Madame la sénatrice Delmont-Koropoulis, comme s'y est engagé le Président de la République, nous mettons en place, à compter de la rentrée prochaine, une quatrième année de spécialité de médecine générale.
C'est une mesure qui fait consensus – vous avez rappelé l'adoption par le Sénat de la proposition de loi déposée par Bruno Retailleau – et qui a deux objectifs principaux.
Tout d'abord, il s'agit d'améliorer la formation de nos futurs médecins généralistes. La médecine générale était la seule spécialité sans quatrième année d'autonomie supervisée, alors que celle-ci permet de mieux former les futurs médecins, particulièrement dans des spécialités que les internes en médecine générale demandent souvent, comme la pédiatrie et la gynéco-obstétrique.
Ensuite, cette quatrième année facilitera l'installation de ces futurs médecins généralistes, en les déployant prioritairement dans les territoires sous-denses – c'était l'un des objectifs du Sénat – et en leur permettant de passer plus vite leur thèse de doctorat en médecine.
Pour accéder à cette quatrième année, ils devront en effet avoir passé leur thèse ; nous n'aurons donc plus d'étudiants qui ne peuvent pas s'installer à la sortie de leurs études, parfois durant plusieurs années, parce qu'ils doivent encore passer leur thèse.
En ce qui concerne la mission que j'ai confiée à quatre personnalités qualifiées – deux professeurs de médecine générale, un doyen et une interne –, leurs conclusions me seront rendues dans les jours qui viennent. La question principale, vous en avez parlé, est celle de la rémunération : elle devra être adaptée à cet exercice particulier de docteur junior en libéral, et non en centre hospitalier.
Bien entendu, dès que les conclusions de cette mission me seront remises, je serai à votre disposition pour vous les présenter et en débattre.
Cette mesure permettra d'améliorer la formation des médecins généralistes et de faciliter leur installation. Nous contribuerons ainsi à répondre à la problématique de l'inégalité d'accès territorial à la santé.