Madame la sénatrice Borchio Fontimp, vous avez souhaité inscrire à l'ordre du jour un débat sur le harcèlement scolaire. Je vous en remercie, car j'ai voulu que la lutte contre le harcèlement, indispensable à la réussite scolaire, soit une priorité de mon action.
Longtemps dans l'angle mort du système scolaire, il faut bien le reconnaître, la lutte contre le harcèlement est, depuis 2017, un enjeu important pour le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse, lequel se mobilise très fortement. Je m'inscris dans la continuité de l'action qui a été engagée.
Je citerai, à cet égard, la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, dans laquelle le droit à une scolarité sans harcèlement est inscrit ; la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, qui pénalise le fait de harceler ; la généralisation, à la rentrée dernière, du programme pHARe.
Ce programme, dont nous aurons l'occasion de reparler, permet la mobilisation des communautés scolaires : 60 % des écoles et 86 % des collèges y sont engagés – nous avons certes encore du chemin à parcourir pour atteindre 100 %. Comme je l'ai annoncé, le programme sera étendu aux lycées à partir de la rentrée 2023.
Nous avons beaucoup à faire, à tous égards. Nos échanges me donneront l'occasion de préciser un certain nombre de mesures, parmi lesquelles l'extension du programme susmentionné et, comme je l'ai annoncé ce matin, la possibilité pour le premier degré, dans certains cas et en dernier recours, de scolariser l'élève harceleur dans un autre établissement.