conditions, peut-être pourriez-vous voter cet amendement ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

M. Fabien Gay. Je n’ai aucun intérêt en Gironde, même s’il s’agit d’un très beau département, que je connais bien.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

M. Fabien Gay. Je n’ai aucun intérêt en Gironde, même s’il s’agit d’un très beau département, que je connais bien.

Sourires.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Il me semble qu’une rédaction mentionnant l’opportunité serait meilleure, mais la question fondamentale est ailleurs. Nous avons actuellement 21 avions et 35 hélicoptères. On nous a dit, à la suite de la sécheresse et des importants incendies, que des investissements seraient réalisés. Bien sûr, cela ne se fait pas en un claquement de doigts, mais il s’agirait de déterminer l’action vers laquelle nous tendons, et à quelle échéance.

Quand aurons-nous de nouveaux bombardiers ? Quand aurons-nous de nouveaux hélicoptères ? N’aurons-nous pas besoin, après les incendies que nous avons connus, de personnels formés ? Or cela ne se trouve pas en quelques semaines. En effet, nous aurons beau disposer de bombardiers, de Canadairs ou d’hélicoptères, encore faut-il pouvoir les manœuvrer !

Pour l’instant, nous avons du mal à percevoir les investissements réalisés. Malheureusement, la sécheresse que nous connaissons en plein cœur de l’hiver nous fait craindre, même si personne ne le souhaite, un nouvel été extrêmement chaud et la survenance de mégafeux. Et compte tenu du réchauffement climatique, la question se posera non seulement dans le Sud-Ouest, mais un peu partout en France.

Nous devrons donc étudier la manière dont nous prédisposerons l’ensemble du dispositif sur tout le territoire.

Voilà, madame la ministre, les questions qu’il va vous falloir vous poser, car la question ne se réglera pas en quelques semaines. Il ne faut pas que l’on nous dise, l’été prochain, « c’est comme cela, nous n’avons pas le matériel, mais ne vous inquiétez pas, cela va arriver ! », puis que cela se répète en 2024, en 2025 et en 2026.

Madame la ministre, j’aimerais que vous nous disiez qu’il faut prérecruter et former dès maintenant et que vous nous communiquiez les investissements réalisés en ce sens, ainsi que pour l’achat de matériel.

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

Il me semble qu’une rédaction mentionnant l’opportunité serait meilleure, mais la question fondamentale est ailleurs. Nous avons actuellement 21 avions et 35 hélicoptères. On nous a dit, à la suite de la sécheresse et des importants incendies, que des investissements seraient réalisés. Bien sûr, cela ne se fait pas en un claquement de doigts, mais il s’agirait de déterminer l’action vers laquelle nous tendons, et à quelle échéance.

Quand aurons-nous de nouveaux bombardiers ? Quand aurons-nous de nouveaux hélicoptères ? N’aurons-nous pas besoin, après les incendies que nous avons connus, de personnels formés ? Or cela ne se trouve pas en quelques semaines. En effet, nous aurons beau disposer de bombardiers, de Canadairs ou d’hélicoptères, encore faut-il pouvoir les manœuvrer !

Pour l’instant, nous avons du mal à percevoir les investissements réalisés. Malheureusement, la sécheresse que nous connaissons en plein cœur de l’hiver nous fait craindre, même si personne ne le souhaite, un nouvel été extrêmement chaud et la survenance de mégafeux. Et compte tenu du réchauffement climatique, la question se posera non seulement dans le Sud-Ouest, mais un peu partout en France.

Nous devrons donc étudier la manière dont nous prédisposerons l’ensemble du dispositif sur tout le territoire.

Voilà, madame la ministre, les questions qu’il va vous falloir vous poser, car la question ne se réglera pas en quelques semaines. Il ne faut pas que l’on nous dise, l’été prochain, « c’est comme cela, nous n’avons pas le matériel, mais ne vous inquiétez pas, cela va arriver ! », puis que cela se répète en 2024, en 2025 et en 2026.

Madame la ministre, j’aimerais que vous nous disiez qu’il faut prérecruter et former dès maintenant et que vous nous communiquiez les investissements réalisés en ce sens, ainsi que pour l’achat de matériel.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Hussein Bourgi, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Hussein Bourgi, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Hussein Bourgi

Je prolongerai le propos de Fabien Gay : le débat que nous menons ce soir me rappelle furieusement celui que nous avons tenu il y a plusieurs mois avec le ministre de l’intérieur.

Pendant très longtemps, la doctrine de la France en matière de lutte contre les feux de forêt reposait sur la coopération et la solidarité européennes. Malheureusement, à cause du réchauffement climatique, la France et ses voisins du sud de l’Europe – Espagne, Italie, Grèce –, peuvent connaître des épisodes particulièrement violents de manière concomitante. La solidarité qui s’exprimait par le passé s’en trouve, de fait, atténuée. Il faut donc nous tourner vers des pays européens plus éloignés.

C’est la raison pour laquelle le ministre de l’intérieur avait évoqué plusieurs pistes pour améliorer la coordination et la coopération européennes, par exemple en réalisant une commande groupée de Canadairs. Actuellement, nous ne disposons pas du début des éléments de réponse que nous attendons de sa part.

Il avait aussi été question de faire de Nîmes le lieu central pour le reconditionnement, la révision, la réparation des Canadairs et des Dash, ainsi que d’organiser des prépositionnements ailleurs dans le pays. Une étude prospective devait là aussi être menée pour déterminer ce qu’il était utile de faire, car le ministre n’était pas en mesure de nous répondre, ce que je conçois parfaitement.

Toutefois, j’ai le sentiment que nous entamons une deuxième saison de feux de forêt, après celle de l’été dernier, sans avoir obtenu les éléments de réponse que nous attendons depuis plusieurs mois.

Ainsi, il serait bon que nous nous hâtions de répondre à ces questions, qui restent prégnantes dans nos territoires, parmi la population et parmi les forces de sécurité civile. Nous ne devons pas donner le sentiment que nous procrastinons.

Debut de section - PermalienPhoto de Hussein Bourgi

Je prolongerai le propos de Fabien Gay : le débat que nous menons ce soir me rappelle furieusement celui que nous avons tenu il y a plusieurs mois avec le ministre de l’intérieur.

Pendant très longtemps, la doctrine de la France en matière de lutte contre les feux de forêt reposait sur la coopération et la solidarité européennes. Malheureusement, à cause du réchauffement climatique, la France et ses voisins du sud de l’Europe – Espagne, Italie, Grèce –, peuvent connaître des épisodes particulièrement violents de manière concomitante. La solidarité qui s’exprimait par le passé s’en trouve, de fait, atténuée. Il faut donc nous tourner vers des pays européens plus éloignés.

C’est la raison pour laquelle le ministre de l’intérieur avait évoqué plusieurs pistes pour améliorer la coordination et la coopération européennes, par exemple en réalisant une commande groupée de Canadairs. Actuellement, nous ne disposons pas du début des éléments de réponse que nous attendons de sa part.

Il avait aussi été question de faire de Nîmes le lieu central pour le reconditionnement, la révision, la réparation des Canadairs et des Dash, ainsi que d’organiser des prépositionnements ailleurs dans le pays. Une étude prospective devait là aussi être menée pour déterminer ce qu’il était utile de faire, car le ministre n’était pas en mesure de nous répondre, ce que je conçois parfaitement.

Toutefois, j’ai le sentiment que nous entamons une deuxième saison de feux de forêt, après celle de l’été dernier, sans avoir obtenu les éléments de réponse que nous attendons depuis plusieurs mois.

Ainsi, il serait bon que nous nous hâtions de répondre à ces questions, qui restent prégnantes dans nos territoires, parmi la population et parmi les forces de sécurité civile. Nous ne devons pas donner le sentiment que nous procrastinons.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Pour conforter la position de la commission spéciale, je rappelle que la mission d’information qui a remis ses conclusions en août dernier avait formulé 70 recommandations, votées à l’unanimité des commissions de l’aménagement du territoire et du développement durable et des affaires économiques. La soixantième était la suivante : « Étudier l’opportunité de créer une deuxième base aérienne de la sécurité civile pour plus de rapidité dans la mobilisation des moyens de lutte. »

Il était donc question d’opportunité, sans mention d’un site particulier sur le territoire national.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Pour conforter la position de la commission spéciale, je rappelle que la mission d’information qui a remis ses conclusions en août dernier avait formulé 70 recommandations, votées à l’unanimité des commissions de l’aménagement du territoire et du développement durable et des affaires économiques. La soixantième était la suivante : « Étudier l’opportunité de créer une deuxième base aérienne de la sécurité civile pour plus de rapidité dans la mobilisation des moyens de lutte. »

Il était donc question d’opportunité, sans mention d’un site particulier sur le territoire national.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame de Marco, lorsque j’ai conclu mon intervention en vous disant que votre amendement était satisfait, je vous ai vue manifester votre scepticisme.

Toutefois, l’objet de votre amendement est de réaliser une « étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile dans le sud-ouest de la France ».

Or je vous ai confirmé l’engagement du ministre de l’intérieur et des outre-mer à mener une étude pour la création d’une seconde base de sécurité civile – évidemment pas dans le Sud-Ouest, comme l’a rappelé le sénateur Burgoa, que je remercie.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Madame de Marco, lorsque j’ai conclu mon intervention en vous disant que votre amendement était satisfait, je vous ai vue manifester votre scepticisme.

Toutefois, l’objet de votre amendement est de réaliser une « étude de faisabilité pour la création d’une base aérienne de la sécurité civile dans le sud-ouest de la France ».

Or je vous ai confirmé l’engagement du ministre de l’intérieur et des outre-mer à mener une étude pour la création d’une seconde base de sécurité civile – évidemment pas dans le Sud-Ouest, comme l’a rappelé le sénateur Burgoa, que je remercie.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

« Évidemment pas » ? Dites plutôt : « Peut-être pas » !

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

« Évidemment pas » ? Dites plutôt : « Peut-être pas » !

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Mon texte ne fait pas mention du Sud-Ouest.

Cet engagement à conduire cette étude est total. Elle n’a simplement pas encore été réalisée, mais plusieurs éléments que j’ai développés montrent que des actions sont menées. La sénatrice Delattre a indiqué qu’une réflexion était en cours pour un prépositionnement d’hélicoptères. Cela participe de l’arsenal sur lequel le ministère de l’intérieur est en train de travailler.

Je vous ai indiqué l’augmentation de la flotte et de la possibilité de louer des hélicoptères, en plus de ceux qui seront renouvelés. Le ministre de l’intérieur, dans la continuité de ce qu’il vous a dit, travaille à ce que la base de Nîmes devienne une base européenne. À cet effet, il m’a chargée de recevoir en son nom le ministre grec de la gestion de crises, avec lequel nous allons porter ce sujet.

Certes, à l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de partager avec vous les conclusions d’un rapport, mais que le ministre de l’intérieur se soit engagé à mener une étude et qu’il y travaille est une réalité, tout comme mon propre engagement à vous faire part de l’avancement de cette étude.

Pour ce qui est de la création d’une seconde base de sécurité civile, je vous ai donné le montant de 17 millions d’euros. Par ailleurs, je salue les propos de M. Gay, qui souligne à quel point les enjeux de formation sont importants.

La question est donc complexe, mais l’objet de vos vœux, madame de Marco, c’est-à-dire une étude de faisabilité, est à mon sens tout à fait satisfait.

Ainsi, je vous appelle à bien vouloir retirer aujourd’hui, dans le cadre du texte que nous examinons, votre amendement.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Mon texte ne fait pas mention du Sud-Ouest.

Cet engagement à conduire cette étude est total. Elle n’a simplement pas encore été réalisée, mais plusieurs éléments que j’ai développés montrent que des actions sont menées. La sénatrice Delattre a indiqué qu’une réflexion était en cours pour un prépositionnement d’hélicoptères. Cela participe de l’arsenal sur lequel le ministère de l’intérieur est en train de travailler.

Je vous ai indiqué l’augmentation de la flotte et de la possibilité de louer des hélicoptères, en plus de ceux qui seront renouvelés. Le ministre de l’intérieur, dans la continuité de ce qu’il vous a dit, travaille à ce que la base de Nîmes devienne une base européenne. À cet effet, il m’a chargée de recevoir en son nom le ministre grec de la gestion de crises, avec lequel nous allons porter ce sujet.

Certes, à l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de partager avec vous les conclusions d’un rapport, mais que le ministre de l’intérieur se soit engagé à mener une étude et qu’il y travaille est une réalité, tout comme mon propre engagement à vous faire part de l’avancement de cette étude.

Pour ce qui est de la création d’une seconde base de sécurité civile, je vous ai donné le montant de 17 millions d’euros. Par ailleurs, je salue les propos de M. Gay, qui souligne à quel point les enjeux de formation sont importants.

La question est donc complexe, mais l’objet de vos vœux, madame de Marco, c’est-à-dire une étude de faisabilité, est à mon sens tout à fait satisfait.

Ainsi, je vous appelle à bien vouloir retirer aujourd’hui, dans le cadre du texte que nous examinons, votre amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Guillaume Gontard, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Comme l’a dit ma collègue Monique de Marco, nous avons entendu les différentes remarques qui ont été formulées. Nous proposons donc de réécrire l’amendement n° 7 en supprimant la mention de la localisation.

La rédaction serait la suivante : « Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile. »

Il me semble important que cet amendement soit voté dans ces termes. J’entends les arguments de Mme la ministre. Peut-être une étude est-elle engagée, mais l’adoption de cet amendement permettrait de l’inscrire dans la loi, afin de réfléchir à l’opportunité de créer une base aérienne, quelle qu’en soit la localisation.

Cette position étant partagée par tous, me semble-t-il, nous pourrions voter sur la version rectifiée de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Guillaume Gontard

Comme l’a dit ma collègue Monique de Marco, nous avons entendu les différentes remarques qui ont été formulées. Nous proposons donc de réécrire l’amendement n° 7 en supprimant la mention de la localisation.

La rédaction serait la suivante : « Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile. »

Il me semble important que cet amendement soit voté dans ces termes. J’entends les arguments de Mme la ministre. Peut-être une étude est-elle engagée, mais l’adoption de cet amendement permettrait de l’inscrire dans la loi, afin de réfléchir à l’opportunité de créer une base aérienne, quelle qu’en soit la localisation.

Cette position étant partagée par tous, me semble-t-il, nous pourrions voter sur la version rectifiée de cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis donc saisie d’un amendement n° 7 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, et ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile.

Quel est l’avis de la commission spéciale ?

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis donc saisie d’un amendement n° 7 rectifié, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, et ainsi libellé :

Après l’article 34

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement réalise une étude de faisabilité pour la création d’une nouvelle base aérienne de la sécurité civile.

Quel est l’avis de la commission spéciale ?

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Nous avons pour notre part évoqué une étude non pas de faisabilité, mais d’opportunité. Ce n’est pas la même chose ! La recommandation n° 60 mentionnait « l’opportunité de créer une deuxième base aérienne ».

La commission spéciale maintient donc son avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Pascal Martin

Nous avons pour notre part évoqué une étude non pas de faisabilité, mais d’opportunité. Ce n’est pas la même chose ! La recommandation n° 60 mentionnait « l’opportunité de créer une deuxième base aérienne ».

La commission spéciale maintient donc son avis défavorable sur cet amendement.

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Une base, c’est trop restrictif par rapport à l’engagement pris par le ministre !

Debut de section - PermalienPhoto de Daniel Gremillet

Une base, c’est trop restrictif par rapport à l’engagement pris par le ministre !

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Madame la présidente, serait-il possible de modifier de nouveau la rédaction de l’amendement, pour remplacer le terme de « faisabilité » par celui d’« opportunité » ?

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Madame la présidente, serait-il possible de modifier de nouveau la rédaction de l’amendement, pour remplacer le terme de « faisabilité » par celui d’« opportunité » ?

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

M. Fabien Gay. C’est le vrai Parlement : on écrit la loi en direct !

Debut de section - PermalienPhoto de Fabien Gay

M. Fabien Gay. C’est le vrai Parlement : on écrit la loi en direct !

Sourires.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Jean-François Longeot, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à M. Jean-François Longeot, pour explication de vote.

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Je veux bien que l’on modifie sans cesse les amendements et que l’on demande l’avis du rapporteur, mais je rappelle tout de même qu’il y a une commission spéciale. Il nous sera reproché de ne pas l’avoir réunie pour prendre une telle décision…

À mon sens, il n’est à pas opportun, à cette heure tardive, de réécrire entièrement l’amendement, alors que nous avons entendu les explications du rapporteur et de Mme la ministre, qui a rappelé les engagements du ministre de l’intérieur…

Debut de section - PermalienPhoto de Jean-François Longeot

Je veux bien que l’on modifie sans cesse les amendements et que l’on demande l’avis du rapporteur, mais je rappelle tout de même qu’il y a une commission spéciale. Il nous sera reproché de ne pas l’avoir réunie pour prendre une telle décision…

À mon sens, il n’est à pas opportun, à cette heure tardive, de réécrire entièrement l’amendement, alors que nous avons entendu les explications du rapporteur et de Mme la ministre, qui a rappelé les engagements du ministre de l’intérieur…

Sourires.

Sourires.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je mets aux voix l’amendement n° 7 rectifié.

J’ai été saisie d’une demande de scrutin public émanant du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable, de même que celui du Gouvernement.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je mets aux voix l’amendement n° 7 rectifié.

J’ai été saisie d’une demande de scrutin public émanant du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires.

Je rappelle que l’avis de la commission est défavorable, de même que celui du Gouvernement.

Il va être procédé au scrutin dans les conditions fixées par l’article 56 du règlement.

Le scrutin est ouvert.

Le scrutin a lieu.

Le scrutin a lieu.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Personne ne demande plus à voter ?…

Le scrutin est clos.

J’invite Mmes et MM. les secrétaires à constater le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Mmes et MM. les secrétaires constatent le résultat du scrutin.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 258 :

Le Sénat n’a pas adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Voici, compte tenu de l’ensemble des délégations de vote accordées par les sénateurs aux groupes politiques et notifiées à la présidence, le résultat du scrutin n° 258 :

Le Sénat n’a pas adopté.

Article 34 bis

Le code forestier est ainsi modifié :

1° À l’article L. 131-3, après le mot : « feux », sont insérés les mots : « ou des coupes » ;

2° Le I de l’article L. 341-2 est complété par un 6° ainsi rédigé :

« 6° Les feux et les coupes tactiques mentionnés à l’article L. 131-3 du présent code. »

Le code forestier est ainsi modifié :

1° À l’article L. 131-3, après le mot : « feux », sont insérés les mots : « ou des coupes » ;

2° Le I de l’article L. 341-2 est complété par un 6° ainsi rédigé :

« 6° Les feux et les coupes tactiques mentionnés à l’article L. 131-3 du présent code. »

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 111, présenté par Mme Schillinger, MM. Buis, Patriat et Bargeton, Mme Cazebonne, MM. Dagbert et Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin et Hassani, Mme Havet, MM. Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lemoyne, Lévrier, Marchand, Mohamed Soilihi et Patient, Mme Phinera-Horth et MM. Rambaud, Richard, Rohfritsch et Théophile, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 2

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

1° L’article L. 131-3 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le représentant de l’État dans le département, sur proposition du commandant des opérations de secours, peut faire procéder par réquisition à des coupes tactiques pour les nécessités de la lutte contre l’incendie. » ;

II. - Alinéa 4

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Ces opérations ne peuvent mettre fin à la destination forestière de la parcelle concernée au seul motif de la réalisation d’un feu ou d’une coupe tactique.

La parole est à M. Bernard Buis.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 111, présenté par Mme Schillinger, MM. Buis, Patriat et Bargeton, Mme Cazebonne, MM. Dagbert et Dennemont, Mme Duranton, MM. Gattolin et Hassani, Mme Havet, MM. Haye, Iacovelli, Kulimoetoke, Lemoyne, Lévrier, Marchand, Mohamed Soilihi et Patient, Mme Phinera-Horth et MM. Rambaud, Richard, Rohfritsch et Théophile, est ainsi libellé :

I. - Alinéa 2

Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :

1° L’article L. 131-3 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le représentant de l’État dans le département, sur proposition du commandant des opérations de secours, peut faire procéder par réquisition à des coupes tactiques pour les nécessités de la lutte contre l’incendie. » ;

II. - Alinéa 4

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Ces opérations ne peuvent mettre fin à la destination forestière de la parcelle concernée au seul motif de la réalisation d’un feu ou d’une coupe tactique.

La parole est à M. Bernard Buis.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

L’article 34 bis tend à sécuriser juridiquement l’emploi des coupes tactiques lors des opérations de lutte contre l’incendie, comme cela a été le cas au cours de l’été 2022 dans les Landes et en Gironde.

Le retour d’expérience mené après ces incendies a montré tout l’intérêt de la création de lignes d’appui pendant le sinistre. Il a aussi permis de relever les problèmes entraînés par ce dispositif.

L’amendement vise donc à compléter l’article en sécurisant juridiquement la prise de décision et en assurant, grâce à la réquisition, un juste dédommagement des entreprises qui réaliseront les travaux et des propriétaires de terrains qui verront leur forêt transformée en ligne d’appui.

Debut de section - PermalienPhoto de Bernard Buis

L’article 34 bis tend à sécuriser juridiquement l’emploi des coupes tactiques lors des opérations de lutte contre l’incendie, comme cela a été le cas au cours de l’été 2022 dans les Landes et en Gironde.

Le retour d’expérience mené après ces incendies a montré tout l’intérêt de la création de lignes d’appui pendant le sinistre. Il a aussi permis de relever les problèmes entraînés par ce dispositif.

L’amendement vise donc à compléter l’article en sécurisant juridiquement la prise de décision et en assurant, grâce à la réquisition, un juste dédommagement des entreprises qui réaliseront les travaux et des propriétaires de terrains qui verront leur forêt transformée en ligne d’appui.

L ’ amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

L ’ article 34 bis est adopté.

L ’ article 34 bis est adopté.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

TITRE VIII

FINANCER LA RECONSTITUTION DE FORÊTS PLUS RÉSILIENTES APRÈS L’INCENDIE

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

TITRE VIII

FINANCER LA RECONSTITUTION DE FORÊTS PLUS RÉSILIENTES APRÈS L’INCENDIE

Article 35

L’article L. 121-6 du code forestier est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Il est en outre subordonné à la compatibilité avec les objectifs mentionnés à l’article L. 121-1 ainsi que, dans le cas de travaux de reboisement ou favorisant la régénération naturelle, au respect des conditions suivantes : » ;

2° Après le même premier alinéa, sont insérés des 1° à 4° ainsi rédigés :

« 1° Diversifier les essences, selon des seuils et des modalités définis par décret ;

« 2° Être adapté à la station forestière et à son évolution prévisible en raison du changement climatique, selon des critères définis par décret ;

« 3° Respecter les prescriptions des arrêtés régionaux relatifs aux aides de l’État à l’investissement forestier pris conformément à la partie réglementaire du présent code ;

« 4° Dans les territoires exposés aux risques d’incendie ou réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie définis au titre III du présent livre, permettre le maintien de zones pare-feu et d’appui à la lutte d’une largeur définie par l’autorité de l’État dans la région, après avis des établissements publics chargés de la politique forestière et des services départementaux d’incendie et de secours. » ;

L’article L. 121-6 du code forestier est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Il est en outre subordonné à la compatibilité avec les objectifs mentionnés à l’article L. 121-1 ainsi que, dans le cas de travaux de reboisement ou favorisant la régénération naturelle, au respect des conditions suivantes : » ;

2° Après le même premier alinéa, sont insérés des 1° à 4° ainsi rédigés :

« 1° Diversifier les essences, selon des seuils et des modalités définis par décret ;

« 2° Être adapté à la station forestière et à son évolution prévisible en raison du changement climatique, selon des critères définis par décret ;

« 3° Respecter les prescriptions des arrêtés régionaux relatifs aux aides de l’État à l’investissement forestier pris conformément à la partie réglementaire du présent code ;

« 4° Dans les territoires exposés aux risques d’incendie ou réputés particulièrement exposés aux risques d’incendie définis au titre III du présent livre, permettre le maintien de zones pare-feu et d’appui à la lutte d’une largeur définie par l’autorité de l’État dans la région, après avis des établissements publics chargés de la politique forestière et des services départementaux d’incendie et de secours. » ;

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 103, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 2

Supprimer les mots :

ainsi que, dans le cas de travaux de reboisement ou favorisant la régénération naturelle, au respect des conditions suivantes :

II. – Alinéas 3 à 7

Supprimer ces alinéas.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.

L’amendement n° 103, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Alinéa 2

Supprimer les mots :

ainsi que, dans le cas de travaux de reboisement ou favorisant la régénération naturelle, au respect des conditions suivantes :

II. – Alinéas 3 à 7

Supprimer ces alinéas.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Nous proposons la suppression des conditions énoncées dans l’article 35 pour l’attribution des aides publiques destinées à la mise en valeur et à la protection des bois.

Ces précisions ne sont en effet pas pertinentes dans la mesure où le code forestier énonce déjà clairement, à l’article L. 121-1, et de manière plus complète, au regard de la multifonctionnalité des forêts et des différents enjeux, les objectifs en matière de politique forestière, objectifs qui s’appliquent par construction aux aides au reboisement.

Par ailleurs, le code forestier prévoit déjà à l’article L. 121-6 que le bénéfice des aides publiques destinées à la mise en valeur et à la protection des bois et forêts est subordonné à l’existence d’un document de gestion durable agréé par l’État sur la base de documents d’orientation sylvicole, lesquels sont justement en cours de révision et qui prennent pleinement en compte les enjeux de résilience et d’adaptation des forêts au changement climatique.

Néanmoins, il est clair qu’il convient de compléter l’article L. 121-1 en ce qui concerne la politique de lutte contre les incendies. Sur ce dernier point, je vous propose d’intégrer cette mention spécifique dans un nouvel article.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Nous proposons la suppression des conditions énoncées dans l’article 35 pour l’attribution des aides publiques destinées à la mise en valeur et à la protection des bois.

Ces précisions ne sont en effet pas pertinentes dans la mesure où le code forestier énonce déjà clairement, à l’article L. 121-1, et de manière plus complète, au regard de la multifonctionnalité des forêts et des différents enjeux, les objectifs en matière de politique forestière, objectifs qui s’appliquent par construction aux aides au reboisement.

Par ailleurs, le code forestier prévoit déjà à l’article L. 121-6 que le bénéfice des aides publiques destinées à la mise en valeur et à la protection des bois et forêts est subordonné à l’existence d’un document de gestion durable agréé par l’État sur la base de documents d’orientation sylvicole, lesquels sont justement en cours de révision et qui prennent pleinement en compte les enjeux de résilience et d’adaptation des forêts au changement climatique.

Néanmoins, il est clair qu’il convient de compléter l’article L. 121-1 en ce qui concerne la politique de lutte contre les incendies. Sur ce dernier point, je vous propose d’intégrer cette mention spécifique dans un nouvel article.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Les deux amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° 97 est présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L’amendement n° 127 est présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel.

Ces amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 4

Remplacer les mots :

définis par décret

par les mots :

permettant une diversification minimale de 30 % avec au moins deux essences-objectif présentant une complémentarité de traits fonctionnels en dessous de 4 hectares et une diversification minimale de 30 % avec au moins trois essences-objectif présentant une complémentarité de traits fonctionnels au-delà de 4 hectares

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 97.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Les deux amendements suivants sont identiques.

L’amendement n° 97 est présenté par Mme Varaillas, M. Gay et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.

L’amendement n° 127 est présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel.

Ces amendements sont ainsi libellés :

Alinéa 4

Remplacer les mots :

définis par décret

par les mots :

permettant une diversification minimale de 30 % avec au moins deux essences-objectif présentant une complémentarité de traits fonctionnels en dessous de 4 hectares et une diversification minimale de 30 % avec au moins trois essences-objectif présentant une complémentarité de traits fonctionnels au-delà de 4 hectares

La parole est à Mme Marie-Claude Varaillas, pour présenter l’amendement n° 97.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour présenter l’amendement n° 127.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

La parole est à Mme Monique de Marco, pour présenter l’amendement n° 127.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement vise à préciser et à renforcer la disposition relative à la diversification des essences.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement vise à préciser et à renforcer la disposition relative à la diversification des essences.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Les dispositions des amendements n° 97 et 127 nous semblent aller un peu trop loin, en détaillant précisément dans la loi les conditions concrètes de diversification pouvant donner accès aux aides publiques au-dessous et au-dessus de certains seuils.

Il nous semble important de poser dans la loi le principe de la diversification, et c’est ce que nous faisons, mais il est tout aussi essentiel de préserver les marges de manœuvre des propriétaires et des gestionnaires forestiers dans la déclinaison de ce principe sur l’ensemble des territoires.

En outre, compte tenu des réserves exprimées par le Gouvernement, il serait délicat d’aller plus loin si nous voulons préserver l’avenir de la proposition de loi dans le cadre de la navette.

En ce qui concerne l’amendement du Gouvernement, qui tend à renvoyer aux objectifs très généraux de la politique forestière définis à l’article L. 121-1, les mesures proposées retireraient toute force juridique et toute portée concrète au dispositif que nous avons mis en œuvre dans ce texte – un dispositif qui vise à ajuster dans l’urgence notre action à l’intensité des feux extrêmes auxquels nous sommes confrontés, à quelques mois de la saison des incendies, et alors que nous en voyons déjà certains se produire sur le territoire.

L’enjeu, à savoir la prévention et la lutte contre les incendies de forêt, ne peut s’accommoder d’un « droit mou », si vous me permettez cette expression, madame la ministre. Nous partageons bien sûr l’objectif, que vous avez évoqué, de ne pas imposer des pratiques sylvicoles qui seraient descendantes et excessives. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous renvoyons au règlement la définition concrète de ces principes.

Face à ces trois amendements, dont l’un est aux antipodes des deux autres, je vous proposerai, mes chers collègues, d’en rester à l’avis de sagesse formulé par la commission.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Les dispositions des amendements n° 97 et 127 nous semblent aller un peu trop loin, en détaillant précisément dans la loi les conditions concrètes de diversification pouvant donner accès aux aides publiques au-dessous et au-dessus de certains seuils.

Il nous semble important de poser dans la loi le principe de la diversification, et c’est ce que nous faisons, mais il est tout aussi essentiel de préserver les marges de manœuvre des propriétaires et des gestionnaires forestiers dans la déclinaison de ce principe sur l’ensemble des territoires.

En outre, compte tenu des réserves exprimées par le Gouvernement, il serait délicat d’aller plus loin si nous voulons préserver l’avenir de la proposition de loi dans le cadre de la navette.

En ce qui concerne l’amendement du Gouvernement, qui tend à renvoyer aux objectifs très généraux de la politique forestière définis à l’article L. 121-1, les mesures proposées retireraient toute force juridique et toute portée concrète au dispositif que nous avons mis en œuvre dans ce texte – un dispositif qui vise à ajuster dans l’urgence notre action à l’intensité des feux extrêmes auxquels nous sommes confrontés, à quelques mois de la saison des incendies, et alors que nous en voyons déjà certains se produire sur le territoire.

L’enjeu, à savoir la prévention et la lutte contre les incendies de forêt, ne peut s’accommoder d’un « droit mou », si vous me permettez cette expression, madame la ministre. Nous partageons bien sûr l’objectif, que vous avez évoqué, de ne pas imposer des pratiques sylvicoles qui seraient descendantes et excessives. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous renvoyons au règlement la définition concrète de ces principes.

Face à ces trois amendements, dont l’un est aux antipodes des deux autres, je vous proposerai, mes chers collègues, d’en rester à l’avis de sagesse formulé par la commission.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

J’émets le même avis que la commission.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

J’émets le même avis que la commission.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

Les amendements ne sont pas adoptés.

Les amendements ne sont pas adoptés.

L ’ article 35 est adopté.

L ’ article 35 est adopté.

Article 36

Après le 5° de l’article L. 321-1 du code forestier, il est inséré un 5° ter ainsi rédigé :

« 5° ter Contribuer, en lien avec les syndicats de propriétaires forestiers, à promouvoir auprès des propriétaires l’intérêt de l’assurance de leurs parcelles face aux risques de tempête et incendie ; ».

Après le 5° de l’article L. 321-1 du code forestier, il est inséré un 5° ter ainsi rédigé :

« 5° ter Contribuer, en lien avec les syndicats de propriétaires forestiers, à promouvoir auprès des propriétaires l’intérêt de l’assurance de leurs parcelles face aux risques de tempête et incendie ; ».

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 128, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après les mots :

propriétaires forestiers

insérer les mots :

et les associations syndicales autorisées de défense des forêts contre l’incendie

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 128, présenté par Mme de Marco, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Labbé et Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon et Mme M. Vogel, est ainsi libellé :

Alinéa 2

Après les mots :

propriétaires forestiers

insérer les mots :

et les associations syndicales autorisées de défense des forêts contre l’incendie

La parole est à Mme Monique de Marco.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement tend à reconnaître le rôle des ASA-DFCI dans la promotion de l’assurance des parcelles face aux risques d’incendie et de tempête.

Debut de section - PermalienPhoto de Monique de Marco

Cet amendement tend à reconnaître le rôle des ASA-DFCI dans la promotion de l’assurance des parcelles face aux risques d’incendie et de tempête.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Il ne nous semble pas opportun de multiplier les interlocuteurs du CNPF dans le cadre de la nouvelle mission de promotion de l’assurance.

Par ailleurs, les ASA-DFCI ont toute liberté pour mettre en œuvre des stratégies de prévention et d’information sur l’assurance, sans que cela passe par la loi.

La commission spéciale émet donc un avis défavorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Anne-Catherine Loisier

Il ne nous semble pas opportun de multiplier les interlocuteurs du CNPF dans le cadre de la nouvelle mission de promotion de l’assurance.

Par ailleurs, les ASA-DFCI ont toute liberté pour mettre en œuvre des stratégies de prévention et d’information sur l’assurance, sans que cela passe par la loi.

La commission spéciale émet donc un avis défavorable.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ amendement n ’ est pas adopté.

L ’ article 36 est adopté.

L ’ article 36 est adopté.

Article 37

Le chapitre II du titre V du livre III du code forestier est ainsi modifié :

1° Le 2° de l’article L. 352-1 est complété par les mots : « ou d’incendie » ;

2° Après le premier alinéa de l’article L. 352-2, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« À compter de la cinquième année d’ouverture du compte d’investissement forestier et d’assurance, le montant des dépôts autorisés est porté à 5 000 € par hectare de forêt assuré conformément au même 2°. » –

Le chapitre II du titre V du livre III du code forestier est ainsi modifié :

1° Le 2° de l’article L. 352-1 est complété par les mots : « ou d’incendie » ;

2° Après le premier alinéa de l’article L. 352-2, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« À compter de la cinquième année d’ouverture du compte d’investissement forestier et d’assurance, le montant des dépôts autorisés est porté à 5 000 € par hectare de forêt assuré conformément au même 2°. » –

Adopté.

Adopté.

TITRE IX

GAGE

TITRE IX

GAGE

Article 38

I. – Les éventuelles conséquences financières résultant pour l’État de la présente loi sont compensées, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

II. – Les éventuelles conséquences financières résultant pour les organismes de sécurité sociale de la présente loi sont compensées, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

I. – Les éventuelles conséquences financières résultant pour l’État de la présente loi sont compensées, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

II. – Les éventuelles conséquences financières résultant pour les organismes de sécurité sociale de la présente loi sont compensées, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je prends la parole sur cet article pour interpeller le Gouvernement.

Madame la ministre, lorsque vous êtes venue au début du mois d’août dernier à Cazaux, je vous avais fait part de la demande des communes d’utiliser la DETR, la DSIL ou le fonds vert pour prendre en charge les dégâts des incendies sur des bâtiments communaux ou des voiries communales.

Vous m’aviez alors indiqué que vous alliez examiner ce point avec les ministres concernés. Je vous ai posé de nouveau la question lors de la discussion du projet de loi de finances (PLF) : vous m’avez fait la même réponse.

Dans les documents réglementaires relatifs à la DETR et à la DSIL, le préfet de la Gironde n’a pas ouvert, me semble-t-il, la possibilité d’une prise en charge des surcoûts supportés par les collectivités qui sont liés aux incendies. Il me reste un espoir, le fonds vert, qui n’a pas encore fait l’objet d’un arbitrage par le préfet et sur lequel aucune indication n’a été donnée.

Je vous interroge de nouveau sur ce point ce soir, car de nombreuses communes sinistrées attendent qu’une telle prise en charge soit rendue possible.

Debut de section - PermalienPhoto de Nathalie Delattre

Je prends la parole sur cet article pour interpeller le Gouvernement.

Madame la ministre, lorsque vous êtes venue au début du mois d’août dernier à Cazaux, je vous avais fait part de la demande des communes d’utiliser la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) ou le fonds vert pour prendre en charge les dégâts des incendies sur des bâtiments communaux ou des voiries communales.

Vous m’aviez alors indiqué que vous alliez examiner ce point avec les ministres concernés. Je vous ai posé de nouveau la question lors de la discussion du projet de loi de finances (PLF) : vous m’avez fait la même réponse.

Dans les documents réglementaires relatifs à la DETR et à la DSIL, le préfet de la Gironde n’a pas ouvert, me semble-t-il, la possibilité d’une prise en charge des surcoûts supportés par les collectivités qui sont liés aux incendies. Il me reste un espoir, le fonds vert, qui n’a pas encore fait l’objet d’un arbitrage par le préfet et sur lequel aucune indication n’a été donnée.

Je vous interroge de nouveau sur ce point ce soir, car de nombreuses communes sinistrées attendent qu’une telle prise en charge soit rendue possible.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 152, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Supprimer cet article.

II. – En conséquence, supprimer le Titre IX et son intitulé.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

L’amendement n° 152, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. – Supprimer cet article.

II. – En conséquence, supprimer le Titre IX et son intitulé.

La parole est à Mme la ministre déléguée.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Par cet amendement de suppression de l’article, le Gouvernement souhaite lever le gage.

Debut de section - Permalien
Dominique Faure

Par cet amendement de suppression de l’article, le Gouvernement souhaite lever le gage.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement vise à supprimer l’article 38, qui gage l’ensemble de la proposition de loi.

Comme il a été tardivement déposé, la commission spéciale n’a pu se réunir pour l’examiner : je m’exprimerai donc à titre personnel. Je vois dans cet amendement un signe de soutien du Gouvernement à ce texte, ce qui est de bon augure pour la suite de la navette.

À titre personnel, j’émettrai donc un avis favorable.

Debut de section - PermalienPhoto de Olivier Rietmann

Cet amendement vise à supprimer l’article 38, qui gage l’ensemble de la proposition de loi.

Comme il a été tardivement déposé, la commission spéciale n’a pu se réunir pour l’examiner : je m’exprimerai donc à titre personnel. Je vois dans cet amendement un signe de soutien du Gouvernement à ce texte, ce qui est de bon augure pour la suite de la navette.

À titre personnel, j’émettrai donc un avis favorable.

L ’ amendement est adopté.

L ’ amendement est adopté.

Vote sur l’ensemble

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Personne ne demande la parole ?…

Je mets aux voix, dans le texte de la commission spéciale, modifié, l’ensemble de la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Personne ne demande la parole ?…

Je mets aux voix, dans le texte de la commission spéciale, modifié, l’ensemble de la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie.

La proposition de loi est adoptée.

La proposition de loi est adoptée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Mme la présidente. Je constate que la proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des présents.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Mme la présidente. Je constate que la proposition de loi a été adoptée à l’unanimité des présents.

Applaudissements.

Applaudissements.

Ordre du jour

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, mercredi 5 avril 2023:

À quinze heures :

Questions d’actualité au Gouvernement

De seize heures trente à vingt heures trente :

Deuxième lecture de la proposition de loi, modifiée par l’Assemblée nationale en première lecture, visant à favoriser l’accès de tous les étudiants à une offre de restauration à tarif modéré (texte de la commission n° 476, 2022-2023) ;

Proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, présentée par Mmes Billon, Filleul, Vérien et plusieurs de leurs collègues (procédure accélérée ; texte de la commission n° 462, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

Debut de section - PermalienPhoto de Laurence Rossignol

Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, mercredi 5 avril 2023:

À quinze heures :

Questions d’actualité au Gouvernement

De seize heures trente à vingt heures trente :

Deuxième lecture de la proposition de loi, modifiée par l’Assemblée nationale en première lecture, visant à favoriser l’accès de tous les étudiants à une offre de restauration à tarif modéré (texte de la commission n° 476, 2022-2023) ;

Proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, présentée par Mmes Billon, Filleul, Vérien et plusieurs de leurs collègues (procédure accélérée ; texte de la commission n° 462, 2022-2023).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

La séance est levée le mercredi 5 avril 2023, à une heure trente.

La séance est levée le mercredi 5 avril 2023, à une heure trente.

nomination de membres d ’ une commission mixte paritaire

La liste des candidats désignés par la commission des affaires sociales pour faire partie de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi portant amélioration de l ’ accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé a été publiée conformément à l ’ article 8 quater du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai d ’ une heure prévu par l ’ article 8 quater du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette commission mixte paritaire sont :

Titulaires : Mmes Catherine Deroche, Corinne Imbert, M. Jean Sol, Mme Élisabeth Doineau, M. Bernard Jomier, Mme Émilienne Poumirol et M. Abdallah Hassani ;

Suppléants : Mme Pascale Gruny, M. Laurent Burgoa, Mmes Florence Lassarade, Brigitte Devésa, Annie Le Houerou, Véronique Guillotin et Laurence Cohen.

La liste des candidats désignés par la commission des affaires sociales pour faire partie de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi portant amélioration de l ’ accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé a été publiée conformément à l ’ article 8 quater du règlement.

Aucune opposition ne s ’ étant manifestée dans le délai d ’ une heure prévu par l ’ article 8 quater du règlement, cette liste est ratifiée. Les représentants du Sénat à cette commission mixte paritaire sont :

Titulaires : Mmes Catherine Deroche, Corinne Imbert, M. Jean Sol, Mme Élisabeth Doineau, M. Bernard Jomier, Mme Émilienne Poumirol et M. Abdallah Hassani ;

Suppléants : Mme Pascale Gruny, M. Laurent Burgoa, Mmes Florence Lassarade, Brigitte Devésa, Annie Le Houerou, Véronique Guillotin et Laurence Cohen.