Monsieur le sénateur Gillé, je m'efforcerai d'être aussi exhaustive et concise que possible.
Avant tout, je tiens à saluer le travail que vous avez entrepris. Je sais que vous avez déjà mené un certain nombre d'auditions dans le cadre de la mission d'information.
Vous avez rappelé les engagements financiers pris par le Gouvernement. Je vous le confirme, nous ne procéderons pas à la création de nouveaux outils fiscaux ; nous avons opté pour le rehaussement du taux des redevances existantes.
Vous avez abordé de nombreux autres sujets. Je concentrerai ma réponse sur la gouvernance.
La compétence dont il s'agit est décentralisée depuis les années 1960 à l'échelle des bassins et des sous-bassins ; le Gouvernement – vous avez pu le constater – n'a nullement l'intention de remettre en cause ce transfert. Ce que nous voulons, c'est une gestion de l'eau associant l'ensemble des acteurs pour une gouvernance ouverte et plus efficace. Au total, 54 % du territoire national est couvert par une commission locale de l'eau, par un document de planification et par un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (Sage).
Des simplifications réglementaires seront apportées pour accélérer et généraliser à l'échelle de chaque sous-bassin versant la création d'une CLE, véritable instance de dialogue, et d'un PTGE, au plus tard en 2027, selon le principe « un territoire, un projet politique pour l'eau ».
Ainsi, nous serons à même de répondre à toutes les exigences du plan Eau. Je pense notamment à la réduction de 10 % que j'ai évoquée précédemment. Pour discuter à l'échelle des territoires, il n'y a pas meilleure instance que les parlements de l'eau.
Mesdames, messieurs les sénateurs, vous qui représentez les collectivités territoriales, je vous invite à jouer un rôle moteur pour la création des Sage et des CLE. J'insiste également sur les PTGE, qui sont encore trop peu nombreux sur notre territoire.