Les dispositions des articles 30 et 31, qui prévoient une sensibilisation des populations notamment à l’abandon de mégots ou à l’interdiction de fumer, étaient absolument nécessaires et salutaires.
Cela dit, l’objet du titre VI devrait être d’élargir au maximum nos campagnes de prévention, afin qu’elles soient présentes tout au long de l’année dans la vie quotidienne des Français.
Nous savons que 95 % des départs de feux sont d’origine humaine et souvent accidentelle. Nous devons donc nous attacher à développer tous les types de prévention possibles pour que la population acquière rapidement les bons réflexes.
Afin de former nos jeunes à la prévention des risques d’incendie, il serait pertinent d’inscrire – tel est l’objet d’un amendement de Gisèle Jourda – cet objectif de sensibilisation dans le code de l’éducation.
En effet, comme tout ce qui touche à la protection de l’environnement, il est indispensable d’alerter le plus tôt possible les jeunes générations sur l’importance des risques auxquels sont exposés aujourd’hui de nombreux massifs forestiers, et plus généralement de nombreuses régions touchées par la sécheresse, qui a été particulièrement sévère cet été et même cet hiver.
Une de mes propositions consistait à rendre obligatoire l’affichage de consignes de sécurité « Prévention du risque incendie » dans les logements de tourisme situés dans les zones particulièrement exposées. Elle a été jugée irrecevable par la commission spéciale au titre de l’article 41, cette disposition relevant du domaine réglementaire. Dont acte.
Il est tout de même nécessaire que nous nous préoccupions de ces petits problèmes matériels, car nous l’avons répété : d’une manière ou d’une autre, il nous faut aller beaucoup plus loin.
Si les populations du sud de la France ont depuis longtemps conscience du risque incendie, c’est loin d’être le cas ailleurs.
On parle dorénavant du risque incendie pour la Corrèze ou la Sologne, ce qui était inconcevable auparavant. De fait, les populations de ces territoires ne sont pas aussi conscientes des conséquences dévastatrices des incendies pour la végétation en période de sécheresse.