Intervention de Pap Ndiaye

Réunion du 11 avril 2023 à 14h30
Harcèlement scolaire : quel plan d'action pour des résultats concrets — Débat organisé à la demande du gtoupe les républicains

Pap Ndiaye, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Monsieur le sénateur Dossus, vous avez raison, il ne s'agit pas du premier débat, dans cet hémicycle, sur la question du harcèlement scolaire. Toutefois, nous avançons.

Comme vous l'avez souligné, il n'y a pas de solution simple. Nous sommes sur un chemin de progrès, mais il n'y aura pas de baguette magique pour faire disparaître ce fléau d'un seul coup.

Vous avez dit à juste titre que le harcèlement pesait souvent sur un élève présentant une vulnérabilité ou une différence, réelle ou supposée. Le cas des élèves LGBT est un bon exemple. Nous avons connu un drame terrible voilà quelques semaines et je suis très mobilisé sur cette question. Nous préparons activement la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie du 17 mai, qui sera l'occasion de lancer une grande campagne. Vous avez mentionné la création des observatoires de lutte contre les LGBTphobies et notre partenariat avec l'association SOS homophobie, ainsi qu'avec d'autres associations, très impliquées.

Vous avez posé la question de l'évaluation des expérimentations qui ont eu lieu dans six académies pendant deux années. Cette évaluation est en cours ; une équipe de chercheurs travaille sur cette question.

On sait déjà, de manière empirique, que le règlement des situations de harcèlement a donné de bons résultats, mais qu'il ne s'est pas vraiment traduit par une baisse du nombre de cas. La mobilisation permet en effet de faire remonter des cas qui seraient autrement restés sous la ligne de flottaison.

Nous sommes également mobilisés au travers de la médecine scolaire. Ce que vous avez dit à cet égard est intéressant, dans la mesure où un bon tiers des postes de médecins scolaires ne sont pas pourvus. Nous pourrions doubler le nombre de ces postes que cela ne changerait rien au nombre de médecins en place. C'est pourquoi nous préparons activement, avec le ministre de la santé, un plan de médecine scolaire. Nous attendons pour le mettre en place la remise du rapport des trois inspections générales ; ce sera l'occasion de remettre à plat cette question importante.

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