L’ampleur des incendies qui se sont déclarés en métropole l’été dernier ainsi que leur impact sur les acteurs de la lutte contre les incendies comme sur les habitants ont rappelé l’importance de former et d’informer les populations aux risques associés.
L’enjeu se pose avec une acuité d’autant plus importante que l’évolution du climat accentuera la fréquence et l’intensité de ces feux hors normes, mais aussi de tout autre phénomène entraînant la survenue de crises.
Dans ce contexte, le plan d’action Tous résilients face aux risques, élaboré à partir des conclusions de la mission consacrée à la culture du risque diligentée par le Gouvernement, a dessiné plusieurs axes de travail visant à renforcer la sensibilisation des populations face aux risques majeurs et à leurs manifestations, catastrophes naturelles ou accidents industriels notamment.
L’un des objectifs est d’organiser, sur l’ensemble du territoire national, métropolitain et outre-mer, des actions de sensibilisation et de préparation de la population à ces événements, pour lesquels le code de l’environnement instaure le droit à l’information des citoyens sur les risques auxquels ils sont exposés.
Il est également essentiel de former la population française aux bons comportements à adopter en cas de survenue d’un événement majeur, pendant et après la crise, cette compétence relevant du ministère de l’intérieur.
Il est en effet indispensable de connaître la signification d’un signal d’alerte, les gestes réflexes à acquérir pour se mettre à l’abri de l’aléa ou de la menace selon la nature de ces derniers, et de savoir se préparer dans de bonnes conditions à une décision éventuelle d’évacuation ou de confinement.
Le développement d’un citoyen acteur de sa mise en sécurité et de la protection d’autrui se comprend dans la complémentarité entre, d’une part, le volet formation à la prévention des risques et aux comportements en cas d’événement et, d’autre part, le volet organisation d’une journée nationale de sensibilisation et de prise de conscience collective des enjeux.
Cet amendement portant article additionnel tend donc à pérenniser la journée annuelle de la résilience face aux risques, qui est organisée chaque 13 octobre, en même temps que la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe de l’Organisation des Nations unies. Il est aussi proposé de mettre en place des actions dédiées d’information dans les administrations publiques, les établissements et entreprises privés ou les établissements d’enseignement. Enfin, le code du travail serait modifié pour permettre la sensibilisation de tous les salariés au sein des entreprises.