Monsieur le sénateur Fialaire, vous avez raison de préciser que les mobilisations annuelles comptent, que ce soit au travers du Safer Internet Day, le 6 février, ou du prix Non au harcèlement, au mois de novembre. Le retentissement est réel dans les établissements scolaires, comme j'ai pu le mesurer moi-même.
Vous avez également raison au sujet des réseaux sociaux : nous devons les responsabiliser. La plateforme 3018 peut demander aux principaux acteurs de bloquer des comptes relayant des propos injurieux ou des photographies qui n'ont pas à circuler. Néanmoins, nous attendons de ces réseaux qu'ils soient plus proactifs et mobilisés.
En ce qui concerne les élèves harceleurs, j'ai annoncé une modification réglementaire du code de l'éducation afin de transférer les harceleurs plutôt que les harcelés : la situation actuelle est anormale.
Nous insistons aussi sur le fait que cette décision, qui peut être prise en dépit de l'avis des représentants légaux, est une solution de dernier recours. En réalité, il s'agit moins d'une sanction que d'une mise en sécurité des élèves harcelés dans une situation où, à l'évidence, les procédures de conciliation ne fonctionnent plus.