Madame la sénatrice Van Heghe, je vous remercie d'abord pour le travail et le rapport que vous avez réalisés sur le sujet avec Mme Mélot.
Nous avons repris votre proposition de mieux diffuser les numéros téléphoniques 3018 et 3020 : ils seront inscrits dans les carnets de correspondance et dans les espaces numériques de travail (ENT). Une campagne d'affichage a également été réalisée, et j'ai pu voir ces affiches dans les couloirs de pratiquement tous les établissements scolaires dans lesquels je me suis rendu.
Nous n'en sommes plus à l'époque du « pas de vagues ». À l'évidence, nous sommes très mobilisés sur cette question et nous avons, depuis un certain temps, passé un cap, même s'il reste du travail à faire.
Nous souhaitons éloigner les élèves harceleurs – et je veux ici remercier la sénatrice Marie Mercier de sa proposition – indépendamment de l'avis des parents ou des représentants légaux, lorsque la situation est devenue intenable et que la sécurité de l'élève ou des élèves harcelés est mise en cause. Cela suppose l'accord du maire de la commune de résidence, voire des deux maires si la scolarisation a lieu dans une commune voisine.
Il faut procéder avec discernement, puisque nous avons affaire à des enfants âgés de 6 à 11 ans et que les situations entre harceleurs et harcelés ne sont parfois pas si claires, avec des « échanges », si j'ose dire, entre la situation des uns et des autres. Mais il faut pouvoir envisager la possibilité d'un éloignement lorsque la situation est bloquée.