Je comprends bien sûr que le Gouvernement, soutenu par le rapporteur, ait fait le choix de l'étatisation, compte tenu de la situation actuelle d'EDF.
Le coût du grand carénage ou celui des six premiers EPR, qui, selon une estimation très optimiste, est trois fois moins élevé que celui de Flamanville supposent effectivement qu'un acteur public, c'est-à-dire nous-mêmes, les contribuables, participe au financement de ces dépenses considérables.
Toutefois, cela n'a rien à voir avec la proposition initiale de nationalisation d'EDF des auteurs de ce texte : c'est un autre projet qui a été présenté par nos collègues députés et qui est défendu sur les travées de la gauche sénatoriale : celui de disposer d'un levier dans le domaine des politiques énergétiques.
Au nom de mon groupe, je voterai évidemment les deux amendements identiques.
Pour finir, je le redis, il est temps d'engager un véritable débat sur la politique énergétique de notre pays plutôt que d'opérer par petites touches, d'abord sur les EPR, puis sur l'accélération de la construction de nouvelles installations nucléaires, et enfin sur ce texte.