J'y insiste : si l'on n'a pas compris l'enjeu financier derrière la nécessité de prendre à bras-le-corps l'ensemble de ces sujets, nous n'y arriverons pas.
Vous avez évoqué l'enveloppe consacrée aux réseaux fuyards. Dont acte. Or dans mon département, par exemple, le préfet vient de refuser à vingt-six communes la délivrance de permis de construire pour se conformer à des obligations en matière de réseau d'eau. C'est oublier, là encore, que les agences de l'eau n'ont pu soutenir financièrement la mise en place de schémas directeurs dans ces communes, les renvoyant aux finances des départements.
S'il y a donc bien une avancée, elle est largement insuffisante et elle ne nous permettra pas de réaliser les efforts qui nous attendent.
Beaucoup a été dit. Je souhaite conclure mon propos par la question de la gouvernance.
Oui, il faut une gouvernance territorialisée. Pour cela, il importe de convier l'ensemble des élus de nos territoires autour de la table pour discuter et avancer sur tous ces sujets.
Nous avons aussi besoin d'agilité. Or, après une question d'actualité posée au Gouvernement à cet égard, et après votre réponse, madame la secrétaire d'État, à l'intervention de notre collègue Alain Joyandet dans ce débat, je n'ai toujours pas compris comment vous envisagiez l'avenir de la gouvernance dans nos territoires : intercommunale, via des syndicats, ou parmutualisation ?
Là encore, il faut être clair vis-à-vis des élus locaux, c'est-à-dire celles et ceux qui doivent être pionniers en matière de gouvernance de l'eau. Il faut leur faire confiance en permettant à des syndicats, qui épousent les bassins versants, de porter ce sujet.