Il me semble qu’une rédaction mentionnant l’opportunité serait meilleure, mais la question fondamentale est ailleurs. Nous avons actuellement 21 avions et 35 hélicoptères. On nous a dit, à la suite de la sécheresse et des importants incendies, que des investissements seraient réalisés. Bien sûr, cela ne se fait pas en un claquement de doigts, mais il s’agirait de déterminer l’action vers laquelle nous tendons, et à quelle échéance.
Quand aurons-nous de nouveaux bombardiers ? Quand aurons-nous de nouveaux hélicoptères ? N’aurons-nous pas besoin, après les incendies que nous avons connus, de personnels formés ? Or cela ne se trouve pas en quelques semaines. En effet, nous aurons beau disposer de bombardiers, de Canadairs ou d’hélicoptères, encore faut-il pouvoir les manœuvrer !
Pour l’instant, nous avons du mal à percevoir les investissements réalisés. Malheureusement, la sécheresse que nous connaissons en plein cœur de l’hiver nous fait craindre, même si personne ne le souhaite, un nouvel été extrêmement chaud et la survenance de mégafeux. Et compte tenu du réchauffement climatique, la question se posera non seulement dans le Sud-Ouest, mais un peu partout en France.
Nous devrons donc étudier la manière dont nous prédisposerons l’ensemble du dispositif sur tout le territoire.
Voilà, madame la ministre, les questions qu’il va vous falloir vous poser, car la question ne se réglera pas en quelques semaines. Il ne faut pas que l’on nous dise, l’été prochain, « c’est comme cela, nous n’avons pas le matériel, mais ne vous inquiétez pas, cela va arriver ! », puis que cela se répète en 2024, en 2025 et en 2026.
Madame la ministre, j’aimerais que vous nous disiez qu’il faut prérecruter et former dès maintenant et que vous nous communiquiez les investissements réalisés en ce sens, ainsi que pour l’achat de matériel.