Madame la sénatrice Gosselin, je partage votre propos relatif aux différentes déclinaisons de la mobilisation que nous menons. Comme je l'ai indiqué, le processus est en cours : rien n'est complètement réalisé, même si nous progressons.
En matière de cyberharcèlement, grâce au 3018, les plateformes sollicitées réagissent rapidement : nous réussissons à bloquer des photographies ou des propos en quelques heures de manière à protéger les élèves concernés. Lors d'une visite auprès des agents de ce centre d'appels, j'ai pu écouter leurs conversations avec des collégiens ou des familles en panique du fait, par exemple, de la circulation de photos… Parmi les personnes qui répondent, il y a des techniciens, des psychologues… Les élèves sont pris en charge. Je salue le travail réalisé en la matière.
Quelque 60 % des écoles et 86 % des collèges sont engagés dans le programme pHARe. Nous n'avons pas atteint les 100 %, mais le taux progresse. Ce programme sera étendu aux lycées à partir de la rentrée prochaine, mais il faut savoir que les situations de harcèlement y sont moins fréquentes. Même si les cas les plus nombreux relèvent du cycle 3 et du collège, il n'y a aucune raison de ne pas se mobiliser aussi pour le lycée.
En résumé, l'éducation nationale se met en marche et se mobilise. Parfois comparée à une grosse bête de l'ère glaciaire, elle montre qu'elle sait bouger sur des questions aussi importantes.